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ORCHARD PARK - Dans un match qui passera à l'histoire pour toutes sortes de raisons, les États-Unis ont comblé un déficit de deux buts en troisième période face au Canada pour finalement se sauver avec une victoire de 4-3 en tirs de barrage devant 44 592 courageux spectateurs au New Era Field.
Kieffer Bellows et Brady Tkachuk ont déjoué Carter Hart pour mettre un terme à ce duel lourdement enneigé digne d'une soirée à la patinoire de quartier. Aucun tireur canadien n'a eu raison de Jake Oettinger.

« Le fait qu'ils aient déneigé, ça m'a aidé à réaliser ma feinte, a expliqué Tkachuk qui a aussi inscrit le but égalisateur en troisième période. Mais en général, la glace n'était pas si pire que ça. »
Il n'y avait probablement pas meilleure façon que la fusillade pour conclure ce premier match entre les deux nations depuis la finale de l'an dernier, remportée - faut-il le rappeler - 5-4 en tirs de barrage par les États-Unis.
« L'année dernière c'est l'année dernière, a tranché Hart lorsqu'on lui a demandé si ce revers lui avait rappelé de mauvais souvenirs. Cette année, c'est un nouveau défi et une nouvelle occasion pour nous. Le tournoi de l'an dernier n'a plus aucune importance. »
Sans le brio du portier unifolié, auteur de 32 arrêts, le Canada aurait bien pu ne jamais avoir la chance de l'emporter. Les Américains, qui s'étaient fait surprendre par les Slovaques la veille, avaient le couteau entre les dents et ont complètement dominé l'affrontement.
« Nous savions qu'avec les conditions, il faudrait mettre la rondelle derrière eux et faire beaucoup d'échec-avant, a expliqué Tkachuk. Nous voulions offrir notre meilleur ce soir et c'est ce que nous avons fait. »
Avec ce gain contre leurs rivaux du groupe A, les États-Unis (2-1-0) ont conservé leurs chances mathématiques de terminer au premier rang du groupe devant le Canada (2-0-1), même s'ils accusent toujours deux points de retard sur ce dernier.
Pour ce faire, les États-Unis doivent battre la Finlande dimanche et espérer que le Canada s'incline contre le Danemark (0-2-0) demain.
Dame Nature voulait aussi jouer
Avant la mise au jeu initiale, on prévoyait une faible neige vers la fin du match - tout ce qu'il y a de plus féérique pour un duel classique du temps des Fêtes.
Mais comme c'est souvent le cas à Buffalo, les choses ont vite fait de se dégrader.
Dès le début de la deuxième période, les préposés à l'entretien de la patinoire remplissaient des chaudières et des chaudières de neige lors de chaque pause publicitaire.
« La glace était terrible, a déclaré l'espoir des Canadiens de Montréal Victor Mete. On ne peut rien y changer, c'était la même chose pour les deux équipes. Il y avait tellement de neige, c'était difficile de feinter. »
Le Canada avait en quelque sorte prévu le coup en prenant rapidement les devants avant le début de la tempête. Cale Makar et Dillon Dube, tous les deux en avantage numérique, avaient trouvé le fond du filet avant la fin du premier engagement pour procurer aux Canadiens une « confortable » avance de deux buts.
Dans un match entre le Canada et les États-Unis, toutefois, aucune avance n'est sûre.
Bellows, d'un puissant tir frappé des cercles en supériorité numérique, a réduit l'écart à un seul but avant de voir Boris Katchouk redonner deux buts de priorité au Canada en faisant dévier le tir de la pointe de Jake Bean.
Une autre confortable avance de deux buts après 40 minutes. Presque dans la poche, non? Pas si vite.
Pendant une mauvaise pénalité à Maxime Comtois en début de troisième, Scott Perunovich a redonné vie aux Américains, qui ont dominé 36-22 au chapitre des tirs au but.
Puis, Tkachuk a créé l'égalité en complétant un rare, mais bel échange avec Casey Mittelstadt avec un peu plus de 13 minutes à faire au match, mettant la table pour une fin de rencontre à la hauteur de l'évènement.
« Ça démontre à quel point nous sommes déterminés dans ce vestiaire, a dit Bellows. Il y a tellement de passion et de coeur dans cette équipe. Nous voulions tellement cette victoire. Au final, c'était un grand duel. »