Défait 5-2, le Canadien encaisse un septième revers en neuf matchs
LNH.com @NHLdotcomMONTREAL - Le moment est peut-être approprié pour que le Canadien aille se ressourcer dans l'Ouest. Un changement de décor ne peut que lui être bénéfique parce qu'il n'est même plus le bienvenu chez lui. C'est sous les huées que le Tricolore a quitté le Centre Bell pour les deux prochaines semaines, samedi, après avoir encaissé un septième revers à ses neuf derniers matchs. Dominés sur le plan de l'effort, les troupiers de l'entraîneur Guy Carbonneau ont vu les Maple Leafs de Toronto l'emporter 5-2.
"Ce voyage qu'on va amorcer est la meilleure chose qui nous arrive depuis quelques semaines, a avoué Carbonneau. Les joueurs vont se parler plus souvent, on va pouvoir mettre les cartes sur table.
"On ne peut pas descendre plus bas que ça, a-t-il renchéri, en admettant que l'équipe en arrache sur tous les fronts. Malgré tout, on demeure en bonne position."
Carbo a ajouté que c'est une fort mauvaise combinaison quand l'attaque est en panne et que chacune des erreurs qu'on commet en défense se transforme en but de l'adversaire.
Jason Blake a dirigé l'attaque des Maple Leafs avec un doublé, ses 18e et 19e buts de la saison. Le défenseur recrue Luke Schenn, son premier dans la LNH, Nikolai Kulemin et Jeff Finger ont été leurs autres marqueurs.
Matt D'Agostini et Tom Kostopoulos ont fourni la réplique du Canadien (29-18-6).
Carey Price a de nouveau connu une soirée ordinaire, même si les Leafs ont dominé 41-33 au chapitre des lancers. Vesa Toskala lui a été supérieur.
Amorphe
Le Canadien a été particulièrement mauvais en première période. En défense, il a eu toute la misère au monde à composer avec l'échec-avant des Maple Leafs. Le mot d'ordre chez les visiteurs, de toute évidence, était de patiner et de lancer de partout. Résultat: ils montraient un net avantage de 18-5 dans la colonne des tirs, au terme de la période.
C'est d'ailleurs un lancer anodin qui a surpris Price, à 14:37. Celui du défenseur Luke Schenn, décoché d'un angle restreint sur le flanc droit. Peu de temps auparavant, Kulemin s'était vu refuser un but parce qu'il avait touché au disque du bâton à une hauteur plus élevée que la barre horizontale.
Dès sa première présence, Georges Laraque a invité Brad May à engager le combat. Le vétéran May a accepté, il n'aurait pas dû. La victoire de "Big Georges" n'a pas fouetté ses coéquipiers.
Le CH a tout de même frappé deux poteaux. Francis Bouillon a envoyé la rondelle sur la barre horizontale, à la suite du bel échange entre Max Pacioretty et Sergei Kostitsyn. Vers la fin, Kostopoulos a fait résonner le poteau à la gauche de Toskala.
Encore en retard
Le Tricolore a mieux paru au cours du deuxième tiers qui a été passablement viril, principalement parce qu'il a pu déployer plusieurs attaques massives. Ca lui a également permis de rétrécir l'écart dans les tirs, en ayant le meilleur 15-5. Il tirait tout de même de l'arrière par un but, en retraitant à son vestiaire.
D'entrée de jeu, à la 25e seconde, il a créé l'égalité au cours d'une double supériorité numérique. D'Agostini n'a eu qu'à loger le caoutchouc dans l'ouverture béante, à la suite de la feinte de tir d'Andrei Markov.
Les Leafs ont tôt fait de reprendre l'initiative, à 2:37. Kulemin a complété la stratégie de Lee Stempniak et de Pavel Kubina. Price a mal paru, même s'il avait Francis Bouillon devant lui.
Chris Higgins a raté une occasion unique de recréer l'égalité en s'échappant pendant un jeu de puissance. Toskala n'a pas bronché.
Fougueux Blake
En troisième, Blake a ajouté au mécontentement de la foule à 3:07, en faisant mal paraître Price à l'aide d'un tir décoché du flanc gauche. Il a remis ça à 9:03 en filant à pleine vapeur sur le flanc droit.
Les hôtes ont augmenté le rythme après le but de Kostopoulos, à 11:02. C'est bien avant qu'ils auraient dû le faire.
Finger a complété le score à 1:04 de la fin.