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MONTRÉAL -Chez la majorité des formations de la LNH, un dossier de ,500 en début de saison - sans être excellent - est tout à fait acceptable. Chez le Lightning de Tampa Bay, c'est différent.

La formation floridienne affiche un rendement de 2-2-1 après cinq matchs et on a l'impression que c'est comme si la troupe de Jon Cooper était au beau milieu d'une longue de séquence de défaites. C'est qu'avec la saison de 62 victoires qu'elle vient de connaître, les standards de qualité sont extrêmement élevés.
Et comme le Lightning est toujours considéré comme un aspirant sérieux à la Coupe Stanley, les attentes, elles, sont légèrement démesurées.
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« C'est un processus. Nous avons joué cinq matchs cette saison, nous avons une fiche de ,500 et nous savons que ce n'est pas assez bon », a déclaré le capitaine Steven Stamkos, lundi, à la veille du match face aux Canadiens de Montréal (2-1-2) au Centre Bell (19h HE; RDS, TSN2, NHL.TV).
« Mais vous savez, nous sommes très loin d'appuyer sur le bouton panique, a-t-il poursuivi. Nous devons simplement réaliser que si nous voulons jouer de manière plus constante dans le style qui nous permettra de gagner en séries, nous devons commencer à avoir cette mentalité maintenant, peu importe qui nous affrontons. »
La constance. C'est exactement ce qui fait défaut en ce moment à Tampa. Le Lightning n'a toujours pas signé deux victoires de suite et vient de subir une défaite de 4-2 contre les jeunes Sénateurs d'Ottawa, deux jours après avoir battu les puissants Maple Leafs de Toronto de manière éclatante 7-3.
Les joueurs ont obtenu une journée de congé dimanche et ils ont payé le prix lundi alors que Cooper les a fait travailler de manière très intense pendant plus d'une heure sur la glace du Centre Bell. On n'en était pas exactement au niveau de la fameuse scène du film « Miracle », mais ce n'était pas pour les doux.

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« Ce groupe doit continuer de travailler pour trouver la constance au chapitre du niveau de compétition, a ajouté Stamkos. Pour l'instant, c'est trop inconstant. Parfois, nous l'avons, d'autres fois, ce n'est pas là. Quand on s'entraîne comme nous l'avons fait, ça vient renforcir les bonnes habitudes. »
On sent d'ailleurs que l'ardeur au travail et la constance sont des thèmes qui reviennent beaucoup cette saison dans le vestiaire de l'équipe. Malgré ses 62 victoires de la dernière campagne, le Lightning n'a fait que passer en séries et s'est fait montrer la porte en quatre petits matchs face aux Blue Jackets de Columbus.
Cooper ne souhaite pas changer l'identité de son équipe, avec raison, mais il a certainement tiré des leçons de ce qui a causé la perte des siens au printemps dernier alors qu'ils étaient les grands favoris pour remporter la Coupe Stanley. Le noyau de l'équipe est le même, mais la philosophie a changé.

Il y a fort à parier que le Lightning est prêt à gagner moins de matchs et à connaître des hauts et des bas, cette saison, plutôt que de suivre une route bien asphaltée et d'arriver en séries sans trop savoir comment gérer les périodes creuses.
« Quand tu la vis, tu n'es jamais emballé de faire face à de l'adversité, a commenté Cooper. Mais quand tu regardes en arrière, tu te dis que certaines choses seront bien utiles à l'avenir. C'est une leçon dure à avaler sur la manière dont tu dois travailler pour gagner et faire tes classes dans cette ligue. »
Du papier sablé
L'approche du Lightning est différente de celle de l'année dernière, mais son visage aussi. Même s'il est difficile de croire qu'une équipe qui gagne 62 matchs sur 82 peut encore être meilleure, c'est le sentiment qu'on a au sein de l'équipe à la suite de l'acquisition du récent champion, Pat Maroon.
Malgré le fait que plusieurs éléments du noyau de l'équipe ont participé à la Finale de la Coupe Stanley contre les Blackhawks de Chicago en 2015, il semble qu'il leur manquait un peu d'expérience et de papier sablé pour jouer du véritable hockey de séries.
Le gros attaquant n'est qu'un morceau du casse-tête, mais c'en est tout un.
« Il apporte un élément de robustesse et de ténacité que nous n'avions pas l'an dernier, a fait valoir Stamkos. De voir ce gars qui vient de gagner la Coupe avec les Blues et qui a fait face à beaucoup d'adversité, c'est quelque chose que nous n'avions pas l'an dernier.
« Juste le fait de partager ses histoires peut nous aider à progresser en cours de saison et à croire en nos moyens. »