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LNH.com propose une analyse en profondeur de chacune des 31 équipes pendant tout le mois d'août. Aujourd'hui, l'Avalanche du Colorado.
Si l'Avalanche veut participer aux séries éliminatoires de la Coupe Stanley pour une deuxième saison consécutive, ses gros canons devront produire au même rythme que la saison dernière.
Après une campagne 2016-17 catastrophique où elle n'a récolté que 22 victoires, l'Avalanche a surpris le monde du hockey en terminant la dernière saison avec un dossier de 43-30-9, se qualifiant pour les séries en occupant la deuxième place de quatrième as dans l'Association de l'Ouest.
Les attaquants Nathan MacKinnon et Mikko Rantanen, qui ont amassé 97 et 84 points, respectivement, sont largement responsables de ces succès. Comme le Colorado n'a fait aucune acquisition clé en attaque durant la saison morte, son premier trio - composé de Gabriel Landeskog, MacKinnon et Rantanen - devra offrir un aussi bon rendement.

L'Avalanche était la plus jeune équipe de la LNH la saison passée. Une progression de ses jeunes joueurs lui donnerait donc un bon coup de pouce si elle veut atteindre le tournoi printanier.
« Je crois que personne ne s'attendait à ce que nous participions aux séries », a déclaré Rantanen en mai durant le Championnat du monde de la FIHG. « Nous savions que nous avions le potentiel d'y accéder. Tout a bien tourné pour nous. Ça nous donne beaucoup de confiance pour la saison prochaine. Nous avons encore un jeune groupe. C'est plaisant. »
La plus grosse prise du directeur général Joe Sakic durant l'été aura été celle du gardien Philipp Grubauer, acquis des Capitals de Washington avec le défenseur Brooks Orpik en retour d'un choix de deuxième ronde lors du repêchage 2018 de la LNH, le 22 juin. Sakic a racheté le contrat d'Orpik et fait signer un contrat de trois ans à Grubauer.
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Lors de l'ouverture du marché des joueurs autonomes, le 1er juillet, Sakic n'a pas fait de folies, préférant se tourner vers l'attaquant Matt Calvert et le défenseur Ian Cole, deux joueurs qui ajoutent de la profondeur à l'équipe et viendront aider l'unité de désavantage numérique.
« Il y a de grosses équipes dans notre section, et nous voulions nous assurer d'avoir une présence physique devant le filet pour aider nos joueurs plus petits et talentueux », a expliqué Sakic après les embauches de Calvert et de Cole. « Nous pensons que nous possédons un bel équilibre, et le plus important est de connaître un bon départ. Nous voulons être certains d'avoir beaucoup de profondeur. »
Voici trois questions intimement liées aux succès de l'Avalanche cette saison :
Grubauer s'emparera-t-il du poste de gardien numéro un devant Semyon Varlamov?
Lorsque l'Avalanche a fait l'acquisition de Varlamov, à l'été 2011, l'objectif était d'en faire le gardien no 1 de l'équipe pour l'avenir. Le gardien russe de 30 ans n'a toutefois jamais vraiment répondu aux attentes et des blessures viennent souvent lui mettre des bâtons dans les roues.
Grubauer vient de connaître deux bonnes saisons avec les Capitals de Washington et il s'est même emparé du poste de gardien partant devant Braden Holtby à la fin de la dernière saison. Il a donc tout à gagner.

« Il est un gagnant et c'est toujours important », a mentionné Sakic au site web de l'Avalanche à propos de Grubauer. « Il a connu deux bonnes saisons. Je sais que c'était dans un rôle d'auxiliaire, mais nous pensons tous qu'il est prêt à franchir la prochaine étape et à devenir un gardien no 1. Nous sommes excités d'avoir deux gardiens no 1 devant le filet. »
Les propos du DG en disent long et le moment choisi pour acquérir Grubauer n'est pas un hasard. Varlamov sera joueur autonome sans compensation à la fin de la saison. L'entraîneur du Colorado Jared Bednar pourrait donc avoir la mèche courte avec Varlamov, et Grubauer pourrait devenir son homme de confiance rapidement en cours de saison.
L'Avalanche participera-t-elle aux séries éliminatoires pour une deuxième saison de suite?
Ce serait un exploit considérable pour le Colorado, qui n'a pas collé deux participations au tournoi printanier depuis 2003-04 et 2005-06 (la saison 2004-05 a été annulée en raison d'un lock-out).
La pression reposera encore en grande partie sur les épaules de MacKinnon, Rantanen et Landeskog. La saison dernière, MacKinnon a établi des sommets personnels au chapitre des buts (39), des passes (58) et des points (97) tout comme Rantanen (29-55-84). Leurs performances dicteront l'allure de la saison de l'Avalanche.
« Évidemment, les attentes à l'endroit de notre équipe vont être plus élevées, a noté MacKinnon en avril dernier. La saison prochaine, il faudra participer aux séries sinon, ce sera un échec. Il faudra regarder tout ça avec du recul et bien se servir des apprentissages que nous avons faits cette saison. »

La différence pour l'Avalanche, c'est que de jeunes joueurs comme Tyson Jost, Alex Kerfoot, Vladislav Kamenev et Samuel Girard seront appelés à en donner plus, maintenant qu'ils ont une année supplémentaire derrière la cravate. Ce sera crucial pour le Colorado, qui évolue dans l'une des sections les plus compétitives de la LNH.
« Quand [MacKinnon et Rantanen] jouaient bien, notre équipe entière jouait bien », a affirmé Jost lors du Championnat du monde. « Nous nous sommes inspirés d'eux. C'était assez spectaculaire de les regarder jouer. On peut apprendre beaucoup d'eux. »
Si ses gros canons livrent la marchandise et que sa relève progresse, l'Avalanche pourrait être dans le portrait éliminatoire en avril prochain.
Les unités spéciales continueront-elles à connaître du succès?
La saison dernière, l'Avalanche a terminé au huitième rang de la LNH avec un rendement de 21,9 pour cent sur le jeu de puissance. Le Colorado s'est également classé au quatrième rang de la Ligue avec un rendement de 83,3 pour cent à court d'un homme.
Difficile de prédire si l'attaque à cinq du Colorado sera aussi dévastatrice que la saison dernière, alors que Rantanen (35 points) et MacKinnon (32) s'étaient classés aux huitième et 13e rangs de la LNH au chapitre des points en supériorité numérique, tandis que Tyson Barrie (30) a pris le troisième rang chez les défenseurs. Encore une fois, les meilleurs devront être les meilleurs.

Ce que l'on sait par contre, c'est que les arrivées de Calvert et de Cole viendront renforcer l'infériorité numérique.
L'an dernier avec Columbus, Calvert a été l'attaquant le plus utilisé en désavantage numérique (105:50). Cole est débarqué avec les Blue Jackets à la date limite des transactions, et si on ajoute son temps de glace total en infériorité numérique avec les Penguins (115:20), il prend le troisième rang à ce chapitre chez tous les joueurs de Columbus (149:59).
« Nous pensons que ces deux joueurs apporteront du leadership et de la profondeur », a dit Sakic au site web de l'Avalanche à propos de Calvert et Cole. « Leur façon de jouer et ce qu'ils apportent au match correspondent à la direction dans laquelle nous allons. Nous pensons qu'ils nous donneront du très bon hockey pendant les trois prochaines années. »