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MONTRÉAL - Maintenant qu'il a passé les trois derniers mois à guérir ses petits bobos, Jonathan Drouin a la conviction qu'il peut reprendre là où il avait laissé avant de subir la blessure au poignet qui lui a fait rater près de trois mois d'activités cette saison.

Les Canadiens ne se plaindraient probablement pas trop de revoir cette version de l'attaquant québécois lors de la ronde préliminaire des séries éliminatoires de la Coupe Stanley face aux Penguins de Pittsburgh.

Drouin connaissait alors son meilleur début de saison à Montréal et affichait une récolte de 15 points, dont sept buts, en 17 matchs. Au moment de sa blessure, le Tricolore occupait le huitième rang du classement général. C'était évidemment avant que tout parte en vrille.

« J'étais plus à l'aise que jamais depuis mon arrivée à Montréal, s'est remémoré Drouin lors d'une conférence téléphonique, mercredi. Je me sentais en confiance contre n'importe quelle équipe et dans n'importe quel édifice. J'ai vu que je pouvais être un joueur d'impact soir après soir en me présentant.

« Je veux prendre ce qui faisait que j'avais du succès et le ramener en séries. La raison pour laquelle je jouais bien, c'est que je patinais. Je veux retrouver ce rythme et cette énergie et je ne suis pas inquiet de réussir à le faire. »

Il avait bien tenté d'aider l'équipe à son retour au jeu en février, mais il a rapidement subi une blessure à la cheville qui n'a jamais cessé de l'ennuyer. Il a finalement dû s'absenter à nouveau au bout de huit matchs, au cours desquels il avait été blanchi.

CBJ@MTL: Drouin marque habilement en fusillade

Quelques semaines plus tard, les activités de la LNH ont été mises en pause en raison de la pandémie du coronavirus. Ce congé forcé aura finalement été un avantage pour Drouin puisqu'il a pu prendre le temps de guérir complètement sans avoir d'échéancier serré.

« Je sens la différence », a déclaré le numéro 92, qui est sauté sur la glace du complexe d'entraînement pour la première fois, mardi. « Quand je suis revenu au jeu, j'avais encore des douleurs à mon poignet. Hier, je lançais comme je le faisais avant. Même chose pour ma cheville.

« Ces trois mois ont été énormément importants pour mon corps. Je suis maintenant au niveau que je voulais. »

En plus de ça, les Canadiens obtiennent une chance inouïe de se faufiler en séries éliminatoires grâce au tournoi à la ronde élaboré par la LNH pour la reprise du jeu.

« On a une deuxième chance de faire les séries et il faut saisir cette occasion, a plaidé Drouin, qui n'a toujours pas participé au tournoi printanier en trois saisons avec le CH. Ce ne sera pas la première fois que j'avais imaginé avec le Centre Bell plein, mais ce serait cool d'avoir des séries quand même. »

Le Drouin des séries

Maintenant qu'il est en pleine santé et qu'il a passé du temps à analyser des vidéos pour savoir ce qu'il pourrait mieux faire, Drouin est prêt pour la vraie saison. Et même s'il n'y a participé qu'une seule fois depuis son arrivée dans la LNH, il a prouvé qu'il était en mesure d'amener son jeu à un autre niveau quand ça compte.

L'attaquant québécois avait amassé cinq buts et neuf aides en 17 matchs alors qu'il avait aidé le Lightning de Tampa Bay à atteindre la finale de l'Association de l'Est en 2015-16.

« C'est sûr que c'est un sentiment différent, a-t-il commenté. Je ne suis pas le seul qui le ressent en séries. Je ne suis pas nerveux à l'approche de la ronde préliminaire. C'est habituellement quelque chose qui me motive et qui fait en sorte que je suis à mon meilleur. »