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Gainey a 16 matchs pour démontrer que ses choix étaient les bons

LNH.com @NHLdotcom

MONTREAL - Le Canadien traîne la réputation d'être un cimetière pour entraîneurs. Guy Carbonneau est devenu, lundi, le quatrième "coach" à perdre son emploi à Montréal depuis le début du millénaire. Comme Carbonneau, Alain Vigneault, Michel Therrien et Claude Julien ont été congédiés en cours de saison.

La décision de Gainey peut surprendre. Il y a presque deux mois jour pour jour, le directeur général a affirmé que l'embauche de Carbonneau était son meilleur coup depuis qu'il assume ses fonctions à Montréal.

Que s'est-il passé en seulement huit semaines pour que Gainey en arrive à une décision aussi radicale?

Un dossier déficitaire

Le rendement de l'équipe est assurément un élément de réponse. Depuis cette défaite à Atlanta le 20 janvier, le Tricolore a affiché un dossier déficitaire de 8-13-1. Il s'agit quand même d'une période de temps supérieure à un quart de saison.

Il est clair que Carbonneau n'a pas été en mesure de soutirer le meilleur de ses joueurs. En particulier Alex Kovalev et les frères Andrei et Sergei Kostitsyn. Gainey a dû d'ailleurs intervenir dans le cas de Kovalev en le retournant chez lui durant deux jours même si l'équipe devait disputer deux matchs importants à Washington et Pittsburgh. Gainey a aussi décidé de rétrograder Sergei Kostitsyn à Hamilton en raison d'un rendement décevant et d'un comportement jugé inacceptable.

Carbonneau a peut-être signé son arrêt de mort à Vancouver. Après une défaite face aux Canucks, Carbo avait admis être à bout de réponse. Ce n'est pas le genre de commentaire qu'apprécie un directeur général.

De la grogne

Il faut savoir qu'il y avait passablement de grogne dans l'entourage de l'équipe. Depuis quelque temps, bien des joueurs s'interrogeaient sur le style pratiqué par l'équipe et sur l'utilisation de certains coéquipiers. Les décisions prises dans ces domaines sont exclusivement celles de l'entraîneur.

Carbonneau n'est pas le seul responsable des insuccès de l'équipe. Les joueurs doivent assumer leur part. Ainsi que Gainey.

Gainey est celui qui a tardé à remplacer Mark Streit. Il est également celui qui a décidé de confier le filet à deux jeunes gardiens. On peut penser que Carey Price aurait évité bien des embûches s'il avait été secondé par un gardien d'expérience capable de le soutenir moralement tout en assurant une saine compétition sur la glace.

Gainey n'est pas différent des autres directeurs généraux. Les "patrons" ont tous tendance à surévaluer leur équipe. M. Bob a maintenant 16 matchs pour démontrer que ses choix étaient les bons.

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