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Les Sharks de San Jose savent qu'ils devront exorciser tous leurs démons des séries éliminatoires s'ils veulent soulever la Coupe Stanley en 2016.
Ils vont retrouver l'adversaire qui représente le mieux ce genre de démons en première ronde de l'Association de l'Ouest : les Kings de Los Angeles.

Les Sharks n'ont pas participé aux séries éliminatoires en 2015, mais il y a deux ans, les Kings ont mis fin aux espoirs de championnat des Sharks de la manière la plus cruelle possible.
En 2013, les Sharks ont affronté les Kings en deuxième ronde. Chaque équipe avait remporté tous les matchs sur leur propre patinoire, ce qui signifie que les Kings, qui avaient terminé plus haut que les Sharks au classement, avaient gagné le match no 7 au Staples Center. Le gain de 2-1 de Los Angeles dans ce match ultime était le cinquième match qui se soldait par l'écart d'un but au cours de cette série qui a été l'une des plus équilibrées des récentes saisons.
Si ce revers a fait mal, les Kings ont trouvé un moyen de tourmenter encore plus les Sharks la saison suivante. Cette fois, les deux équipes croisaient le fer en première ronde, et les Sharks ont pris les devants 3-0 dans la série, et semblaient finalement sur le point de venir à bout de leurs rivaux du sud de la Californie.
Les Kings ont plutôt trouvé un deuxième souffle en l'emportant 6-3 dans le match no 4, et le vent a subitement tourné, alors que les Sharks ont été dominés par un pointage combiné de 12-2 au cours des trois derniers duels.
Les deux équipes se retrouvent à nouveau, dans un affrontement qui semble plus équilibré que jamais. Les Kings ont conclu la saison avec 102 pour terminer en deuxième place de la section Pacifique. San Jose a amassé quatre points de moins pour s'emparer du troisième rang.
San Jose et Los Angeles se sont affrontés à cinq reprises en saison régulière, et les Sharks ont remporté quatre de ces duels, ayant le dessus 18-13 sur les Kings.
Cependant, rien de tout cela n'a d'importance en séries éliminatoires, comme les Kings leur en ont fait la preuve à deux reprises au cours des trois dernières années.
Pour les Sharks, tout ce qui importe au cours des deux prochaines semaines, c'est de remporter au moins un match de plus que Los Angeles et de conjurer le mauvais sort des Kings une fois pour toutes.

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ATTAQUANTS
Kings: Les Kings n'ont misé que sur un seul trio pendant presque toute la saison. Les centres Anze Kopitar et Jeff Carter se sont chargés de l'attaque, alors que les autres attaquants ont éprouvé toutes sortes d'ennuis.
Kopitar est probablement leur meilleur joueur dans les deux sens de la patinoire. Il a été le meilleur marqueur des siens pour une neuvième saison consécutive tout en assumant d'importantes responsabilités défensives. Il sera sûrement considéré lors du scrutin pour le trophée Selke. Quand l'entraîneur des Kings Darryl Sutter veut relancer un joueur, il le jumelle habituellement à Kopitar.
Carter a été ralenti par une blessure au haut du corps en décembre et sa production s'en est ressentie dans les semaines qui ont suivi, mais il est leur meilleur franc-tireur et il a tout de même atteint le plateau des 20 buts. Le trio de Carter, Tyler Toffoli et Milan Lucic était le meilleur de l'équipe vers la fin de la saison.
Toffoli est devenu le premier marqueur de 30 buts des Kings depuis Kopitar en 2008-09. Il a rebondi cette année après avoir raté six parties l'an dernier en raison de la mononucléose. Tenace le long de la bande et habile autour du filet, Toffoli affiche des statistiques qui prouvent toute l'étendue de ses talents offensifs.
Lucic a d'abord connu des difficultés d'adaptation avec sa nouvelle équipe dans une nouvelle association, mais il est éventuellement redevenu l'attaquant de puissance recherché par les Kings. Tanner Pearson n'a pas toujours été à la hauteur, surtout quand il a été appelé à combler l'absence de Marian Gaborik. Ce dernier devrait bientôt revenir au jeu après avoir été contraint à l'inactivité depuis le 12 février en raison d'une entorse au genou.
Pearson a connu des disettes de 10 et 14 parties sans but, mais il demeure un de leurs meilleurs joueurs en échec avant et il a surpassé sa marque personnelle de 12 buts établie l'an dernier.
Vincent Lecavalier a revigoré l'attaque de Los Angeles à son arrivée en janvier alors qu'il a amassé cinq buts à ses 11 premiers matchs avec sa nouvelle équipe. Il procure plus de profondeur au centre aux Kings et c'est un autre vétéran qui pourrait les aider en séries.
Le capitaine Dustin Brown a été invisible pendant de longues séquences et il a même été relégué aux deux derniers trios. Les autres membres des troisième et quatrième unités sont principalement des plombiers. Trevor Lewis excelle en échec avant et son apport pourrait s'avérer très précieux en séries.

