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Julien BriseBois n'a pu s'empêcher de penser pendant la pause des activités dans la LNH que les judicieuses acquisitions qu'il avait faites en février, en vue des séries éliminatoires, l'aient été en vain.

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« Ça m'a traversé l'esprit, mais ça n'a pas été une grande source de préoccupation parce que la situation était hors de mon contrôle », a admis le directeur général du Lightning de Tampa Bay en visioconférence, vendredi.
BriseBois a donné deux espoirs et autant de choix de repêchage élevés afin d'obtenir les attaquants Blake Coleman des Devils du New Jersey et Barclay Goodrow des Sharks de San Jose. Il a également sorti le chéquier afin d'engager le défenseur Zach Bogosian, que les Sabres de Buffalo venaient de libérer. La pandémie de la COVID-19, qui a provoqué l'interruption des activités le 12 mars, a failli venir tout foutre en l'air.
Une bonne chose, finalement
À la veille d'amorcer samedi la Finale de la Coupe Stanley contre les Stars de Dallas, BriseBois fait maintenant le constat que la pause de plus de quatre mois a finalement été une bonne chose pour le Lightning parce qu'elle a permis aux nouveaux arrivants de compléter leur intégration dans l'équipe.
« J'ai été surpris de la facilité avec laquelle les nouveaux se sont greffés dans le groupe », a mentionné le DG québécois. « Vous faites vos devoirs avant d'amener de nouveaux joueurs et nous n'aurions pas fait leur acquisition si nous avions pensé qu'ils ne se seraient pas bien intégrés. Nous savions que nous obtenions de bonnes personnes, mais nous avons été agréablement surpris de la facilité avec laquelle ils ont fait leur place dans l'équipe.
« En ce sens, peut-être que la pause nous a été bénéfique », a réfléchi à voix haute BriseBois. « Ça leur a donné plus de temps afin de se familiariser avec leurs nouveaux coéquipiers et leur nouvel environnement. Il y a eu le camp d'entraînement en juillet et ils ont pu se familiariser davantage avec de nouveaux patrons de jeux et forger de la cohésion avec des coéquipiers sur la glace. Ça n'aurait pas pu se faire, s'il n'y avait pas eu de pause. »
Ou, peut-être, au cours des dernières semaines d'activités en saison régulière. Mais on ne le saura jamais. Ce qu'on sait, c'est que Coleman, Goodrow et Bogosian rendent actuellement de précieux services au Lightning.
« Les trois joueurs sont fantastiques pour nous, a continué BriseBois. Ils ont fait de nous une meilleure équipe. C'était l'objectif quand nous les avons ajoutés à la formation en février. »
BriseBois a également eu la main heureuse en mettant la main sur l'attaquant Patrick Maroon et les défenseurs Kevin Shattenkirk et Luke Schenn avant la dernière saison. C'est un autre trio de joueurs qui a son mot à dire dans le parcours de l'équipe en séries.
Le Lightning a franchi les trois premières étapes avec éclat, en l'absence de son capitaine Steven Stamkos, qui demeure indisponible pour le match no 1 de la Finale samedi.
« Pour aller loin en séries, vous avez besoin d'un mélange de talent et de courage, a soutenu BriseBois. L'écart entre le niveau de talent des équipes est minime. Tout revient à la résilience et au facteur chance. Vous devez profiter des bonds favorables que vous obtenez et surmontez les bonds défavorables.
« Dès que vous accédez aux séries, il est question de voir quelle équipe va trouver une façon de l'emporter. Nous voilà rendus avec les deux équipes qui ont trouvé le moyen d'atteindre la Finale. Une d'entre elles va trouver une façon de soulever le gros trophée à la fin. »
Comme aller sur la lune
BriseBois s'est dit reconnaissant des efforts que la LNH et l'Association des joueurs ont faits afin d'organiser le tournoi de la Coupe Stanley dans les villes bulles de Toronto et d'Edmonton.
« La LNH et l'Association des joueurs ont fait un travail remarquable, a-t-il avancé. Les amateurs mésestiment le niveau de complexité lié à l'organisation d'un tournoi à 24 équipes, avec la création de villes bulles et la mise en place d'un système de tests de dépistage, en plus de veiller à la santé de tout un chacun. C'est incroyable. Ce n'est peut-être pas aussi complexe que d'avoir envoyé un homme sur la lune en 1969, mais c'est passablement complexe.
« Je lève mon chapeau aux gens qui ont fait en sorte que deux équipes auront la chance de rivaliser pour la Coupe Stanley. C'est la raison pour laquelle nous sommes dans le hockey. Ces gens nous permettent de vivre notre rêve. Ç'aurait été vraiment dommage que nous nous soyons fait voler cette occasion-là cette année. »