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ST. PAUL, Minnesota – Il y a Connor Bedard, mais il y a aussi Brock Faber. Dans l’ombre du jeune prodige des Blackhawks de Chicago, Faber suscite aussi l’attention comme candidat pour l’obtention du trophée Calder. 

Bedard a 18 ans, Faber a 21 ans. Le premier est un centre, l’autre est un défenseur. Il n’y a aucune comparaison possible entre les deux jeunes hommes. Bedard représentera le visage des Blackhawks et de la LNH pour les prochaines années, mais Faber vaut aussi son pesant d’or. Il ne profite toutefois pas de la même lumière que le premier de classe au repêchage de 2023. 

« Je n’y pense pas du tout au Calder », a dit Faber en entrevue à LNH.com après un entraînement du Wild du Minnesota, mercredi, à St. Paul. « Je n’aime pas trop lire sur ce sujet.  Honnêtement, j’aimerais bien mieux participer aux séries qu’obtenir un trophée individuel. Je ne peux toutefois pas mentir. J’ai entendu les mentions à mon sujet. Je sais qu’il y a des gens qui ont fait campagne pour moi sur Twitter (X). Je ne me concentre pas sur ce sujet. »

« Je ne sais pas ce qui me rend le plus fier de ma saison recrue, a-t-il poursuivi. C’est cool d’entendre mon nom dans la conversation pour le Calder, surtout avec une recrue géniale comme Bedard. Mais pour moi, je veux simplement être le meilleur défenseur possible et le meilleur coéquipier. Je veux gagner. C’est ça le plus important. »

Avant cette saison, Faber avait une minime expérience de deux matchs et six autres matchs en séries l’an dernier avec le Wild. Il avait fait le saut des Gophers de l’Université du Minnesota au Wild au printemps de 2023. 

Pour sa première saison complète dans la LNH, Faber a rapidement gagné la confiance de ses entraîneurs. Ses entraîneurs, d'abord Dean Evason et maintenant John Hynes, l’ont utilisé à outrance depuis le premier jour du calendrier. 

De tous les joueurs de la LNH, pas simplement les recrues, Faber se retrouve au sommet avec cinq matchs de 30 minutes ou plus comme temps de jeu. Rasmus Dahlin, Noah Dobson et Charlie McAvoy, trois autres défenseurs, ont dépassé à trois reprises le plateau des 30 minutes cette saison.

La statistique du temps de jeu est encore plus frappante quand on consulte uniquement la colonne des recrues. Le défenseur originaire du Minnesota voit son nom à 22 reprises parmi les 25 joueurs les plus utilisés dans un seul match. Luke Hughes, un défenseur des Devils du New Jersey, et Pavel Mintyukov, un arrière des Ducks d’Anaheim, ont aussi leur place dans ce classement. Hughes y figure à deux reprises.

Son temps de jeu moyen de 25:05 par match le place au septième rang de toute la LNH.

« Brock est un tank, a dit l’attaquant Frédérick Gaudreau. Il a de l’énergie à revendre. C’est fou de constater qu’il remplit déjà un aussi gros rôle pour un défenseur recrue. »

« Il y a eu des prolongations pour me permettre de dépasser parfois les 30 minutes, mais aussi des défenseurs clés qui ont subi des blessures, a renchéri Faber. Mais c’est cool de jouer de grosses minutes. J’aime ça. Je sais aussi que mes entraîneurs et mes coéquipiers me font confiance. C’est gros pour moi. »

Déjà 40 points

À quelques heures de la visite des Sharks au Xcel Energy Center, Faber partageait le deuxième rang avec Hughes parmi les meilleurs pointeurs chez les recrues. Les deux défenseurs ont 40 points, comparativement à 56 points pour Bedard. 

Faber a marqué sept buts et ajouté 33 passes en 71 matchs cette saison.

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« Je ne me soucie pas trop des points, a répliqué le défenseur droitier de 6 pieds 1 pouce et 200 livres. J’aime mieux la statistique de mes minutes jouées. Tous les joueurs se battent pour des minutes. Je remercie mes entraîneurs pour leur confiance. Ils m’utilisent à toutes les sauces. Je peux jouer avec encore plus de confiance, je n’ai pas la crainte de commettre une erreur et de sauter quelques présences. »

Aux yeux de Hynes, Faber doit faire partie des prétendants pour le trophée Calder, décerné à la meilleure recrue.

« Quand tu regardes ce trophée, il y a souvent le même nom qui ressort (Connor Bedard), a rappelé l’entraîneur-chef. Mais un joueur comme Brock mérite aussi d’être reconnu. Il est une recrue, il joue souvent près de 30 minutes, il joue au sein de notre première unité en désavantage numérique, il joue en supériorité numérique et il a tenu le coup durant les absences à Jared Spurgeon et Jonas Brodin à la ligne bleue. Il joue dans toutes les situations clés.

« Je suis aussi impressionné par sa récolte de points. Quand tu atteins le plateau des 40 points pour un défenseur recrue, c’est beaucoup. Mais il y a bien plus que les points. Son utilisation et sa valeur pour l’équipe restent plus importantes à mes yeux que ses buts et ses passes. La position de défenseur est très difficile pour une recrue dans la LNH. »

À l’instar de Hynes, Marc-André Fleury mousserait la candidature de son jeune coéquipier. 

« Il est très bon, très solide pour un jeune défenseur, a vanté le gardien québécois. Il est de toutes les missions pour notre équipe. Brock patine très bien, ça semble facile pour lui. Il garde la tête haute, il repère ses coéquipiers et il est fiable et constant. Oui, il doit faire partie des candidats pour le Calder. Il est notre défenseur numéro un même s’il est une recrue. »

De Los Angeles au Minnesota

Choix de deuxième tour des Kings en 2020, Faber n’a finalement jamais eu le temps de découvrir Los Angeles. Le 29 juin 2022, Rob Blake l’a échangé au Wild en compagnie d’un choix de premier tour en 2022 (Liam Ohgren) au Wild contre l’ailier Kevin Fiala. 

Pour Faber, cette transaction représentait l’occasion de se joindre à l’équipe de son enfance. 

« C’était comme la réalisation d’un rêve, a-t-il souligné. J’étais heureux d’appartenir aux Kings. Mais je n’ai jamais joué à Los Angeles. J’étais à l’université quand je me suis fait échanger. Les deux équipes ont réalisé une bonne transaction. »

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