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Sharks: Les Sharks sont l'une des équipes les plus offensives de la LNH en raison de leur profondeur et du talent de leurs attaquants menés par le centre et l'ailier droit du premier trio, Joe Thornton et Joe Pavelski.
À l'âge de 36 ans, on a revu le bon vieux Thornton (19 buts, 63 assistances, 82 points) qui a connu sa meilleure saison depuis qu'il avait amassé 89 points en 2009-2010. Thornton est toujours l'un des meilleurs passeurs du hockey, mais il s'est tellement amélioré défensivement qu'il sera peut-être un candidat pour le trophée Selke.
Thornton a également été l'un des joueurs qui a accumulé le plus de points au cours des trois derniers mois de la saison de la LNH.
Pavelski (38-40-78), à sa première saison à titre de capitaine des Sharks, a marqué au moins 30 buts et a récolté au moins 30 assistances dans une quatrième saison, en plus de surpasser le total de 70 points pour une troisième campagne d'affilée.
Pavelski a donné l'exemple sur la glace, en effectuant le meilleur de son travail devant le filet, un endroit difficile. À l'extérieur de la patinoire, il été un leader qui parlait encore plus depuis qu'il porte le 'C'.
Après avoir joué au centre pendant un certain temps plus tôt cette saison, Tomas Hertl a évolué à l'aile gauche sur le premier trio et n'a cessé de s'améliorer avec Thornton et Pavelski.
Il a marqué 21 buts, dépassant la marque des 20 buts pour la première fois de sa jeune carrière, et il a appris à utiliser davantage son physique de 6 pieds 2 pouces, 215 livres devant le filet.
Les Sharks ont connu des difficultés au début de la saison en partie en raison de l'absence de Logan Couture qui a raté 30 matchs après s'être fracturé une jambe puis avec une blessure à la cuisse et une hémorragie interne. Il a subi deux opérations. Quand Couture est revenu le joueur de centre régulier du deuxième trio, le 30 décembre, les Sharks ont conservé une fiche de 8-2-1 en 11 matchs et ont effectué une sérieuse remontée pour accéder aux séries éliminatoires.
Leur profondeur à la position de centre avec Thornton, Couture, Patrick Marleau et Chris Tierney a causé bien des maux de tête aux autres équipes.
Le groupe d'attaquants des Sharks a beaucoup plus de profondeur qu'il y a un an et l'entraîneur-chef Peter DeBoer a souvent été en mesure d'utiliser quatre trios, ce qui a fait en sorte qu'il pouvait reposer ses deux premières lignes. Les Sharks ont fait signer un contrat à l'ex-ailier droit des Capitals de Washington, Joel Ward, l'été dernier, ajoutant un bon vétéran qui a amené l'expérience de ses 517 matchs dans la LNH. Il a marqué 21 buts et a amassé 22 assistances, dépassant le total de 20 buts et de 20 aides pour la deuxième fois de sa carrière.
« Je crois que nous avons un bon groupe capable d'accomplir de grandes choses, a déclaré Ward. J'ai hâte de voir ce qui va arriver dans les séries. Il y a plusieurs joueurs qui peuvent éclater à tout moment. »
Les Sharks ont ajouté encore plus d'expérience le 24 novembre en faisant signer un contrat à l'attaquant Dainius Zubrus qui a joué sous les ordres de DeBoer chez les Devils du New Jersey. Ils ont par la suite acquis l'attaquant Nick Spaling, des Maple Leafs de Toronto, le 22 février.
Zubrus a disputé plus de 1200 matchs dans la LNH et Spaling en a joué plus de 400. Les deux peuvent jouer au centre ou à l'aile et ils sont à l'aise d'évoluer au sein soit au sein d'un quatrième trio ou parmi les six premiers attaquants, ce qui procure plus de flexibilité à DeBoer.
Joonas Donskoi, une recrue finlandaise, a été une belle découverte parmi les joueurs autonomes. Donskoi est plus reconnu pour ses habiletés offensives, mais il est également responsable de son jeu défensif. Melker Karlsson a connu un lent début de saison en raison d'une blessure subie pendant l'été, mais le Suédois, qui en est à sa deuxième saison, a retrouvé la forme et a eu un impact à titre de joueur implacable en possession de la rondelle.
Tommy Wingels a apporté une présence robuste au groupe d'attaquants des Sharks. Il a mené l'équipe chez les attaquants au chapitre des mises en échec (203) et il figure parmi les premiers au chapitre des tirs bloqués (54). Matt Nieto, qui a été tenu à l'écart du jeu en fin de campagne en raison d'une fracture à une jointure, est l'un des patineurs les plus rapides des Sharks.

