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La semaine de relâche s'est plutôt bien passée pour nous. Il a fait un temps splendide en ville. J'ai pris du soleil à 32 degrés Celsius sur le bord de la piscine.
Le retour au boulot s'est fait facilement. De se retrouver en Finale de la Coupe Stanley, c'est assez incroyable. Du coup, je pense que nous avons tous hâte que ça commence.

Je vous confie un truc : jamais dans ma vie je n'aurais pensé me retrouver là où je suis rendu. Je n'ai jamais joué au hockey jusqu'au mois de juin. Je suis très content que ça arrive dans ce contexte. C'est dur pour moi de réaliser ce qui est en train de se passer parce que ce n'est pas quelque chose que je croyais possible, honnêtement.
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Ça m'aide à continuer de faire ma routine comme à l'accoutumée. Il y a eu une séance d'entraînement aujourd'hui (dimanche) et je me concentre sur le match de lundi. Je ne m'arrête pas à la finalité des choses. C'est un des grands atouts de notre équipe cette saison : notre capacité à aborder les situations une à la fois.
Jamais nous ne pensions qu'en remportant le match no 33, à titre d'exemple, que nous pourrions améliorer un record ou signer un exploit quelconque. Grâce à cette philosophie, nous avons réussi à afficher une grande maturité d'équipe et à demeurer les pieds bien ancrés sur terre. On se disait toujours que c'était le prochain match qui est le plus important.
J'ai donc eu le sentiment peu de temps après notre victoire contre les Jets de Winnipeg en finale de l'Association de l'Ouest que nous étions déjà en mode match no 1 de la Finale. Nous avons pris le trophée Clarence S. Campbell et nous sommes partis. Ce n'était pas l'euphorie à bord de l'avion, les gars regardaient des films. J'ai senti que tout le monde était concentré sur le prochain objectif qui consiste à gagner le match no 1 de la Finale et pas de gagner quatre matchs. Pour nous, c'est vraiment le match no 1 et rien d'autre.
Sur le plan personnel, ce n'est pas difficile de rester dans le moment présent malgré l'ampleur de l'événement. Tous les yeux sont rivés sur nous, il y a beaucoup plus de journalistes. Tout ça fait partie du rêve qui entoure la Coupe Stanley. Si ce n'était pas comme ça, alors pourquoi travaillerait-on fort afin de la conquérir? Il faut que ce soit un petit peu fou, sinon tu n'as pas de mérite de la gagner.
Nos adversaires, les Capitals de Washington, sont un peu comme nous en ce sens qu'ils ont dû surmonter beaucoup d'adversité en séries avant d'atteindre la Finale. On s'attendait à ce qu'ils se fassent éliminer et ils ont fait taire leurs détracteurs. Nous avons vécu une situation semblable. On ne manquait jamais de dire que nous n'étions pas les favoris à la moindre occasion, et nous avons fait fi de ça.
Pour notre trio, c'est un autre gros défi qui nous attend. Je suis un étudiant du jeu, comme on dit, mais je ne pousse pas l'analyse jusqu'à décortiquer les tendances des joueurs contre lesquels nous serons opposés. Je connais bien les Capitals pour les avoir affrontés souvent sous les couleurs des Flyers de Philadelphie. J'ai une bonne compréhension du style de jeu de leur quatrième trio. Ça travaille fort. C'est un trio très important pour eux sinon ils ne seraient pas rendus là où ils sont. Je n'étudie pas nos rivaux trio par trio. Je recentre davantage sur ce que nous pouvons faire afin d'être tous les trois au diapason.
Pour ce qui est de notre tâche de maîtriser Alex Ovechkin en infériorité numérique, alors là nous savons que ça va faire mal. Mais il faudra bloquer les « shoots ».
\Propos recueillis par Robert Laflamme, journaliste principal LNH.com*