Quick_Datsyuk_2014Olympics

Malgré l'ampleur du défi que représentait la sélection des 16 premiers joueurs de la formation d'Équipe États-Unis en vue de la Coupe du monde de hockey 2016, le directeur général Dean Lombardi et les membres de son personnel ont fait leur boulot en visant une grande cible rouge et blanche.
Le Canada.
« Il y a une logique qui détermine tout le reste », a noté Lombardi au cours d'une conférence téléphonique, mercredi, après avoir révélé l'identité des 16 premiers joueurs qui feront partie de la formation officielle de 23 membres. « Il faut se dire la vérité, le Canada a toujours été la référence. Je crois qu'il est juste de dire qu'ils seront clairement les favoris et ils le sont toujours, comme il se doit. Alors si nous voulons remporter ce tournoi, il n'est pas illogique de dire que nous devrons être capables de les battre. »

Lombardi et l'entraîneur de l'équipe américaine John Tortorella se disent confiants qu'ils sont en voie de bâtir une équipe qui sera justement en mesure d'accomplir cette tâche.
Douze joueurs nommés au sein de la formation, mercredi, y compris le gardien Jonathan Quick, se sont alignés avec l'équipe américaine à l'occasion des Jeux olympiques de 2014 tenus à Sotchi. Ils sont :
Le gardien Jonathan Quick (Kings), les défenseurs John Carlson (Capitals de Washington), Ryan McDonagh (Rangers de New York) et Ryan Suter (Wild du Minnesota) ainsi que les attaquants Patrick Kane (Blackhawks de Chicago), Ryan Kesler (Ducks d'Anaheim), T.J. Oshie (Capitals), Max Pacioretty (Canadiens de Montréal), Zach Parisé (Wild), Joe Pavelski (Sharks de San Jose), Derek Stepan (Rangers) et Blake Wheeler (Jets de Winnipeg).
Ils chercheront peut-être à prendre leur revanche puisque les États-Unis n'ont pas réussi à rafler une médaille à Sotchi en raison d'une défaite de 1-0 aux mains du Canada en demi-finale, suivie d'un revers de 5-0 contre la Finlande dans le match pour la médaille de bronze.
« Nous voulons obtenir un meilleur résultat, c'est une question de fierté, a affirmé McDonagh. Nous affichions beaucoup de confiance à notre arrivée à Sotchi et soudainement nous avons perdu, nous nous sommes retrouvés devant l'impossibilité de finir le travail et de ramener une médaille à la maison. Nous devons afficher plus de fierté que ça, et montrer à nous-mêmes ainsi qu'à notre pays de quel bois nous nous chauffons. »
Parmi les quatre autres joueurs qui ont été sélectionnés, on retrouve les gardiens Cory Schneider, des Devils du New Jersey, et Ben Bishop, de Lightning de Tampa Bay. Équipe Canada, Équipe République tchèque, Équipe Amérique du Nord et Équipe Russie ont également nommé trois gardiens.
Lombardi a dit avoir fait de même parce qu'il n'y avait pas de zones grises devant le filet et que cela lui permettait de garder disponible une place supplémentaire pour un patineur, qu'ils auront tout le loisir d'évaluer un peu mieux d'ici le moment où les sept derniers joueurs devront être nommés, soit le 1er juin.
Les États-Unis ont encore quatre places à combler à l'attaque et trois à la ligne bleue.
« Je crois que nous devrons abattre encore plus de boulot que nous l'avons fait jusqu'ici pour choisir le prochain groupe », a noté Lombardi.
Le défenseur des Jets de Winnipeg Dustin Byfuglien, qui n'a pas été retenu en vue des Jeux olympiques de 2014 après de longues discussions à l'interne, a été choisi. La Coupe du monde permettra à Byfuglien de disputer le premier tournoi international de sa carrière.
« Il est clairement un meilleur joueur à l'approche de la Coupe du monde qu'il l'était au moment de choisir l'équipe olympique, a souligné le président et adjoint au directeur général des Flyers de Philadelphie Paul Holmgren. Il a perdu quelques livres en trop. Il est plus dévoué. Il s'est amélioré en tant qu'athlète professionnel. »
L'attaquant des Red Wings de Detroit Justin Abdelkader, le quatrième nouveau venu au sein de la formation, a été une des sélections les plus surprenantes parmi les 128 joueurs qui ont été nommés au sein des huit formations de la Coupe du monde. Abdelkader occupe le 16e rang des marqueurs (33 points) parmi les attaquants admissibles à s'aligner avec Équipe États-Unis.