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DÉFENSEURS
Kings : Drew Doughty est revenu dans la course au trophée Norris avec sa meilleure performance offensive depuis sa saison de 59 points en 2009-10, alors qu'il avait été le deuxième plus jeune finaliste à ce prix de l'histoire. Il s'est aussi imposé en défensive et il continue d'accumuler beaucoup de temps de glace.
Alec Martinez a établi un sommet personnel pour les points et il a formé un duo efficace avec Jake Muzzin pendant presque toute la deuxième moitié de la campagne avant d'être tenu à l'écart du jeu en raison d'une blessure, dont la nature n'a pas été dévoilée, en fin de saison.
Muzzin continue de faire ses preuves et ce gros défenseur mobile est prêt à assumer plus de responsabilités. Avec l'acquisition de Luke Schenn en janvier, les Kings comptent sur un autre arrière tenace. Enfin, l'efficacité de Rob Scuderi dans sa zone et en infériorité numérique a profité aux Kings dès son arrivée à la date limite des transactions.
Brayden McNabb a bénéficié de son jumelage avec Doughty et son principal atout demeure sa robustesse. Jamie McBain a complété le troisième duo après que Matt Greene eut subi une blessure à l'épaule.

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Sharks: Brent Burns est la figure dominante de la brigade défensive nettement améliorée des Sharks. Il a connu une saison de rêve et son nom pourrait être considéré pour l'obtention du trophée Norris. Burns a établi des records d'équipe pour le nombre de buts (27) et de points (75) pour un défenseur en une saison. Il a également totalisé le plus grand nombre de tirs au filet (353) en une saison, plus que n'importe quel autre joueur de l'histoire des Sharks. Burns, 6 pieds 5 pouces, 230 livres a pleinement tiré profit de sa vitesse et de son puissant et précis tir des poignets. Burns est combatif et imprévisible, accompagnant les attaques et tirant de tous les angles.
Les Sharks ont embauché Paul Martin à titre de joueur autonome durant l'été. Martin, comme le prévoyait le directeur général Doug Wilson et DeBoer, s'est avéré un partenaire parfait pour Burns. Son jeu est axé sur la défense, il prend de bonnes décisions, demeure calme sous la pression et protège le territoire défensif quand Burns se joint à l'attaque.
Marc-Édouard Vlasic, qui a été tenu à l'écart en fin de saison en raison d'une blessure à un genou, a passé la majorité de la campagne dans son rôle habituel avec les Sharks, soit le défenseur qui affronte les meilleurs joueurs adverses, mais il a appuyé un peu plus l'attaque. Justin Braun, le partenaire de Vlasic à la ligne bleue, a rebondi cette saison. Il est rapide et talentueux avec un jeu axé sur la défense, mais il a tiré profit de ses capacités offensives à tirer au filet.
Les Sharks ont acquis Roman Polak, des Maple Leafs, une semaine avant la date limite des échanges le 29 février. Polak a apporté de l'expérience et de la robustesse devant le filet. Il a été jumelé à Brenden Dillon, un autre défenseur robuste, qui a connu la meilleure saison de sa carrière.
« Je suis très confiant, a mentionné Polak. C'est toujours bien d'avoir une brigade défensive qui peut bien faire circuler la rondelle et qui ne passe pas beaucoup de temps dans son territoire. »

