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Comme les 30 autres équipes de la LNH, les Jets de Winnipeg sont en mode attente.
Avant que les équipes ne puissent mettre une touche finale à ses plans concernant les joueurs autonomes avec et sans compensation, elle doit savoir où se situera le plafond salarial pour la saison 2018-19. Le directeur général des Jets Kevin Cheveldayoff s'attend à ce que cette information soit dévoilée au cours de la prochaine semaine, avant le repêchage 2018 de la LNH au American Airlines Center de Dallas les 22 et 23 juin.

Le commissaire Gary Bettman a indiqué plus tôt ce mois-ci que le plafond salarial en vue de la prochaine saison devrait se situer entre 78 et 82 millions $. En raison de cette différence de 4 millions $, Cheveldayoff sait que le montant final pourrait déterminer si les Jets seront en mesure de retenir les services de certains de leurs joueurs autonomes sans compensation, comme le centre Paul Stastny, qui a récolté 15 points (six buts, neuf passes) en 17 matchs des séries éliminatoires de la Coupe Stanley avec Winnipeg après avoir été acquis des Blues de St. Louis dans une transaction le 26 février.
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Au cours d'une entrevue avec NHL.com, Cheveldayoff a discuté du potentiel retour de Stastny à Winnipeg, es répercussions de la hausse du plafond salarial, des plans des Jets en vue du repêchage 2018 de la LNH, de la déception toujours vice de la défaite de Winnipeg contre les Golden Knights de Vegas en finale de l'Association de l'Ouest et de la manière dont les Jets allaient gérer les attentes toujours croissantes envers l'organisation dans une ville qui carbure au hockey.
Est-ce que Stastny en a fait assez pour qu'il y ait de l'intérêt de votre part pour le ramener à condition que cela respecte votre structure salariale?
Nous avons eu de bonnes rencontres avec Paul à la fin de la saison. Il est quelqu'un de spécial. Les gens ont vu de quelle manière il s'est amené avec nous et qu'il a eu un impact. À l'extérieur de la patinoire, il est un véritable professionnel, et nous joueurs ont pu profiter des deux ou trois mois qu'il a passés avec nous. Nous savons toutefois que le volet affaires est une réalité. S'il s'avère qu'il n'a été qu'un joueur de location, il aura été un joueur de location très important dans notre processus à long terme. Nous n'avons pas eu la chance de remporter la Coupe Stanley, mais je crois que nos joueurs ont beaucoup progressé. D'un autre côté, si nous pouvons trouver une manière de le faire cadrer dans nos plans, les deux côtés vont tout faire pour que cela fonctionne, car nous savons que le marché des joueurs autonomes s'ouvre très bientôt.
À quel point est-il difficile de finaliser ses plans alors que vous ne savez toujours pas avec exactitude quel sera le plafond salarial?
Ce sera important de le savoir. Il s'agit évidemment d'une période très occupée de la saison. Nous avons encore beaucoup de travail devant nous, avec plusieurs joueurs autonomes avec compensation (le gardien Connor Hellebuyck, les défenseurs Jacob Trouba et Josh Morrissey, et les attaquants Adam Lowry, Brandon Tanev, Joel Armia et Marko Dano), dont certains ont droit à l'arbitrage. L'échéancier n'est pas le même avec eux. En ce qui concerne nos joueurs autonomes sans compensation potentiels (les attaquants Stastny, Shawn Matthias et Matt Hendricks, le défenseur Toby Enstrom et le gardien Michael Hutchinson), nous cherchons à savoir qui pourrait potentiellement demeurer ici. Il y a des limites à ce que nous pouvons planifier sans savoir quel sera le plafond salarial dans un avenir immédiat.
Le moment où est dévoilé le montant final du plafond salarial ne donne pas beaucoup de temps aux directeurs généraux avant l'ouverture du marché des joueurs autonomes, le 1er juillet, n'est-ce pas?
