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BOISBRIAND- Noah Warren sent qu'il s'approche du niveau de jeu qu'il affichait à la fin de la dernière saison. Il n'y est pas encore tout à fait, mais ça ne saurait tarder.

Le défenseur des Olympiques de Gatineau a été opéré à un pied au terme de son premier camp d'entraînement avec les Ducks d'Anaheim et a dû patienter jusqu'à la fin octobre avant de sauter sur la glace pour sa troisième saison dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ).
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« Mon début de saison a été correct », a-t-il analysé en entrevue avec LNH.com avant de disputer son 10e match. « Je commence à ne plus sentir la douleur, et mon jeu revient tranquillement. Ça m'aide au niveau de la confiance après avoir été tenu à l'écart pendant quelques semaines. Ça commence à mieux aller. »
Cette blessure qui le fatiguait depuis les dernières séries éliminatoires ne l'a quand même pas empêché de prendre part au camp des Ducks et de goûter à la LNH en jouant deux matchs préparatoires - une belle marque de confiance pour le choix de deuxième ronde de l'équipe (42e au total) au dernier encan.
L'opération et la période de réadaptation qui a suivi - deux à trois semaines sur des béquilles - sont cependant venues freiner son erre d'aller. Rien cependant pour inquiéter son entraîneur Louis Robitaille.
« C'est normal et on savait que ça arriverait, a expliqué le pilote. Il revient d'un premier camp professionnel, il a atteint un sommet émotionnel et la dernière saison a été très longue. Dans sa tête, il est encore beaucoup dans le processus de la LNH. Quand tu reviens à ce niveau, c'est une adaptation normale.
« En plus, Noah ne s'est pas beaucoup entraîné parce qu'on ne veut pas surtaxer sa blessure et on veut qu'il revienne à cent pour cent. C'est important pour un joueur de trouver son rythme dans les entraînements. Pour l'instant, il fait beaucoup de bonnes choses, mais on sait qu'il n'a pas atteint son plein potentiel. »
On a toutefois pu constater, en le voyant à l'œuvre contre l'Armada de Blainville-Boisbriand, que le colosse de 6 pieds 5 pouces et 215 livres n'a pas oublié comment se servir de son physique imposant. Pas nécessairement pour punir l'adversaire, simplement pour jouer de manière efficace.
Cet aspect de son jeu lui a notamment permis d'attirer l'attention à son année de repêchage, et c'est là-dessus qu'il compte investir pour franchir les prochaines étapes.
« C'est un peu plus compliqué cette année parce que tout le monde sait que je frappe et que je suis gros, a-t-il lancé en riant. Ça passe moins de mon côté. Je dois choisir les bons moments, attendre la bonne occasion et ne pas me sortir du jeu juste pour aller frapper. »
« C'est flatteur pour lui si les joueurs se débarrassent de la rondelle plus rapidement, a fait remarquer Robitaille. Son défi est de ne pas ouvrir des brèches dans sa défensive en cherchant la mise en échec à tout prix. Tout ça, c'est de l'apprentissage. De là, le côté plus cérébral du développement d'un défenseur. »
Si Warren est en mesure de progresser au même rythme qu'à ses deux premières saisons dans le circuit junior québécois, une fois qu'il sera complètement rétabli, tout devrait bien aller. On se souviendra qu'à la même période, l'année dernière, le grand arrière passait souvent sous le radar.
« Je veux continuer à bâtir sur ma dernière saison, a-t-il conclu. […] Cet été, j'ai regardé des clips pour voir ma progression et j'étais quasiment un joueur différent à la fin de l'année. J'ai vu que j'étais plus confortable avec mon jeu, que j'avais plus de facilité à frapper et que j'étais plus efficace pour bouger la rondelle. »
Quand il reprendra où il a laissé, les Olympiques vont en bénéficier rapidement. Les Ducks, eux, ne seront pas en reste d'ici quelques années.
Photo: Dany Germain/Foreurs de Val-d'Or