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GARDIENSKings : Jonathan Quick a établi un nouveau record de concession avec 40 victoires et il a permis aux Kings de demeurer dans la course, ce qui devrait lui valoir quelques votes au scrutin du trophée Vézina. Il a accordé un but ou moins dans 15 de ses 34 premières parties.
Quick peut réaliser les gros arrêts et voler des matchs. Il demeure un obstacle considérable pour ses adversaires lors des séries éliminatoires.
Jhonas Enroth s'est adapté à son nouveau rôle diminué puisque les Kings ont confié beaucoup de responsabilités à Quick. Enroth a inscrit deux jeux blancs et il a conservé une moyenne de buts accordés légèrement supérieure à 2,00.

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Sharks : Les Sharks vont entreprendre les séries avec un solide duo de gardiens en Martin Jones et James Reimer. Les Sharks ont payé un prix élevé pour acquérir Jones durant la saison morte, cédant un espoir et leur choix de première ronde au repêchage 2016 de la LNH aux Bruins de Boston. À sa première saison complète à titre de partant, l'ex-gardien des Kings de Los Angeles a démontré qu'il en valait le coût.
Jones, un grand et agile gardien, a effectué 19 arrêts dans une victoire de 5-1 contre les Kings au Staples Center à son premier match avec les Sharks. Le constant gardien a réussi des jeux blancs consécutifs contre les Ducks d'Anaheim et les Capitals de Washington à ses deux départs suivants. Jones a rapidement impressionné ses nouveaux coéquipiers et a été constant tout au long de la saison. Il a conservé une fiche de 37-23-4 et une moyenne de buts alloués de 2,27.
À la fin de la dernière saison, les Sharks ont échangé le gardien Antti Niemi, qui allait devenir joueur autonome sans compensation, aux Stars de Dallas. Et quelques jours avant la date limite des échanges, les Sharks ont cédé le gardien substitut Alex Stalock, qui connaissait des ennuis, aux Maple Leafs dans un transfert impliquant Reimer.
En Reimer, les Sharks ont obtenu un substitut expérimenté à titre de partant dans la LNH. Il a remporté quatre de ses six premiers départs avec les Sharks et a permis à Jones d'obtenir assez de congés en fin de saison pour demeurer alerte et être bien reposé à l'approche des séries. Reimer est une précieuse police d'assurance en cas de blessure à Jones ou d'une mauvaise séquence du gardien numéro 1 des Sharks. Considérant à quel point Reimer a joué pour DeBoer, il ne serait pas surprenant qu'il soit appelé à protéger le filet pendant les séries.

