Tom Fitzgerald 8.21

Tom Fitzgerald n'écarte pas la possibilité d'échanger un de ses trois choix de première ronde au Repêchage 2020 de la LNH si cela signifie qu'il peut acquérir des atouts additionnels.

« Je veux améliorer notre équipe et ces choix aideront, a affirmé le directeur général des Devils du New Jersey. Nous pouvons les utiliser pour continuer de garnir notre banque d'espoirs ou en échanger un pour obtenir un jeune joueur de la trempe de Jack Hughes (19 ans) ou de Nico Hischier (21 ans). »
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Les Devils détiennent la septième sélection en plus des choix de première ronde des Coyotes de l'Arizona et de Canucks de Vancouver, qui seront déterminés par les résultats des séries éliminatoires de la Coupe Stanley.
Ils ont acquis le choix de l'Arizona dans la transaction impliquant Taylor Hall le 16 décembre et celui de Vancouver par le biais de la transaction envoyant Blake Coleman au Lightning de Tampa Bay, le 16 février. Le Lightning avait préalablement obtenu le premier choix des Canucks lorsqu'il avait échangé J.T. Miller à Vancouver.

Le repêchage, qui devait se tenir au Centre Bell de Montréal les 26 et 27 juin, aura lieu virtuellement les 9 et 10 octobre.
Fitzgerald, qui a disputé 17 saisons dans la LNH et été nommé directeur général des Devils le 12 janvier après le congédiement de Ray Shero, n'était pas tellement chaud à l'idée que les Rangers de New York aient gagné la Loterie du Repêchage 2020, le 10 août. Mais il sait très bien que c'est hors de son contrôle.
« Autant nous sommes en compétition avec les Rangers, si je commence à m'inquiéter de ce qu'ils possèdent, je nuis à ma capacité d'aider à faire avancer cette concession dans la bonne direction », a-t-il mentionné.
Voici cinq questions avec… Tom Fitzgerald :
Qu'avez-vous particulièrement appris de Shero, qui était votre mentor?
Ray était très organisé, très honnête et très passionné par son travail. Il me faisait confiance et il respectait mon parcours. Je pense qu'il voyait cela comme un bon complément à son expérience. Le respect mutuel que nous entretenions et notre capacité à nous mettre au défi sont des choses que j'aimais. Je ne suis pas quelqu'un qui dit 'oui' à tout. Je ne veux pas dire que je cherche la confrontation, mais lorsqu'un sujet est abordé, il y a toujours cet aspect opposé qui me vient en tête. « Pourquoi ferions-nous cela? » Je posais ce genre de question non pas parce que je connaissais la réponse, mais parce que j'étais à la recherche de réponses. Ray donnait ses raisons, puis nous continuions de travailler le dossier. Je me référais beaucoup à mon expérience de joueur quand nous faisions face à de telles situations, que ce soit au niveau personnel ou pour faire une transaction, car je l'ai vécu. J'ai été échangé, j'ai dû être éloigné de ma famille en tentant de satisfaire une organisation et m'assurer qu'elle avait fait le bon choix en obtenant mes services, toute cette pression. Ray s'est toujours informé auprès des gens de son entourage afin de prendre les décisions appropriées.
Quelle est votre évaluation de Jack Hughes et quelles sont vos attentes envers lui pour 2020-21?
Il paraît bien et il fait bien. Notre préparateur physique (Mike Kadar) habite dans sa ville, alors il fait le suivi sur son entraînement, l'amène jouer au golf. Nous sommes en constante communication avec lui. Les choses qu'il doit améliorer sont en train de s'améliorer. L'entraînement, c'est addictif. Quand vous commencez à voir les résultats, vous en voulez davantage, et c'est exactement ce qui se passe avec Jack. Il voit les résultats et il voit qu'il s'approche de la prochaine étape. Nous voulons déterminer le poids optimal avec lequel Jack devrait jouer, et c'est quelque chose que nous allons regarder pour tous nos joueurs. Quelles sont nos attentes? Je m'attends à ce que [Hughes] soit meilleur que la saison dernière. Ça paraît évident, mais je pense qu'il s'attend lui aussi à faire mieux. En ce qui concerne la production, il aura encore la chance d'être un des attaquants les plus utilisés de notre équipe. Nous avons établi un plan de développement avec lui sur la façon dont son utilisation devrait progresser. Je veux le voir à la fin d'un match, peut-être comme ailier gauche ou comme deuxième centre pour prendre une mise en jeu importante en territoire défensif avec 15 secondes à jouer alors que nous avons l'avance 2-1. C'est la vision que nous avons. Il faut lui donner plus d'occasions de jouer dans des situations critiques, ce qu'il n'a pas eu la saison dernière.
