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Jeff Gorton ne s'en cache pas. Le vice-président exécutif des opérations hockey des Canadiens de Montréal avait songé à Kent Hughes dès qu'il a entamé le processus d'embauche du nouveau directeur général de l'équipe.

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Mais les dés n'étaient pas pipés à l'avance, a-t-il assuré en conférence de presse, mercredi. Le processus d'entrevue, qui a permis au comité de sélection de rencontrer et d'interviewer pas moins de 11 candidats et candidates, s'est avéré utile et nécessaire à son avis.
« Le nom de Kent m'était venu en tête, mais je ne savais pas s'il allait envisager l'offre, a expliqué Gorton. Quand je lui en ai parlé, il m'a dit qu'il y penserait, mais de faire ce que j'avais à faire. Nous avons rencontré de très bons candidats et ç'a été une expérience enrichissante.
« Quand j'ai rappelé Kent, il devenait de plus en plus ouvert à l'idée, mais il se préoccupait beaucoup des conséquences sur son agence. Je l'ai laissé y penser. Il n'est pas parti avec une longueur d'avance, mais je voulais discuter avec lui plus en profondeur. Quand le comité l'a rencontré, il s'est hissé parmi les favoris. »
Rappelons que le comité de sélection du successeur de Marc Bergevin était formé de Gorton, du propriétaire Geoff Molson, de Bob Gainey et de l'actionnaire Michael Andlauer. Les liens professionnels et amicaux qu'entretiennent Gorton et Hughes depuis des années n'auraient donc eu aucune influence sur le choix final.
« Il n'est pas mon meilleur ami, mais je l'admire comme homme de hockey. J'ai confiance en ses opinions », a commenté Gorton, qui a admis l'avoir déjà approché, sans succès, pour un poste à l'époque à laquelle il était directeur général des Rangers de New York.
Hughes n'a pas hésité à y aller de ses propres précisions, après une troisième question sur la nature de la relation entre les deux hommes depuis qu'ils ont été impliqués - de chaque côté de la table - dans les négociations du premier contrat de Patrice Bergeron, avec les Bruins de Boston.
« Je peux vous assurer que je ne serais pas ici si je n'avais pas la certitude d'avoir les habiletés pour être directeur général des Canadiens, a martelé l'ancien agent de joueurs. Je suis content qu'ils soient passés par un processus d'entrevues. Si je n'étais pas le meilleur des candidats, je ne serais pas ici aujourd'hui.
« J'aime croire que la décision a été prise par le comité, et non seulement par Jeff Gorton. Je suis convaincu que tous les candidats se sont vu offrir la même chance. »
Molson a confirmé cette affirmation. Le processus s'est étendu sur plus d'un mois et la liste de 11 candidats et candidates a été réduite à trois après la première ronde d'entrevue. Même à ce moment, le propriétaire a laissé entendre que personne n'avait encore de longueur d'avance.
« On a pris la route pour rencontrer les trois candidats en personne, a-t-il raconté. Dimanche matin, j'ai parlé à Jeff en premier en lui exprimant ma préférence pour Kent. C'était la même chose de son côté. On a alors reconsulté le comité pour en arriver à cette décision. Ç'a été un processus intense. »