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ENTRAÎNEURSKings : Darryl Sutter a de nouveau dû s'ajuster à une attaque peu productive et aux blessures à Gaborik et Carter, qui ont mis à l'épreuve la profondeur des Kings. Il a reçu un coup de main de son directeur général Dean Lombardi, qui est allé chercher Lecavalier et Schenn, deux joueurs qui cadrent bien dans le vestiaire des Kings et avec la philosophie de Sutter.
Une des principales qualités de Sutter est sa capacité à former de bonnes unités. Il y est parvenu en multipliant les combinaisons avec Lucic, Carter, Toffoli et Kopitar. Par contre, il n'a pas réussi à obtenir un meilleur rendement offensif de ses deux derniers trios. C'est un problème que Sutter a évoqué à plusieurs reprises au cours de la saison.
Sutter, qui a surpassé son mentor Bob Pulford au deuxième rang des victoires chez les entraîneurs des Kings cette année, a toujours dit qu'il se préoccupait peu de la saison régulière. Il devrait donc être revigoré quand il se retrouvera dans son élément, les séries éliminatoires.
« Je suis entraîneur pour vivre les mois d'avril, mai et juin », a-t-il déclaré.

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Sharks : Le 28 mai 2015, DeBoer a remplacé Todd McLellan, celui qui a remporté le plus grand nombre de victoires de l'histoire de l'équipe, seulement quelques semaines après une fin de saison tumultueuse des Sharks qui venaient de rater les séries pour la première fois depuis 2003. Ce recul s'est ajouté à un historique effondrement survenu en première ronde des séries en 2014 quand les Sharks menaient 3-0 avant de perdre les quatre matchs suivants contre les Kings.
Les Sharks semblaient prêts à entendre une autre voix dans le vestiaire et le sous-estimé DeBoer a rapidement gagné la confiance des joueurs avec sa positive, mais ferme approche. Quand les Sharks ont connu des moments difficiles plus tôt cette saison, perdant six matchs consécutifs, DeBoer n'a pas paniqué, tout comme ses joueurs. Les Sharks affichaient un dossier de 18-18-2 et occupaient le sixième rang de la section Pacifique le 9 janvier, mais ils ont présenté l'une des meilleures fiches de la ligue après et se sont qualifiés pour les séries le 28 mars.
DeBoer, qui a été congédié par les Devils du New Jersey après avoir conservé une fiche de 12-17-7 la saison dernière, n'a atteint les séries éliminatoires de la LNH qu'une seule autre fois, lui qui a dirigé les Panthers de la Floride pendant trois saisons et les Devils pendant trois autres campagnes.
La seule autre présence de DeBoer dans les séries est survenue à sa première campagne avec les Devils quand il les avait menés à la finale de la Coupe Stanley en 2012.
La première saison de DeBoer avec les Devils est survenue après qu'ils eurent raté les séries pour la première fois en 14 ans. Il s'était joint à une talentueuse équipe qui venait de connaître une campagne difficile et il l'a aidée à retrouver le droit chemin. Il y a un parallèle certain à faire avec la présente saison des Sharks.
UNITÉS SPÉCIALESKings : Le jeu de puissance des Kings est encore parmi les meilleurs du circuit. Doughty et Toffoli ont été les meilleurs compteurs de l'équipe en avantage numérique. L'ajout de Lecavalier leur donne une autre arme et si Gaborik revient au jeu, les Kings seront encore plus redoutables.
Leur unité en infériorité numérique demeure dans la moyenne, et ce, grâce aux performances incroyables de Quick. Ce rendement ordinaire s'explique en partie par le fait que les Kings constituent l'une des formations les plus indisciplinées de la ligue. Toffoli et Carter sont parmi les joueurs les plus menaçants de la LNH en désavantage numérique.
Sharks : Les Sharks ont l'une des meilleures unités en supériorité numérique de la LNH. La première unité est menée par Thornton qui a beaucoup d'habiletés et d'expérience. Thornton est l'un des meilleurs passeurs de l'histoire de la LNH et il a le choix pour remettre à ceux qui peuvent marquer en partant de Pavelski à Marleau et de Couture à Burns.
Burns a démontré un talent pour trouver les ouvertures et tirer au filet de la pointe. Pavelski n'est pas imposant, mais il se plante devant le filet et il est l'un des meilleurs de la ligue pour dévier les tirs derrière les gardiens. Marleau est le meneur de tous les temps chez les Sharks au chapitre des buts en avantage numérique, tandis que Pavelski est deuxième.
Améliorer le désavantage numérique des Sharks était l'un des objectifs de DeBoer cette saison, mais l'unité figure toujours dans le dernier tiers. DeBoer prêche une approche combative en infériorité numérique, et certains soirs, les Sharks ont été en mesure de neutraliser l'avantage numérique de leurs adversaires. Les ajouts de Spaling et de Zubrus pendant la saison ont aidé. DeBoer s'est moins fié aux talentueux joueurs offensifs que sont Pavelski et Couture pour écouler le temps pendant les pénalités et plus sur les défenseurs et les attaquants des troisième et quatrième trios.

