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Notre capacité à ne jamais s'enflammer quand ça va bien ou à nous démoraliser quand ça va mal est une de nos particularités propres cette saison. C'est même vrai pendant les matchs. Nous trouvons toujours le bon dosage.
Ce n'est pas parce que nous sommes rendus à une victoire de la Finale de la Coupe Stanley que ça va changer. Nous faisons abstraction de ça, même si tout le monde alentour nous en parle. J'ajouterai que nous ne nous arrêtons même pas à penser que nous sommes en finale d'association!

Dès l'ouverture du camp d'entraînement en septembre, nous avions comme leitmotiv de former un groupe de gars compétitifs à tous les matchs et de progresser comme équipe au travers de cela. C'est ce que nous avons fait et continuons de faire.
C'est la raison pour laquelle nous arrivons à produire des matchs de bonne qualité sur une base régulière. Nous n'allons jamais trop haut ni trop bas.
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Vendredi, nous avons connu un excellent début de match. Le sentiment d'urgence y était à souhait. En avant dans une série, c'est un aspect qui a fait défaut pour nous, surtout contre les Sharks de San Jose au deuxième tour.
Le sentiment d'urgence devra être encore plus présent au début du match no 5, dimanche. Ce sera crucial pour nous. Dans le match no 1 à Winnipeg, nous avons connu un mauvais début et les Jets nous l'ont fait payer chèrement.
On se dit que plus on se rapproche d'une performance complète de 60 minutes, on se donne une chance réelle de l'emporter.
Tout notre focus est déjà là-dessus pour dimanche : connaître un bon début de match.
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Pour la première fois des séries, notre trio a procuré un but à l'équipe. Le moment ne pouvait pas être mieux choisi.
Les Jets venaient de créer l'égalité pendant une pénalité à mon compagnon de jeu Tomas Nosek en deuxième période. 'Nosy' s'en voulait parce que c'était une mauvaise pénalité. Je me considérais moi-même fautif pour le but parce que j'avais laissé Patrik Laine sans surveillance. Il a pu décocher son tir sur réception sans être inquiété.
J'ai tenté de réconforter 'Nosy' en lui disant que c'était une pénalité contestable. Je n'ai pas eu beaucoup de temps pour le faire parce que l'entraîneur a tout de suite renvoyé notre trio sur la glace.

Je me suis retrouvé à amener la rondelle vers le but. Ça devait être la première fois que je le faisais pour 'Nosy'. Il avait dû le faire 100 fois pour moi, mais je ne m'étais jamais retrouvé au bon endroit. Pour toutes les fois qu'il a amené la rondelle au filet et que je n'y étais pas, il m'a montré ce qu'il fallait faire.
Il était là tout près devant le but, je n'ai eu qu'à lui faire la passe. Ç'a été un jeu quelque peu chanceux, mais il n'y a pas de but s'il ne va pas là. Il s'est rendu dans un espace restreint, là où ça fait mal.
J'accorde du mérite à notre entraîneur parce qu'il n'a pas hésité à nous retourner au cœur de l'action. Nous avons pu tous les deux racheter nos erreurs. Bravo à lui de nous avoir fait confiance. Nous avons livré la marchandise.
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Ça n'a pas été pire qu'au match précédent, mais nous avons encore connu une baisse de régime en troisième période. Les Jets ont égalé le score et ils nous dominaient, mais 'l'ami Fleury' a encore fait des arrêts spectaculaires. Nous n'avons toutefois pas lâché.
Finalement, Reilly Smith a marqué un but de toute beauté. En le voyant partir en trombe, je n'ai pensé à rien. Je me suis simplement dit : ' Ok, il est parti, il s'en va'. Quand il a tiré, j'ai fait : 'Wow mais quel lancer incroyable'. Ç'a été l'effusion de joie sur le banc, puis on s'est tout de suite dit qu'il fallait maintenant fermer les livres. C'est ce que nous avons fait en faisant confiance au plan qui marche pour nous.