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Les Canucks de Vancouver espèrent apporter un élan de jeunesse à leur brigade défensive, un peu comme ils l'ont fait à l'attaque avec les ajouts de Brock Boeser, Bo Horvat et Elias Pettersson, a indiqué le directeur général Jim Benning.
Les Canucks détiennent le septième choix au total du repêchage 2018 de la LNH, qui se tiendra au American Airlines Center de Dallas les 22 et 23 juin. Noah Dobson d'Acadie-Bathurst dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec, Quintin Hughes de l'Université du Michigan et Evan Bouchard de London dans la Ligue de hockey de l'Ontario sont trois espoirs de premier plan à la ligne bleue qui pourraient être disponibles à ce rang.

Dans le cadre d'une entrevue avec NHL.com, Benning a mentionné que les Canucks n'allaient pas forcément choisir un défenseur au septième échelon si les meilleurs espoirs à cette position ne sont plus disponibles. Il a aussi noté qu'il s'attendait à ce que l'attaquant Elias Pettersson, le cinquième choix au total du repêchage 2017 de la LNH, fasse le saut dans la formation des Canucks en 2018-19. Il a aussi discuté de la vie sans les attaquants Henrik Sedin et Daniel Sedin, maintenant retraités, et de l'arrivée potentielle de Seattle comme équipe d'expansion, ce qui créerait immédiatement une belle rivalité avec Vancouver.
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Quel est votre plan de match pour le repêchage?
« Nous voulons sélectionner le meilleur joueur disponible. Dans un monde idéal, le meilleur joueur disponible au septième rang sera un défenseur. Nous misons sur beaucoup de profondeur à l'attaque. Nous avons repêché beaucoup d'attaquants au cours des dernières années. Nous avons le sentiment que nous avons plusieurs très bons attaquants qui cognent à la porte. Dans un monde idéal, le meilleur joueur sera un défenseur, ce qui représenterait le scénario idéal pour nous. »
Après le meilleur espoir de la cuvée, le défenseur Rasmus Dahlin, les attaquants dominent le groupe d'espoirs qui se trouvent au sommet de la plupart des listes. Y a-t-il un défenseur que vous convoitez particulièrement au septième rang?
« J'ai l'impression que ce sera un repêchage intéressant, puisqu'il faudra attendre de voir si les équipes qui vont repêcher devant nous vont choisir en fonction de leurs besoins ou s'ils vont y aller avec le meilleur joueur disponible. Tous les spécialistes ont identifié un certain groupe de joueurs pour le top-5. Mais si certaines équipes commencent à repêcher selon leurs besoins et sélectionnent des défenseurs, même si ces derniers ne font pas partie de ce groupe de cinq joueurs, alors d'autres joueurs vont glisser jusqu'à nous. En parlant au septième rang, je crois que nous sommes dans une bonne position pour choisir un joueur que nous aimons beaucoup. »
Êtes-vous ouverts à différents scénarios afin d'avancer ou de reculer de quelques rangs, ou avez-vous l'intention de demeurer là où vous êtes?
« Nous allons évaluer toutes nos options. Il est habituellement difficile d'avancer. Si vous regardez les derniers repêchages, il arrive très rarement qu'une équipe fasse l'acquisition d'un choix parmi les cinq premiers. Je ne sais pas si ça va changer cette année ou non. Nous allons parler aux équipes qui se trouvent devant nous, mais également aux équipes qui parleront après nous. Il y a quelques joueurs dans cette cuvée que nous aimons particulièrement, alors s'il existe un scénario où nous pouvons reculer de quelques rangs, ajouter un choix et tout de même obtenir ce joueur, nous allons étudier cette possibilité. »
Est-ce que vous pensez que votre premier choix en 2017, Elias Pettersson, va se tailler une place dans votre formation la saison prochaine?