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JOUEUR D'IMPACTKingsTanner Pearson - Si Pearson peut retrouver sa touche des dernières séries, alors qu'il avait accumulé 12 points en 24 parties, il pourra enlever un peu de pression des épaules des principaux attaquants des Kings.
Pearson (23 ans) a joint l'organisation avec Toffoli et il est considéré comme étant un attaquant polyvalent. Or, il a démontré qu'il possédait beaucoup de potentiel offensif en deuxième moitié de saison, surtout quand on l'a inséré dans les deux premiers trios.
Défensivement, Pearson exerce un échec avant impitoyable et il est très rapide, ce qui est primordial en séries.

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SharksMartin Jones - Jones a fait deux présences et n'a commencé aucun match dans les séries éliminatoires de la Coupe Stanley, mais il devra être alerte dès que la rondelle tombera au début du premier match. La nature imperturbable de Jones devrait l'aider à gérer la pression des séries.
Jones est une nette amélioration à comparer à Niemi qui a conservé une fiche de 19-20 dans les séries avec les Sharks, incluant une moyenne de buts alloués de 3,74 quand ils ont été éliminés en première ronde contre les Kings en 2014. Pendant les cinq saisons de Niemi à San Jose, les Sharks ont participé quatre fois aux séries et ont atteint la finale de l'Association de l'Ouest en 2011, sa première saison. Mais les Sharks ont perdu la série 4-1 face aux Canucks de Vancouver, au cours de laquelle Niemi a présenté une moyenne de 3,68.
Si les Sharks espèrent faire un long parcours dans les séries, Jones devra gagner la bataille des gardiens plusieurs soirs.
Los Angeles l'emportera si… Ils retrouvent leur touche près du filet.
Los Angeles n'a jamais eu de difficulté à clore des matchs sous les ordres de Sutter, mais ce fut un véritable problème vers la fin du calendrier régulier. Les Kings ont été surclassés 12-4 en troisième période lors d'une séquence de sept parties du 26 mars au 5 avril.
C'est peut-être à cause de la fatigue de fin de saison, mais ce n'est assurément pas la façon de laquelle les Kings voulaient se préparer pour les séries printanières. Avec Quick devant la cage, ils savent qu'ils peuvent protéger une avance et qu'ils peuvent se porter à l'attaque sans crainte. Par contre, ils ne peuvent pas se permettre de tels relâchements défensifs s'ils souhaitent aller loin en séries.
San Jose l'emportera si... Thornton, Pavelski et Burns demeurent productifs et si Jones vole un match ou deux. Les Sharks ne peuvent se permettre qu'aucun de leurs trois meilleurs producteurs de points ne connaisse une disette en première ronde. Même si les trois joueurs continuent d'avoir du succès, Jones aura besoin de connaître un ou deux gros matchs pour que les Sharks accèdent à la deuxième ronde.
Les Sharks auront également besoin d'offensive du reste de leur formation, ce qui a été le cas pendant leur poussée pour accéder aux séries.
Ça ne nuirait pas s'ils pouvaient regagner l'avantage de la glace. Les Sharks ont été l'une des meilleures équipes de la LNH sur les patinoires adverses, cette saison, mais l'une des pires à domicile.