Il a été retenu au sein de la formation initiale à la place de Phil Kessel, qui a participé à deux tournois olympiques.
« Vous pouvez dire, 'Eh bien pourquoi avez-vous omis de choisir Bobby Ryan, ou encore pourquoi vous n'avez pas choisi Justin Faulk?', a lancé Lombardi . Mais il y a seulement quelques postes que nous sommes prêts à combler dans l'immédiat. Alors il ne s'agit pas juste de Phil Kessel. Nous trouvions qu'Abdelkader méritait clairement d'avoir sa place au sein du premier groupe. »
Les 16 premiers joueurs et les sept derniers qui n'ont pas encore été nommés auront pour tâche de réussir quelque chose que les États-Unis n'ont pas accompli à l'échelle internationale depuis deux décennies : remporter un tournoi où les meilleurs affrontent les meilleurs.
Il y a 20 ans, les meilleurs que les États-Unis avaient à offrir, un groupe de joueurs qui étaient les enfants de l'équipe du 'Miracle on Ice' de 1980, ont remporté l'or à la Coupe du monde de hockey 1996 en battant le Canada au Canada. C'était là une victoire inédite, voire révolutionnaire, qui a remis le hockey américain sur la carte.
La génération actuelle de joueurs américains, dont la plupart se souviennent de la victoire à la Coupe du monde 1996, n'a pas encore décroché une victoire de cette ampleur.
Ils sont venus près d'y arriver aux Jeux olympiques de 2010 à Vancouver, où ils se sont inclinés 3-2 en prolongation devant le Canada dans le match pour la médaille d'or. Quick, Kane, Kesler, Parisé et Pavelski faisaient partie de cette équipe.
Quatre ans plus tard, ils ont vécu la déception à Sotchi. La Coupe du monde 2016 pourrait être leur dernière chance de réussir l'exploit ensemble.
« Ils pensent seulement à ça et rien d'autre, a indiqué Tortorella. Nous allons voir les meilleurs joueurs au monde. Ils vont en faire partie et la seule chose qui les préoccupe, c'est comment y arriver. Une fois que la saison sera terminée et que l'équipe complète sera choisie, ce sera là la mentalité que nous aurons et sur laquelle nous bâtirons en route vers le mois de septembre. »
Principal atout: Les gardiens. L'entraîneur de l'équipe américaine John Tortorella ne pourra pas se tromper, peu importe s'il donne le filet à Quick, Schneider ou Bishop.
Principale lacune: La profondeur au centre. Ce n'est pas là un reproche à l'endroit de Kesler, Pavelski et Stepan, mais la profondeur de la formation américaine au centre est une des plus faibles du tournoi quand on la compare à celles des autres équipes, particulièrement le Canada, la Suède, la Russie et Équipe Amérique du Nord.
Plus grande surprise: Abdelkader. L'attaquant des Red Wings avait été omis de la plupart des projections faites par les experts et il occupe le 16e rang au classement des pointeurs cette saison (33 points) chez les attaquants admissibles à jouer pour Équipe États-Unis.
Plus grand oubli: Phil Kessel. Il a fait partie de l'équipe nationale au cours des deux derniers tournois olympiques et il est considéré comme un des meilleurs marqueurs naturels chez les joueurs américains; il a toutefois connu une première saison difficile avec les Penguins de Pittsburgh après avoir connu une campagne tout aussi difficile, selon ses propres standards du moins, l'hiver dernier avec les Maple Leafs de Toronto. Il a 19 buts et 40 points en 62 matchs cette saison. Il a inscrit 25 buts et 61 points en 82 rencontres la saison dernière. Kessel a amassé un point par match en moyenne de 2012 à 2014.
Alignement
Ben Bishop, Lightning de Tampa Bay, G
Jonathan Quick, Kings de Los Angeles, G
Cory Schneider, Devils du New Jersey, G
Dustin Byfuglien, Jets de Winnipeg, D
John Carlson, Capitals de Washington, D
Ryan McDonagh, Rangers de New York, D
Ryan Suter, Wild du Minnesota, D
Justin Abdelkader, Red Wings de Detroit, A
Patrick Kane, Blackhawks de Chicago, A
Ryan Kesler, Ducks d'Anaheim, A
T.J. Oshie, Capitals de Washington, A
Max Pacioretty, Canadiens de Montréal, A
Zach Parisé, Wild du Minnesota, A
Joe Pavelski, Sharks de San Jose, A
Derek Stepan, Rangers de New York, A
Blake Wheeler, Jets de Winnipeg, A