Price-Karlsson

Il y a quelques semaines, on vantait les performances des Maple Leafs, qui avaient très bien réagi à la perte d'Auston Matthews, mais les choses se sont légèrement gâtées récemment, alors que Toronto connaît une baisse de régime en l'absence de son joueur vedette.
L'absence de Matthews démontre, et surtout prouve, à quel point le jeune prodige est un gros morceau du casse-tête des Leafs, et à quel point l'équipe de Mike Babcock a besoin de lui pour survivre à la parité dans la Ligue nationale de hockey.

Toute cette situation nous pousse à nous questionner sur l'impact de certains joueurs au sein de leur équipe respective. Justement, quelles sont les équipes dont les succès reposent le plus sur leur joueur étoile? En voici quelques-unes.
Auston Matthews et les Maple Leafs
On sait tous que Matthews est talentueux, qu'il possède toutes les aptitudes d'un joueur étoile. Fin manieur de rondelle, il est rapide, intelligent et bon dans les deux sens de la patinoire.
À sa saison recrue l'an dernier, il avait récolté 69 points en 82 matchs, dont 40 buts, ce qui lui avait permis de remporter le trophée Calder.

Cette saison, en 26 matchs, il a 26 points. Il ne ralentit pas. Il avait permis aux Maple Leafs d'entamer la saison en lion et de talonner le Lightning au sommet de la section Atlantique. Puis, il s'est blessé une première fois. Les Leafs ont tenu le coup, mais voilà qu'il s'est blessé à nouveau. Cette fois, Toronto s'en sort plus difficilement.
Selon les statistiques de Sportsnet, cette saison, les Leafs ont une fiche de 15-10-1 avec Matthews dans la formation, en plus de marquer en moyenne 3,5 buts par match et d'avoir un taux d'efficacité de 22,7 pour cent sur l'avantage numérique.
Sans leur jeune sensation, les Torontois ont un dossier de 5-5-0, avec une moyenne de 2,1 buts par match - avec une victoire de 8-1 face aux Hurricanes dans cette séquence qui vient un peu gonfler les statistiques - et un pourcentage en avantage numérique sous la barre des 14 pour cent.
Vivement le retour de Matthews pour le bien-être des Maple Leafs et les cheveux gris de Mike Babcock.
Erik Karlsson et les Sénateurs
Un autre joueur qui a un énorme impact sur les performances de son équipe se trouve à Ottawa. Quand Erik Karlsson va, généralement les Sénateurs vont. Le capitaine d'Ottawa est partout, voit tout et relance l'attaque comme pas un.
Après avoir raté tout le camp d'entraînement de sa formation en raison d'une opération subie cet été, « EK65 » n'a pas mis de temps à se remettre en marche avec 17 points à ses 11 premiers matchs, puis il s'est essoufflé… et les Sénateurs aussi.

Le défenseur suédois a connu une longue léthargie, étant blanchi de la feuille de pointage pendant dix matchs consécutifs, ce qui a coïncidé avec la chute des Sénateurs.
Après avoir commencé la campagne avec une fiche surprenante de 8-3-5, Ottawa a perdu 14 de ses 17 derniers matchs. Durant cette série, Karlsson n'a récolté que six points - dont quatre à ses trois dernières rencontres.
Avec une utilisation moyenne de plus de 26 minutes par match, le Suédois est l'épine dorsale de sa formation. Sans un Karlsson au sommet de sa forme, Ottawa sera dans le trouble.
Carey Price et les Canadiens
C'est bien connu, quand les Canadiens de Montréal connaissent du succès, la plupart du temps Carey Price y est pour quelque chose.
Or, le gardien du Tricolore en a arraché au début de la campagne avec seulement trois victoires à ses 11 premiers matchs. Il présentait une moyenne d'environ 3,5 buts accordés par match et un pourcentage d'arrêts de ,877. Puis, il est tombé au combat.
Depuis son retour au jeu, Price a une fiche de 7-4-1, tout en affichant un pourcentage d'arrêts au-dessus de la barre des ,920.

Étant une des équipes qui marquent le moins de buts dans l'Est, la formation montréalaise s'en remet souvent à son gardien. Donc, pour que le CH se redresse et participe aux séries, Price se devra de bien tenir le fort.
D'autres exemples en rafale
À Edmonton, ça ne va pas trop bien depuis le début de l'année. Alors que la majorité des experts voyaient les Oilers aller loin, même très loin, voilà qu'ils sont présentement exclus du portrait des séries. Tout ça, même si Connor McDavid tente, tant bien que mal, de traîner sa formation.
La jeune sensation a déjà atteint le plateau des 40 points. Edmonton devra espérer qu'il reste en santé et que ses performances inspirent le reste de ses coéquipiers.
On ne peut pas passer sous silence l'importance de Sidney Crosby à Pittsburgh. Année après année, « Sid the Kid » est le meilleur joueur de son équipe. Encore une fois cette saison, il est le deuxième meilleur pointeur des Penguins. Il peut toutefois s'estimer heureux d'avoir l'appui de Phil Kessel et d'Evgeni Malkin.
À Washington, que dire de la cure de jouvence d'Alexander Ovechkin cette année, lui qui est, et sera toujours, un des plus importants piliers des Capitals. Le capitaine de Washington a déjà 23 buts et il domine son club au chapitre des points. Or, lui aussi est chanceux de compter sur Nicklas Backstrom et Evgeny Kuznetsov.
Il y a plusieurs autres noms qu'on pourrait ajouter à ce lot (Toews, Stamkos, Tavares, etc.), mais force est d'admettre que les bonnes équipes comptent sur une profondeur plus importante que la moyenne.
Or, même avec une grande profondeur, quand un joueur d'impact se blesse, tôt ou tard, son absence se fera sentir.