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LNH.com propose une analyse en profondeur de chacune des 30 équipes pendant tout le mois d'août. Aujourd'hui, les Kings de Los Angeles.
En examinant les Kings de Los Angeles de plus près, on constate que la saison dernière a laissé paraître certaines brèches dans l'armure, même si les Kings ont pris les mesures qu'il fallait pour les colmater.

Los Angeles a occupé le premier rang dans la section Pacifique pendant une bonne partie de la saison 2015-16 mais a fini par terminer à un point des Ducks d'Anaheim, puis a été éliminé par les Sharks de San Jose au premier tour des séries éliminatoires de la Coupe Stanley dans l'Association de l'Ouest. Même si les acquisitions en cours de saison du joueur de centre Vincent Lecavalier et du défenseur Luke Schenn ont permis d'ajouter de la profondeur à la formation, les Kings n'ont pas réussi à mettre les bons pions aux bonnes places dans les rôles de joueurs de soutien, et ils ont perdu en cinq matchs contre les Sharks.
« Nous savions que nous étions vulnérables, a reconnu le directeur général des Kings Dean Lombardi. Nous nous sommes retrouvés vraiment à découvert dans les séries. Je crois aussi que nous avons connu certaines difficultés sur le plan mental après avoir connu le succès ; un bon coup de poing au visage comme celui-là que nous avons reçu dans les séries, espérerons que ça va réveiller tout le monde. »
30 en 30 Kings: Grands enjeux | Meilleurs espoirs | Analyse pour les poolers

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C'est justement ce thème-là qui devait servir de motivation il y a deux ans quand les Kings, alors champions en titre, ont été évincés des séries. Ils n'ont remporté aucune série depuis cette conquête de la Coupe Stanley en 2014, et ils auront une autre côte à remonter cette saison en raison du plafond salarial de la LNH.
Les Kings se retrouvent avec peu de marge de manœuvre par rapport au plafond salarial depuis plusieurs années en raison des contrats importants qui ont été accordés aux joueurs de centre Anze Kopitar et Jeff Carter, aux ailiers droits Dustin Brown et Marian Gaborik, au défenseur Drew Doughty ainsi qu'au gardien Jonathan Quick. Ils n'ont pas réussi à conclure une nouvelle entente avec l'ailier gauche Milan Lucic, qui a signé un contrat de sept ans avec les Oilers d'Edmonton, et ils ont été peu actifs sur le marché des joueurs autonomes.
Les embauches les plus notables de Lombardi ont été celles du défenseur Tom Gilbert (un an, montant évalué à 1,4 million $) et du gardien réserviste Jeff Zatkoff (deux ans, 1,8 million $) pour donner de la profondeur à la formation. Celles-ci se sont ajoutées à celles des attaquants Teddy Purcell (un an, 1,6 million $) et Michael Latta (un an, 600 000 $) ainsi que du défenseur Zach Trotman (un an, 650 000 $).
Alors qu'ils sont à moins de 30 000 $ du maximum permis au chapitre du plafond salarial, selon General Fanager, les Kings se fieront encore beaucoup à leur pierre d'assise, qui est maintenant Kopitar puisque celui-ci est devenu capitaine à la place de Brown le 16 juin. Kopitar a accepté une prolongation de contrat de huit ans en janvier, d'une valeur estimée à 80 millions $, et il a remporté le trophée Selke pour ainsi s'installer encore plus solidement en tant visage de la concession.
« Je crois qu'un des problèmes provoqués par le succès que nous avons connu, c'est le phénomène que j'avais décrit il y a quatre ans… Quand tu as gagné, il ne faut pas juste retrouver la même sensation, il faut réinventer une nouvelle sensation, a dit Lombardi. Et pour que ça arrive, il faut que ces gars-là établissent leur propre identité, qu'ils bâtissent leur propre fondation en matière de leadership et leur propre fondation afin de se rendre jusqu'où Dustin nous a menés. »
Lombardi accorde beaucoup d'importance à l'identité et il ne ressent pas l'obligation de la changer afin de chercher à copier les champions de la Coupe, les Penguins de Pittsburgh, qui misent sur le coup de patin.
« Je n'aime pas suivre la saveur du mois », a affirmé Lombardi.
Les Kings continuent d'aligner des joueurs de premier plan en Kopitar, Quick, Doughty (le lauréat du trophée Norris) et Tyler Toffoli, qui a marqué 31 buts l'hiver dernier. Lombardi fait remarquer que leur fiche de 12-3 en prolongation à trois contre trois, la saison dernière, est la preuve qu'ils ont du talent.
Los Angeles continue par ailleurs d'avoir une brigade défensive de qualité exceptionnelle, elle qui n'a accordé que 195 buts au cours de la dernière campagne, le deuxième plus modeste total dans l'Association de l'Ouest.
La principale préoccupation chez les Kings, c'est s'ils ont assez de profondeur pour résister aux blessures et aux périodes creuses que vivront leurs joueurs établis. Ils ont besoin que des joueurs qui n'ont pas encore fait leurs preuves, tels que les attaquants Nicholas Shore et Andy Andreoff, fassent leur part et que d'autres espoirs continuent de se développer, ou du moins fassent leur présence sentir durant le camp d'entraînement. À moins d'obtenir des renforts au moyen d'une transaction, Los Angeles doit ajouter de la profondeur au sein de l'organisation dans son ensemble.
Le départ de Lucic, que les Kings ont obtenu des Bruins de Boston le 26 juin 2015, fait en sorte qu'ils n'ont guère profité des services d'un joueur qui leur a coûté le gardien Martin Jones (qui s'est joint depuis aux Sharks et a mené ceux-ci jusqu'en Finale de la Coupe Stanley le printemps dernier), un choix de premier tour à l'occasion du repêchage 2015 de la LNH, ainsi que le défenseur Colin Miller, un espoir.
Mais Kopitar, Doughty, Quick et Carter sont encore à leur apogée et les Kings peuvent miser sur une vaste banque d'expérience et de leadership dans leur vestiaire. Cela suffira-t-il à garder ouverte leur fenêtre d'opportunité pour aspirer à la Coupe Stanley ?
Lombardi a dit qu'il était important de rester fidèle à l'approche préconisée par les Kings quand il a commenté les changements apportés en matière de leadership.
« Nous allons nous y rendre d'une façon différente, mais je ne nous vois pas changer de valeurs et d'identité », a-t-il dit.