Alex Galchenyuk Canadiens

On a abondamment parlé des acquisitions des Canadiens de Montréal pendant l'entre-saison.Pour tout vous dire, mes oreilles crient grâce. Et la saison n'est pas encore commencée. Imaginez.

Ceux qui ne savent pas encore que Shea Weber, Andrew Shaw et Alexander Radulov, entre autres, animeront les soirées d'hiver au Centre Bell ont probablement passé l'été sur la planète Mars. Ou quelque part dans les Rocheuses dans une cabane de bois défraichie, coupée de l'électricité et avec comme seuls voisins des grizzlys et des wapitis.

Weber, Shaw et Radulov, tous des joueurs venus d'ailleurs, pourraient avoir un impact significatif sur l'équipe, mais, à mes yeux, les deux joueurs les plus susceptibles de changer la donne sont à la même adresse depuis quelques années déjà.

Le premier, bien sûr, c'est Carey Price, l'homme capable de transporter une équipe à lui seul, de changer des défaites imminentes en victoires.

Qui est l'autre? Je vous le donne en mille: Alex Galchenyuk. Oui monsieur.

Tout le monde est d'accord sur un point: les Canadiens, jusqu'à preuve du contraire, sont plutôt ordinaires en attaque.

Les gardiens et la défense, je vous l'accorde, seront toujours la priorité d'une équipe qui vise le sommet, mais un p'tit but de temps en temps ça ne fait de tort à personne!

Et s'il y a un joueur qui a le pouvoir de changer les choses, c'est Galchenyuk.

En progression

Si la tendance se maintient, l'attaquant âgé de 22 ans devrait obtenir entre 65 et 70 points cette saison.

À ses quatre premières saisons dans la LNH, il a connu des récoltes de 27, 31, 46 et de 56 points. Bref, sa progression est constante.

Mais la question demeure: Galchenyuk deviendra-t-il une vedette ou une supervedette?

Bonne question. Quand les Canadiens en ont fait leur premier choix au repêchage 2012 de la LNH, on nous l'a vanté comme le futur centre numéro un de la formation, donc comme une super-vedette en devenir.

La saison dernière, bien des gens ont commencé à entretenir de sérieux doutes à son endroit, mais une fructueuse fin de parcours aura refroidi l'ardeur des sceptiques et prophètes de malheur.

Limité à neuf buts à ses 39 premiers matchs, Galchenyuk en a inscrit 21 à ses 43 derniers. Ce qui laisse supposer qu'il est désormais bien en selle et certainement plus confiant que jamais à l'aube de la prochaine saison.

Tirer plus souvent

Galchenyuk est-il capable de conserver une moyenne d'un point par match? Il a sûrement le talent et les aptitudes pour le faire.

Cela dit, une chose apparait évidente: Galchenyuk est certes un bon passeur, mais il est un joueur plus efficace lorsqu'il lance plus souvent.

Il possède un excellent tir, un atout qu'il a intérêt à exploiter plus souvent.

La saison dernière, il a atteint le cap des 30 buts pour la première fois de sa carrière. Mais il a aussi totalisé 201 tirs; c'est 38 de plus qu'en 2014-15 et 91 de plus qu'il y a deux ans alors qu'il a marqué 20 buts.

Alexander Ovechkin, des Capitals de Washington, a dominé la ligue avec près de 400 tirs en 2015-2016 (398 pour être exact), mais on parle évidemment de deux joueurs complètement différents.

Mais qui sait ce que Galchenyuk pourrait accomplir s'il tirait au filet entre 250 et 300 fois par année.

L'attaque des Canadiens, on s'entend, a bien des choses à prouver.

Weber, qui a marqué 20 buts la saison dernière, Radulov et Shaw vont appuyer, mais une partie de la solution commence par un G, comme dans Galchenyuk.