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VANCOUVER- Si Kaapo Kakko cherchait le moyen de se faire remarquer, il n'aurait pu trouver meilleur moment.

Le jeune attaquant de 17 ans a inscrit le but qui a fait la différence avec 1:26 à écouler à la finale du Championnat mondial junior pour procurer aux Finlandais une première médaille d'or depuis 2016 grâce à une courte victoire de 3-2 face aux États-Unis, samedi.
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« Je croyais qu'il pouvait faire la différence dans un grand moment », a déclaré l'entraîneur finlandais Jussi Ahokas. « C'est sûr qu'on envoie nos meilleurs joueurs dans ce genre de situation. Tous ceux qui étaient sur la patinoire auraient pu marquer ce but. Tout le monde a embarqué dans le plan. »
Kakko, l'un des meilleurs espoirs en vue du prochain repêchage de la LNH, a sauté sur une rondelle libre devant le filet pour dénouer l'impasse et mettre toute la pression sur les Américains. Ces derniers ont tout tenté en fin de rencontre, mais la défensive finlandaise a fermé la porte.
« Ce n'est évidemment pas le résultat que nous voulions, a dit le gardien américain Cayden Primeau, auteur de 28 arrêts. Mais quand on regardera ça avec du recul, nous serons capables de voir que nous avons bien représenté notre pays.
« La médaille d'argent n'est pas facile à gagner dans un tournoi comme ça. Ce n'est pas celle-ci que nous voulions, mais nous pouvons assurément la porter avec fierté. »

Les Américains n'ont certainement pas lâché le morceau. Les Finlandais ont pris deux buts d'avance avec 14 minutes à écouler au match quand le défenseur Otto Latvala a touché la cible d'un tir de la pointe. À en juger par la tenue étincelante de Ukko-Pekka Luukkonen jusque-là, cette petite avance semblait pouvoir durer.
Erreur. Ç'a plutôt rallumé le feu chez les Américains et chez Alexander Chmelevski, surtout. L'espoir des Sharks de San Jose a d'abord réduit l'écart à un but une minute plus tard avant de servir une passe des ligues majeures à Josh Norris, qui a créé l'égalité d'un tir sur réception à 11:13.
En l'espace de 1:46, les buts marqués par Jesse Ylonen, en deuxième période, et par Latvala n'avaient plus aucune importance. C'était un nouveau match.
« Cette équipe a beaucoup de cœur et l'a montré encore une fois », a déclaré l'attaquant Ryan Poehling, qui a été nommé joueur par excellence du tournoi.
« Parfois, les choses ne tournent pas en ta faveur. Nous avons formé un groupe uni en trois semaines et nous avons accompli de belles choses. Le hockey est un jeu d'erreurs. Ils ont profité de celles que nous avons faites et nous ne l'avons pas fait. Ç'a été l'histoire du match. »
Occasions ratées
Poehling n'aurait su mieux dire. Les Américains ont obtenu pas moins de quatre avantages numériques dans les 30 premières minutes de jeu et n'ont pas été en mesure de prendre les devants.
En fait, Oliver Wahlstrom croyait avoir touché la cible sur leur deuxième chance, mais son but a été refusé parce que les officiels ont jugé qu'un joueur était dans le demi-cercle du gardien. Au final, la troupe de Mike Hastings a été blanchie en cinq occasions.
« Avant le match, nous avions le meilleur avantage numérique du tournoi, a plaidé Poehling, les yeux rougis. Si vous regardez ce que nous avons fait, ce n'est pas comme si nous n'avions pas menacé. Leur gardien a été très bon. C'est ça le hockey, ça arrive. Nous referions la même chose si nous en avions la chance. »
À l'opposé, les Finlandais ont frappé dès leur premier avantage numérique, grâce à Ylonen, et ont pris le contrôle du match. À partir de ce moment, rien ne pouvait les affecter - pas même une remontée de deux buts en deux minutes.
« Nous n'avons jamais perdu confiance dans cette équipe », a confié le défenseur Henri Jokiharju. « Nous n'avons pas été très bons en ronde préliminaire, mais peu importe. Nous avons gagné les matchs importants contre le Canada et les États-Unis.
« Nous sommes les meilleurs au monde. »