Kristopher Letang Pittsburgh Penguins All-Star Weekend 1/29/16

NASHVILLE -- Ne baissez pas les bras partisans des Canadiens de Montréal. Il y a de l'espoir, foi de Kris Letang, beaucoup d'espoir même.
Le défenseur étoile des Penguins de Pittsburgh a fait des rapprochements intéressants entre la séquence cauchemardesque des Canadiens et la saison de la conquête de la Coupe Stanley des Penguins en 2009.

« Je suis déjà passé par là », a évoqué Letang en entrevue à LNH.com, vendredi dans le cadre des activités entourant le Match des étoiles Honda 2016 de la LNH. « Retournez en arrière voir comment s'était déroulée notre saison de la coupe. Oui, il y a eu un changement d'entraîneurs. Mais nous avions connu un excellent début de saison, un des meilleurs de l'histoire des Penguins, avant de nous ramasser en 12e place (au classement de l'Association de l'Est). Puis, on a gagné la Coupe Stanley. »
Vérifications faites, les Penguins ont commencé la saison 2008-09 avec force, grâce à un rendement de 14-6-3 en octobre et en novembre, avant de connaître un passage à vide - 10-16-2 en décembre et en janvier.
Mais rien de comparable avec les extrêmes qui marquent la saison des Canadiens, défaits dans 19 de leurs 24 dernières rencontres (5-18-1).
Luongo surpris
Le gardien Roberto Luongo des Panthers de la Floride a avoué avoir été surpris de l'ampleur de la déconfiture des Canadiens.
« Surtout après le début de saison qu'ils ont connu, a-t-il affirmé. Mais quand tu perds les services du joueur par excellence de la ligue (Carey Price), c'est difficile. Tu peux survivre pendant un bout de temps, mais ça finit par te rattraper. Carey est tellement dominant que ça fait une grosse différence à la longue. »
Les rapprochements de Letang vont sans doute rappeler de douloureux souvenirs à l'entraîneur des Canadiens Michel Therrien, qui était à la barre des Penguins en 2008-09 avant d'être remplacé par Dan Bylsma, le 16 février, au moment où l'équipe présentait un dossier de 27-25-5.
« Tout ça pour dire que ça peut changer rapidement », a repris Letang, qui en est à Nashville à sa troisième présence au Match des étoiles - à l'exception de ses deux participations à titre de jeune espoir. « Il suffit d'aller chercher de grosses victoires. Dans le moment, les Canadiens sont incapables d'aller en chercher une. J'ai regardé leurs derniers matchs à la télévision. Ils dominent leurs adversaires, mais ils ne peuvent pas acheter de buts. »
Les propos de Letang donnent du poids à ceux des joueurs des Canadiens qui répètent inlassablement être confiants de finir par se sortir du bourbier.
« Je crois fermement que nous avons l'étoffe d'une bonne équipe parce que j'ai confiance en mes coéquipiers », a répété le défenseur P.K Subban, qui ne devait pas s'attendre à ce qu'on n'aborde pas le sujet vendredi. « J'évolue avec plusieurs d'entre eux depuis longtemps. Certains étaient là il y a quelques saisons quand nous avons terminé au dernier rang de l'Association de l'Est. Il n'y aucune comparaison qui tienne cette saison. Ce groupe n'abandonnera pas. Je le vois atteindre les séries éliminatoires. Si tout le monde joue à la hauteur de ses capacités, nous allons participer aux séries. »
Frictions inévitables
Chez les Canadiens, on martèle qu'on demeure soudé face à l'adversité. Letang estime que rester un groupe uni représente le principal défi d'une équipe en déroute parce que les frictions entre coéquipiers sont inévitables.
« Dans ces situations-là, les joueurs tentent tous de trop en faire sur la patinoire, d'être le sauveur en quelque sorte. Et, au final, il n'y a plus personne qui va dans la même voie.
« On finit par se crêper le chignon entre coéquipiers, a soumis Letang. Mais au bout du compte, c'est parce que nous sommes tous des athlètes fiers et que nous avons à cœur les succès de l'équipe. »
Trucs utiles et réconfort
Subban a réitéré que la performance de Mike Condon et des autres gardiens utilisés en remplacement de Carey Price, même Dustin Tokarski, ne représente aucunement l'explication à la débandade des siens.
« C'est mon opinion, a-t-il mentionné. Nos gardiens ont de grands souliers à chausser, mais ils ont fait de l'excellent travail. Que peut-on demander de plus à Mike Condon? »
Visiblement à l'aise au firmament des étoiles de la LNH, Subban a noté qu'il peut apprendre des trucs utiles au contact de la crème de la crème. Il a ajouté avoir même reçu des messages de réconfort d'adversaires, en lien avec les déboires du CH.
« Plusieurs gars ici ont remporté des championnats. Peu importe l'occasion que vous avez de les côtoyer, vous essayez de voir ce que vous pouvez apprendre d'eux. Je ne sais pas si le Match des étoiles est un bon endroit, mais au moins vous apprenez à les connaître personnellement, ce qui est 'cool'. Nous échangeons sur le déroulement de nos saisons. Pour avoir discuté avec plusieurs joueurs, surtout les Québécois, ils ont de bons mots à notre endroit. Je sais que ces joueurs respectent notre équipe et l'organisation, ce que nous avons accompli. C'est agréable à entendre», a-t-il résumé.
Le joueur de centre des Bruins de Boston Patrice Bergeron est un de ceux qui croient au réveil de ses grands rivaux.
« Je trouve réellement que les Canadiens ont une bonne équipe. Ils l'ont démontré en début de saison. Ils traversent une période plus creuse. Mais ils demeurent une équipe menaçante », a-t-il commenté, guidé par la prudence.