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QUÉBEC -- David Savard a pris un coup de vieux cet été. Le départ de Jack Johnson chez les Blue Jackets de Columbus fait qu'il est maintenant le doyen du groupe de défenseurs de l'équipe, à l'âge vénérable de 27 ans -- 28 le 22 octobre.
« Je ne dirai quand même pas que je suis rendu un vieux de la vieille », lance Savard en entrevue à LNH.com.
Le défenseur natif de Saint-Hyacinthe fera tout de même figure de vétéran au sein d'une des plus jeunes équipes de la LNH - qui a été la plus jeune en 2017-18.
« L'âge et le nombre de matchs joués, ce ne sont que des chiffres. Je ne me suis jamais attardé à ça », a expliqué Savard dans le cadre du
Pro-Am Gagné-Bergeron à Québec
, il y a une semaine.

« C'est plus une question de maturité pour moi. Prenez mon coéquipier en défense Seth Jones. Il est plus jeune que moi de quatre ans, mais nous sommes au même stade si on tient compte des matchs joués dans la LNH. Moi j'en ai 407 et lui 393 », a-t-il relevé.
« L'objectif pour tout joueur, qu'il soit un vétéran ou pas, c'est d'aider ses coéquipiers ainsi que l'équipe. Si un coéquipier a des questions, ça me fera plaisir de l'aider. »

Les « jeunes » Blue Jackets ont appris à la dure au cours des deux dernières saisons dans la très compétitive section Métropolitaine. Ils ont réussi à se qualifier aux séries éliminatoires, avant de se heurter dès le premier tour aux éventuels champions de la Coupe Stanley - les Penguins de Pittsburgh il y a deux ans et les Capitals de Washington la saison dernière.
Savard a encore de travers dans la gorge l'élimination en six matchs face aux Capitals ce printemps.
« Nous étions bien partis avec deux victoires et, si nous avions gagné le match no 3, la série aurait pris une tournure différente, a-t-il évoqué. Nous avons perdu des matchs que nous aurions dû gagner et vice-versa. C'est ça les séries.
« La remontée que les Capitals ont complétée leur a donné des ailes pour tout le reste des séries. On a vu une amélioration dans leur jeu et comment ils ont joué à l'unisson. J'étais content de voir mon ami Alex Chiasson remporter la Coupe Stanley. J'espère que ce sera mon tour l'an prochain. »
Fond d'incertitude
Les Blue Jackets ont tout ce qu'il faut afin de rivaliser avec les grandes pointures de la LNH. Ils vont toutefois amorcer la saison sur un fond d'incertitude. L'ailier vedette Artemi Panarin et le gardien étoile Sergei Bobrovsky vont entreprendre la dernière année de leur contrat. Ils pourraient donc se retrouver libres comme l'air à la conclusion de la saison.
Panarin, âgé de 26 ans, a déjà indiqué qu'il ne souhaite pas avoir de pourparlers avec les dirigeants tout de suite tandis que c'est le calme plat pour ce qui est de Bobrovsky, 29 ans.

« Je suis convaincu que l'organisation va tout faire afin de retenir les services des deux joueurs, a commenté Savard. Les deux aiment la ville et l'équipe, ils me l'ont dit.
« Pour ce qui est d'Artemi, je suis un peu comme lui. Je ne souhaiterais pas que les négociations contractuelles soient une distraction pendant la saison. C'est un mordu de hockey, il en mange.
« Je comprends qu'il veuille se donner le temps de mûrir sa réflexion, a-t-il poursuivi. Il veut faire ce qui est le mieux pour sa carrière et jouer à l'endroit où il aura les meilleures chances de gagner la Coupe Stanley. Il garde ses options ouvertes. C'est à l'organisation de lui prouver que nous possédons une solide fondation.
« C'est la même chose pour Sergei. Ces deux-là aimeraient rester. Ce seront des dossiers intéressants à suivre. »
Panarin (6 millions $) et Bobrovsky (7,425 millions $) sont les deux plus hauts salariés des Blue Jackets.