Une autre saison, une autre étape
par Staff Writer / Montréal CanadiensMONTRÉAL – Tomas Plekanec a continué son chemin sur la route des records chez les Canadiens au cours de la dernière saison.
Au cours des six derniers mois, le vétéran tchèque a percé le top-20 de l’histoire des Canadiens pour le nombre de matchs joués (843), les buts marqués (216), les mentions d’aide (337) et les points (553), en plus de cimenter un peu plus sa place parmi les grands à avoir porté le chandail tricolore.
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En 2015-2016, le vétéran de 33 ans a obtenu une sixième campagne de 50 points (54) en 12 saisons avec les Canadiens. Il a terminé dans le top-5 des pointeurs pour une septième saison de suite et dans le top-5 des meilleurs buteurs pour une dixième campagne consécutive, ayant fait scintiller la lumière rouge à 14 reprises.
Cette constance n’est pas quelque chose que Plekanec tient pour acquis. Si la préparation personnelle, le niveau de mise en forme et le fait de rester en santé ont un gros rôle à jouer là-dedans, le centre originaire de Kladno insiste sur le fait que ce sont surtout les conseils et les enseignements de ceux responsables de lui apprendre les subtilités du sport, de l’AHL à la LNH, qui font toute la différence.
«La clé, c’est que j’ai toujours eu des entraîneurs qui prêchaient la constance. Chaque entraîneur te dira qu’il recherche un joueur constant sur qui il peut s’appuyer. Ce n’est pas nécessairement en termes de buts, mais ton jeu doit être à un certain niveau. Je me concentre là-dessus depuis ma toute première saison à Hamilton [en 2002-2003] », partage Plekanec qui a joué sous les ordres de Claude Julien, Doug Jarvis, Bob Gainey, Guy Carbonneau, Jacques Martin, Randy Cunneyworth et Michel Therrien au cours des années.
«J’ai toujours été le genre de gars qui écoute les entraîneurs et qui se concentre sur ce qu’ils ont à dire. Ils regardent beaucoup de matchs et de vidéos, alors ils savent vraiment de quoi le hockey est fait. Quand tu vas sur la glace, que tu appliques leurs enseignements et que ça marche, tu continues et tu répètes les mêmes choses », ajoute Plekanec, un de seulement 12 joueurs dans l’histoire des Canadiens à avoir réussi au moins 20 buts lors de sept saisons.
Il n’y a pas que les entraîneurs qui ont eu un impact sur lui. Ses coéquipiers montréalais ont également eu une part énorme à jouer dans l’apprentissage du numéro 14 et sur les ingrédients nécessaires pour connaître du succès à long terme dans la LNH.
«J’ai joué avec un gars comme Alex Kovalev. C’était tellement une expérience incroyable. Il est si talentueux. Il a gagné la coupe Stanley à New York avant de se joindre à nous et c’est un gars qui a un talent spécial, un vrai magicien. J’ai eu cette chance de jouer avec lui. Nous sommes bien différents, mais quand tu peux côtoyer un gars comme ça, tu emmagasines le plus d’information possible », explique Plekanec qui a partagé un vestiaire avec le tireur d’élite russe de 2005 à 2009. «Les Tchèques avec qui j’ai joué aussi ont eu un impact sur moi. Radek Bonk, Roman Hamrlik, Jaroslav Spacek. Ce sont tous des gagnants et j’ai eu cette chance. »
Chanceux, oui, surtout lorsque Plekanec regarde tout son parcours en Amérique du Nord qui l’a mené jusque dans le livre des records des Canadiens. Tout a bien fonctionné et il sera toujours reconnaissant envers le Tricolore qui a jeté son dévolu sur lui au 71e rang, au repêchage de 2001.
«Je n’aurais jamais rêvé à ce parcours lorsque je suis arrivé ici. C’est spécial de faire tout ça au sein d’une organisation comme celle-ci. C’est certain que c’est relié à toutes ces années passées ici. Quand tu joues beaucoup de matchs et que tu passes du temps sur la glace, tu obtiendras des points et c’est certain que tu vas gravir les échelons au classement. Ça fait tellement longtemps que je suis avec cette équipe », fait remarquer Plekanec, qui se trouve au 17e rang parmi les joueurs actifs dans la LNH ayant passé le plus de temps au sein de la même équipe. «Ce n’est pas facile d’être au sommet de son art tous les soirs, mais je fais de mon mieux. Parfois ça marche, parfois non. Mais j’en retire une fierté, c’est certain. »
Quand tu joues aussi longtemps dans la LNH que Plekanec, l’atteinte de plateaux importants passe en deuxième, surtout lorsque tu cherches par tous les moyens à mettre la main sur le Saint Graal du hockey. Selon lui, c’est encore ce qui le sépare des autres joueurs dans l’impressionnante liste de noms qui se retrouvent à ses côtés.
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«Les exploits individuels importent un peu. Tous ces gars que je dépasse ont plusieurs coupes Stanley à leur actif. Ce n’est que ça qui compte, la coupe Stanley », confie Plekanec, qui a atteint la finale de la conférence de l’Est à deux reprises, amassant 15 buts et 46 points en 81 matchs de séries. «Ces choses peuvent être impressionnantes pour certains. Ce sont de beaux accomplissements, mais ça ne veut absolument rien dire si tu n’as pas les coupes Stanley pour aller avec. »
Même s’il n’a pas encore le tracé de la parade en tête, c’est à Montréal, son domicile depuis plus de dix ans, que Plekanec veut remporter la coupe Stanley. En octobre dernier, il s’est entendu sur une prolongation de contrat jusqu’en 2017-2018, ce qui lui donne au moins encore deux saisons pour faire de cet objectif une réalité.
Est-ce que ça arrivera? Seul le temps le dira. Mais une chose est certaine, les partisans continueront d’inspirer ce père de deux jeunes enfants dans sa quête d’un championnat à Montréal.
«Il n’y a pas d’autre endroit dans la Ligue où les partisans sont aussi passionnés. C’est cliché, tout le monde le dit, mais c’est vrai », de conclure Plekanec, qui participera au Championnat du monde de hockey en Russie en mai, et qui partagera le reste de l’été entre Montréal et la République tchèque. «C’est surtout vrai cette saison, où malgré nos difficultés, les gens venaient nous voir à l’aréna et nous encourageaient. Ils sont derrière nous. Ça fait de Montréal un endroit spécial. J’ai toujours apprécié l’appui des partisans. Ça a été une mauvaise année, mais ce sera mieux l’an prochain. »
Matt Cudzinowski écrit pour canadiens.com. Traduit par Vincent Cauchy.
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