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BUFFALO - Les États-Unis n'avaient jamais été en mesure de défendre un titre du Mondial junior ni de l'emporter en sol américain. Cette mauvaise séquence ne s'arrêtera pas cette année.
En retard 1-0 après 40 minutes, les Américains ont connu une atroce troisième période et les Suédois en ont profité pour signer une victoire de 4-2, jeudi, au KeyBank Center de Buffalo.

« Nous n'avions pas d'énergie, nous n'avions pas de jambes. Nous nous battions avec la rondelle, a analysé l'entraîneur américain Bob Motzko. Il faut rendre crédit aux Suédois, ils ont fait les jeux quand ils le devaient contrairement à nous. »
Les Suédois, parfaits jusqu'ici, affronteront le gagnant du duel entre le Canada et la République tchèque en finale, vendredi. Ils auront la chance de mettre la main sur une première médaille depuis 2014 alors qu'ils avaient été battus en finale par la Finlande devant leurs partisans, à Malmö.
« Ça signifierait tout de l'emporter demain, a déclaré le défenseur Rasmus Dahlin, le meilleur espoir en vue du prochain repêchage de la LNH. C'est la seule chose à laquelle je pense en ce moment. C'est la médaille d'or. J'ai hâte au prochain match. »
Les États-Unis, que plusieurs voyaient comme les favoris, étaient pourtant dans le coup jusqu'à ce que leur deuxième passage au vestiaire ait sur eux un effet catastrophique.
Alors qu'on croyait que la porte s'ouvrait enfin pour les Américains quand Erik Brannstrom a été puni pour obstruction en tout début de troisième, c'est tout le contraire qui s'est produit.
Les Américains n'ont pas été en mesure de s'installer convenablement en territoire suédois et c'est finalement Lias Andersson qui a doublé l'avance des siens, 20 secondes après la fin de la pénalité à Brannstrom.
« Nous avons commencé à retrouver notre vitesse en deuxième et nous avons obtenu un fantastique deuxième but, a commenté l'entraîneur suédois Tomas Monten. Ça nous a donné beaucoup d'énergie et nos unités de désavantage numérique ont ensuite fait le travail. »
« Avantage » numérique
Pour l'une des premières fois du tournoi, les adversaires des États-Unis ont pu se permettre d'être indisciplinés et d'en récolter les fruits. Drôle à dire, mais c'est tout de même ce qui s'est produit.
Les locaux ne semblaient pas du tout dans leur assiette. Mais pas du tout.
Alors que les Suédois étaient en désavantage numérique, Oskar Steen et Axel Jonsson Fjallby ont touché la cible en l'espace de 38 secondes pour mettre fin à la soirée de travail de Joseph Woll qui venait de céder trois fois sur quatre tirs.
« Je ne sais pas s'il y a une chose en particulier que nous n'avons pas faite sur cet avantage numérique, a commenté l'attaquant Casey Mittelstadt. Nous avons évidemment été un peu mous. Ils ont obtenu des revirements et ils en ont profité.
« Nous avons eu un bon avantage numérique tout au long du tournoi et de donner deux buts en désavantage numérique en troisième, ç'a été difficile. »
Les Américains, qui ont pourtant dominé 31-20 au chapitre des tirs, ont montré signe de vie avant la fin de la rencontre quand Kieffer Bellows et Brady Tkachuk ont réduit l'écart, mais le mal était fait.
Filip Gustavsson, auteur de 29 arrêts, a fermé la porte lors de la pénalité pour avoir accroché à Tim Soderlund et a ainsi confirmé la victoire des siens.