« Oh oui. En raison de la retraite des jumeaux Sedin, nous avons besoin de talent dans notre formation. Il a connu une saison sensationnelle cette année, terminant au premier rang des pointeurs de la Ligue élite de Suède en saison régulière à l'âge de 19 ans (56 points en 44 matchs), ce qui lui a valu le titre de joueur le plus utile de la saison, avant d'être le meilleur pointeur des séries éliminatoires (19 points en 13 parties), lui qui a également été élu joueur par excellence des séries. Nous n'avions jamais vu cela auparavant. Il y a eu plusieurs grands joueurs issus de la Suède, (Peter) Forsberg, les frères Sedin, au fil des ans, mais ils ont été incapables d'accomplir cela. Je ne veux pas imposer trop de pression à Elias, mais nous sommes persuadés qu'il pourra ajouter du talent à notre équipe. Tout se jouera au camp d'entraînement. Nous ne voulons pas placer un joueur dans une position qu'il n'est pas prêt à occuper, mais en raison de ce qu'il a accompli cette année, notamment au Championnat du monde (avec la Suède), où il n'a pas paru dépassé, nous pensons qu'il pourra s'amener et montrer, comme l'a fait Boeser au camp d'entraînement l'an dernier, qu'il a sa place et qu'il peut apporter sa contribution dès l'an prochain. »

Vous avez mentionné la retraite des frères Sedin, qui ont pendant longtemps été les pierres angulaires de cette organisation. Allez-vous tenter de frapper un grand coup sur le marché des joueurs autonomes ou avec une transaction afin de les remplacer par des gros noms, même si leurs statistiques étaient sur le déclin depuis quelques saisons? Ou souhaitez-vous donner la chance à vos jeunes joueurs de progresser en leur confiant plus de temps de jeu?
« Avec la retraite des Sedin, nous allons nous tourner vers le groupe de joueurs qui formera notre prochain noyau avec lequel nous allons gagner. Je crois que nous avons amorcé ce processus il y a quelques années avec Horvat, qui est devenu le premier joueur de ce noyau. Il a joué avec nous au cours des quatre dernières années, et nous travaillons avec lui afin qu'il devienne l'un des éléments de ce noyau. Nous avons sélectionné Boeser à mon deuxième repêchage ici (2015, 23e au total) et nous pensons qu'il est une autre pièce de ce casse-tête. Pettersson en est une autre. Il faut trouver les joueurs qui formeront le prochain noyau qui nous aidera à gagner pendant six, huit ou 10 ans. Et il faudra les développer de la bonne manière. Avouons-le, il est difficile pour de jeunes hommes de 20, 21 ou 22 ans d'être les leaders d'une équipe de la LNH. Regardez les dernières séries éliminatoires. C'est avec les joueurs de 26 à 32 ans que vous l'emportez. Vegas a utilisé trois joueurs de moins de 25 ans (pendant au moins 10 matchs de séries), et deux d'entre eux, (l'attaquant Alex) Tuch et (le défenseur Shea) Theodore, étaient des choix de première ronde. Il faut donc ajouter d'autres éléments qui vont aider nos jeunes joueurs à progresser. Je ne sais pas si cela veut nécessairement dire qu'il faut frapper un grand coup, mais il faut entourer ces joueurs de vrais professionnels, dans le vestiaire et à l'extérieur de celui-ci, des joueurs avec qui ils peuvent discuter. Quand je regarde la vue d'ensemble, il faudra du temps, mais c'est ce que nous aspirons à faire. »
Le Bureau des gouverneurs de la LNH devrait obtenir une mise à jour de la demande d'une équipe d'expansion de Seattle au cours de la Cérémonie de remise des trophées 2018 de la LNH à Las Vegas le 20 juin. Le commissaire Gary Bettman a indiqué qu'un vote pourrait avoir lieu à l'automne. Qu'est-ce que l'arrivée potentielle d'une équipe à Seattle signifierait pour votre organisation, qui se trouve à moins de trois heures de route?
« Il s'agira de nos rivaux les plus près de nous. En ce moment, il s'agit d'Edmonton et de Calgary. Regardez combien de gens de Vancouver se déplacent à Seattle pour aller voir les Blue Jays (de Toronto). Ou aux matchs de football. Je crois avoir vu quelque part qu'entre 5000 à 6000 abonnements saisonniers pour les Seahawks (de Seattle) sont détenus par des gens de la région de Vancouver. Il s'agirait de notre plus grande rivalité. J'ai disputé mon hockey junior à Portland, et nous disputions des matchs à Seattle. Je crois que Seattle est une bonne ville de hockey. Avec les partenariats commerciaux et ce genre de choses, je crois que Seattle pourrait très bien se tirer d'affaire. »