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DETROIT- Les Red Wings de Detroit ont tenté de conserver une culture gagnante durant leur reconstruction, et ils ont entamé la saison espérant surprendre tout le monde.

Ils ne peuvent donc pas tirer beaucoup de positif du revers de 5-4 en prolongation subi face aux Blues de St. Louis, dimanche au Little Caesars Arena.
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Certes, après sept défaites consécutives, les Red Wings ont bataillé et comblé un retard de 3-1 en troisième période pour mériter un point contre les champions en titre de la Coupe Stanley. Ils les ont dominés 16-5 au chapitre des tirs au troisième engagement. L'attaquant Tyler Bertuzzi a affirmé qu'il s'agissait de leur meilleure période de la saison.
« Si nous continuons à faire les bonnes choses, les victoires vont venir », a fait valoir Bertuzzi.
Cela dit, les Red Wings menaient 4-3 quand ils ont écopé une punition pour avoir eu trop de joueurs sur la patinoire à 15:19 du troisième vingt.
« C'est comme une mauvaise blague », a lancé l'entraîneur Jeff Blashill. « Des choses comme ça ne peuvent pas se produire à ce moment-là. Ultimement, c'est ma responsabilité et je vais l'assumer. »
Ils ont accordé le but égalisateur au joueur de centre Ryan O'Reilly lors du jeu de puissance, à 15:42, puis le but vainqueur est allé à l'attaquant David Perron à 1:28 de la prolongation, prolongeant la série de défaites à huit (0-7-1).

STL@DET: Perron marque en prolongation

Et surtout, ils étaient reposés et jouaient à domicile, alors que les Blues disputaient un deuxième match en deux jours à l'étranger, s'étant inclinés 3-0 contre les Bruins de Boston samedi au TD Garden, dans une reprise de la Finale de la Coupe Stanley. Les Blues se sont probablement un peu trop assis sur leurs lauriers avec une avance de deux buts.
« Nous croyons l'un en l'autre, et ce qu'on s'est dit récemment, c'est que ce sont les joueurs dans ce vestiaire qui doivent renverser la vapeur », a mentionné le centre Dylan Larkin. « Nous sommes passés proche ce soir, mais malheureusement, contre les champions en titre de la Coupe Stanley, passer proche n'est pas suffisant. »
Larkin a raison. Personne ne viendra sauver les Red Wings, à tout le moins pas à court terme. Et passer proche, ce n'est pas assez. En fait, ça ne devrait pas l'être avec les hauts standards de l'organisation.
Les Red Wings ont participé aux séries éliminatoires de la Coupe Stanley pendant 25 saisons consécutives entre 1990-91 et 2015-16. Mais ils ont raté le tournoi printanier au cours des trois dernières saisons, et il s'agit déjà de leur troisième série de huit revers consécutifs au cours d'une saison depuis que l'année 2018 est commencée.
Steve Yzerman, la légende des Red Wings qui a accepté le poste de directeur général le 19 avril, a été discret à propos de ses plans et n'a donné aucun échéancier quant au moment où l'équipe sera officiellement relancée. C'est dans sa personnalité d'agir de la sorte. Et c'est également intelligent. Il n'y a pas de solution rapide.
Après n'avoir jamais sélectionné dans le top-10 du Repêchage de la LNH entre 1992 et 2016, les Red Wings ont profité d'un des 10 premiers choix lors de trois années consécutives, sélectionnant les attaquants Michael Rasmussen (neuvième) en 2017 et Filip Zadina (sixième) en 2018 ainsi que le défenseur Moritz Seider (sixième) en 2019.
Mais les trois évoluent avec Grand Rapids dans la Ligue américaine de hockey (LAH) et aucun n'est prêt à jouer dans la LNH. Rasmussen, âgé de 20 ans, a obtenu sept points (deux buts, cinq passes) en six matchs avant de subir une blessure. Zadina, 19 ans, a récolté trois points (un but, deux aides) en huit rencontres. Seider, 18 ans, a obtenu deux mentions d'aide en huit sorties.
À long terme, la direction de l'équipe devrait être patiente avec ces espoirs et les autres. Tout est dans le repêchage et le développement des joueurs.
À court terme, les entraîneurs et les joueurs dans la LNH doivent mettre les bouchées doubles et montrer à Yzerman qu'ils font partie de la solution.

Au moins, les Red Wings sont parvenus à trouver le fond du filet dimanche, ce qui devrait aider leur confiance. Au cours de leurs sept défaites de suite en temps réglementaire, ils ont touché la cible seulement neuf fois et n'ont jamais inscrit plus de deux buts en une rencontre.
Larkin, qui avait été blanchi à ses cinq derniers matchs, a obtenu un but et une passe dimanche.
L'attaquant Andreas Athanasiou, qui avait récolté deux points en neuf parties, le défenseur Mike Green, qui avait amassé seulement un point en 11 rencontres ainsi que l'attaquant Taro Hirose, qui avait obtenu un point lors de ses sept derniers affrontements, ont chacun obtenu une aide.
L'attaquant Valtteri Filppula a entamé le match avec aucun point à ses huit dernières rencontres et il a inscrit un but quand une passe a dévié sur son patin.
« Il y a beaucoup d'aspects à améliorer, a souligné Filppula. Nous devons mieux jouer, tenter d'en faire plus et aider l'équipe. »
Ça vaut pour tout le monde.
Les Red Wings occupent les bas-fonds de la LNH dans plusieurs catégories importantes, comme les buts par match (2,25), les buts accordés par rencontre (3,75) ainsi que l'efficacité sur le jeu de puissance (12,8 pour cent) et en infériorité numérique (69,2).
« Nous avons besoin que les gars en donnent plus, que ce soit offensivement ou défensivement, a dit Blashill. Je pense que nous devons puiser à l'intérieur de nous-mêmes et être un peu meilleurs. »