À quel moment avez-vous l'intention de nommer un capitaine?
Je ne pense pas que nous allons nommer un capitaine avant le début de la saison en toute honnêteté. Je ne pense pas que ce soit urgent. Je crois en cette mentalité de groupe. Vos leaders vont se lever. Les meilleurs leaders sont ceux qui n'ont pas besoin d'avoir une lettre sur leur chandail pour prouver leur leadership. Je pense que c'est une grande responsabilité et je ne veux pas que le 'C' soit un fardeau. Il n'y a aucune urgence. Nos leaders vont continuer de montrer l'exemple et d'être les meneurs sur la glace en représentant l'organisation avec dignité.
Qu'est-ce que vous souhaitez ajouter au bassin d'espoirs du New Jersey?
Je pense que nous sommes bien équilibrés avec l'attaquant Nolan Foote et le défenseur Kevin Bahl dans la banque d'espoirs. Ces deux-là comblent des besoins à ces deux positions. Vous ajoutez ensuite Janne Kuokkanen, Nick Merkley. Même chose. Nous possédons plusieurs bons jeunes défenseurs en Ty Smith et Nikita Okhotyuk. Daniil Misyul a fortement contribué pour son pays (Russie) au Championnat mondial junior 2020, et c'est bien pour nous de constater cela. Nous voulons continuer à ajouter des joueurs de qualité, et avec le septième choix au prochain repêchage, nous sommes en bonne posture pour le faire. Je ne me souviens pas de la dernière fois où il a été possible de considérer autant d'ordres différents pour le top-10 comme c'est le cas cette année. Mais comment sélectionnez-vous la bonne personne pour votre équipe? C'est ce que nous analysons en ce moment. Nous ne visons pas un ailier, un défenseur ou un centre, nous voulons mettre la main sur le meilleur joueur disponible. Qui peut atteindre son potentiel le plus rapidement? Ils ont tous du potentiel, c'est ce qui rend la chose compliquée. Nous faisons nos devoirs et nous avons de sains débats à l'interne.
Vous souvenez-vous du moment où vous avez décidé que vous préfériez gérer plutôt que d'être entraîneur?
C'était en 2009, alors que j'étais derrière le banc (entraîneur adjoint des Penguins de Pittsburgh). Je savais que le côté du développement allait me faire hésiter éventuellement. Vous êtes en contact avec les joueurs et vous aidez le personnel d'entraîneurs en tant que spécialiste du développement, mais j'avais également des responsabilités comme (directeur général adjoint) en parlant avec les agents des jeunes joueurs, en négociant des contrats et des décisions personnelles à Pittsburgh. Tout cela était très intrigant. Lorsqu'on m'a demandé d'être entraîneur, je l'ai fait seulement parce que [Shero, le DG des Penguins à l'époque] me l'a demandé. Ç'a bien fonctionné, nous avons gagné. Mais je le savais. Nous venions de balayer les Hurricanes de la Caroline en finale de l'Est et Dan Bylsma (l'entraîneur-chef à l'époque) et moi étions en voiture en provenance de l'aéroport pour nous rendre à notre hôtel au centre-ville de Pittsburgh. Dan m'a demandé quels étaient mes plans et m'a dit qu'il aimerait bien m'avoir avec lui derrière le banc. Je lui ai dit : « Dan, je n'ai aucune intention de continuer à être entraîneur. » Je l'ai fait pour aider l'organisation. J'ai vu ce travail comme je voyais le travail de joueur. Si tu veux continuer à jouer, tu dois continuer à passer d'un endroit à un autre, et ce n'est pas ce que je voulais pour ma famille. Je voulais que ma famille soit installée à une seule place, je voulais de la stabilité et ce côté de la 'business' m'offrait cette possibilité. Ma femme me dit que j'aurais dû continuer à être entraîneur cependant, car je serais beaucoup plus riche. Ce n'était pas par manque de passion envers le 'coaching'. C'était plutôt de démontrer de la passion envers ma famille et tenter d'être établi au même endroit. Du moins, essayer.