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Si vous assistez à un match des Knights de London, il y a de fortes chances que vous ne remarquiez pas nécessairement Robert Thomas. Mais cela ne signifie pas pour autant que le joueur de centre est invisible sur la patinoire.
Loin de là.

Évoluant au sein d'une formation bourrée de talent, qui a notamment remporté la Coupe Memorial en 2016, l'attaquant de 17 ans a réussi à réellement faire sa place à sa deuxième campagne dans la Ligue de l'Ontario (OHL).
Reconnu d'abord comme un centre à caractère défensif, Thomas a maintenu une moyenne d'un point par match en récoltant 66 points (16 buts, 50 aides) en 66 rencontres de saison régulière en plus d'en ajouter 12 (trois buts, neuf aides) en 14 rencontres éliminatoires.
« Robert est un bon joueur de centre sur 200 pieds, il est intelligent, a déclaré Matt Ryan du Bureau central de dépistage de la LNH. C'est un excellent passeur avec une bonne vision du jeu. Il peut créer beaucoup de choses dans la circulation, ne panique pas, et prend des décisions intelligentes avec la rondelle. C'est un fabricant de jeux naturel. »
Cette éclosion offensive combinée à son attention aux détails en défensive - il a affiché un éclatant différentiel de plus-39 - lui a permis de se hisser au 22e rang des meilleurs espoirs nord-américains sur la liste finale du Bureau central.
Thomas est souvent comparé à Bo Horvat (Canucks de Vancouver), un de ses prédécesseurs chez les Knights, et la majorité des observateurs s'attend à ce qu'il soit en mesure de pivoter un troisième ou même un deuxième trio d'ici quelques années dans la LNH.
« J'ai vraiment prouvé ce que je pouvais faire cette saison, a lancé l'attaquant de 5 pieds 10 pouces et 193 livres. Je suis apparu sur le radar des équipes. Le différentiel est selon moi une statistique sous-estimée qui en dit beaucoup sur un joueur. J'en retire beaucoup de fierté. »
Même s'il a été limité à un rôle secondaire à sa première campagne sous les ordres de Dale Hunter (40 matchs), Thomas a eu la chance de partager le vestiaire avec des joueurs qui ont eu un impact considérable à leur première saison dans la LNH. L'an dernier, les Knights comptaient notamment sur Mitchell Marner (Maple Leafs de Toronto), Matthew Tkachuk (Flames de Calgary) et Christian Dvorak (Coyotes de l'Arizona).
Avec autant de talent, la formation a décroché le championnat de la OHL et la Coupe Memorial. Et à seulement 16 ans, Thomas était aux premières loges, une occasion qui se présente rarement aussi tôt dans une carrière junior.
« Ça m'a beaucoup aidé de jouer à la Coupe Memorial contre les meilleurs de chaque ligue, a expliqué Thomas. Cette expérience a eu un impact sur mon jeu cette année. Ce long parcours en séries où nous avons connu du succès a eu beaucoup à voir avec mes performances cette saison.
« Nous avions beaucoup d'excellents joueurs. Regardez comment notre premier trio a connu du succès dans la LNH cette année. Ces gars ont aussi eu une influence sur moi. »
L'apprentissage de Thomas s'est poursuivi au cours de la saison estivale alors qu'il a pris la décision d'habiter avec Tkachuk pour suivre le même programme d'entraînement que lui en compagnie de l'ancien joueur devenu préparateur physique, Gary Roberts.
On ne sait trop si c'est le résultat du programme d'entraînement, mais Tkachuk a récolté 13 buts et 35 aides en 76 rencontres alors que Thomas a connu la saison la plus offensive de sa jeune carrière.
« Ça m'a montré ce que ça prenait pour connaître une bonne saison dans la LNH comme il l'a fait, a dit Thomas. Le regarder se préparer et s'entraîner, ça m'a ouvert les yeux sur la manière de faire des professionnels. Il a eu une grande influence sur ma manière de travailler cet été et tout au long de la saison. »