C'est intéressant. De toute évidence, lorsque vous franchissez trois rondes [en séries éliminatoires de la Coupe Stanley], vous devez tout de même faire un suivi adéquat sur les autres dossiers comme les réunions avec les dépisteurs et toutes les autres choses afin que tout se déroule comme prévu.
Quel message avez-vous envoyé à vos partisans lorsque vous avez fait l'acquisition de Stastny à la date limite des transactions de la LNH, un échange qui avait été perçu comme agressif de la part d'une équipe évoluant dans un petit marché?
Je crois que ce fut super pour notre ville. De notre point de vue, nous avons fait des choses que nous pensions être justes, et nous souhaitions que les choses tombent en place. Si nous n'avions pas trouvé une bonne transaction à conclure, nous n'en aurions pas fait, car nous étions à l'aise avec la composition de notre équipe et avec le groupe que nous avions assemblé avant la date limite. Lorsque Paul est devenu disponible, nous avons vu une possibilité. Il n'y a pas eu d'hésitation de notre côté pour payer le prix afin de l'obtenir. Dans notre communauté, je pense que ce fut très bien reçu, les partisans ont pu sentir que l'équipe était en mesure de s'améliorer. Encore une fois, nous avons parlé du processus depuis le début. Il n'existe aucune garantie dans ce domaine. Lorsque vous repêchez un joueur, que vous effectuez une transaction ou que vous embauchez un joueur autonome, il n'y a pas de garanties. Il faut disputer les matchs. Il faut survivre aux rigueurs d'une saison de 82 matchs. Il faut mériter le droit de participer aux séries éliminatoires. Nous avons participé à trois rondes âprement disputées, et nous sommes tombés à court. Il y a toutefois eu beaucoup de progression, sur la glace, hors de celle-ci et dans la communauté.

Vous avez mentionné les trois rondes. Est-ce que le fait d'être passé à une ronde d'atteindre la Finale de la Coupe Stanley fait toujours aussi mal?
Je ne peux décrire cette sensation avec des mots. Nous avons un énorme respect pour les deux équipes (les Golden Knights et les Capitals de Washington) qui ont participé à la Finale de la Coupe Stanley, car nous savons à quel point il est difficile d'y parvenir, et ils ont mérité leur place. Je suis toutefois fier de nos entraîneurs, de nos joueurs. Nous avons eu des rencontres émouvantes avec certains de nos joueurs, qui ont été bien différentes qu'au cours des dernières années. Il y a toutefois toujours une petite partie de nous qui n'oublie pas. C'est très difficile. C'est dans ces moments que le partisan de hockey enfoui en nous refait surface. Même si nous disons que nous allons prendre du recul, nous y replongeons souvent. Nous sommes des partisans. Nous regardons la Finale. Nous ne pouvons pas nous en empêcher. Nous aimons ce sport.
Quel est votre plan de match pour le prochain repêchage, dans la mesure où vous avez cédé votre choix de première ronde Blues dans le cadre de la transaction pour obtenir Stastny?
Ce sera un peu différent. Nous n'avons pas de choix de première ronde, alors plutôt que de scruter certains joueurs à la loupe, nous nous concentrons davantage sur les grandes lignes. Sait-on jamais, des choix pourraient être échangés.
Les attentes de la ville et de vos partisans, et même celles de vos joueurs eux-mêmes, ont grimpé à la suite de votre parcours en séries. Comment allez-vous composer avec ces attentes?
Nous avons le même objectif chaque année. Ce à quoi nous nous attendons, ce que nous avons prédit, ce que nous avons prévu, tout cela ne veut pas dire grand-chose. Il faut comprendre qu'il faudra gagner le droit de nous présenter en séries à nouveau la saison prochaine. Je peux avoir les attentes les plus élevées, mais la réalité est que nos joueurs devront être prêts. En tant qu'organisation, nous devons être prêts. Lorsque le camp d'entraînement s'amorcera, nous devrons mettre en place la fondation d'une saison de 82 matchs, et être prêts à affronter les rigueurs d'une autre saison l'an prochain.