Regard sur les JO: Price et Subban
par Staff Writer / Montréal CanadiensMONTRÉAL – Même si cette fois ils n’accueillent pas les Jeux olympiques à la maison, les médaillés d’or en titre n’auront pas moins de pression pour autant. Heureusement pour Équipe Canada, ils pourront compter sur les services de quelques joueurs qui connaissent une chose ou deux à propos de ces genres de matchs.
Pour les Canadiens d’un océan à l’autre, ce n’est pas un secret que la seule couleur qui peut être acceptée lorsqu’on parle de hockey olympique est l’or. Ayant respectivement passé sept et quatre ans sous les feux de la rampe à Montréal, Carey Price et P.K. Subban se sont préparés durant toutes ces années pour disputer le match, où l’enjeu sera à son paroxysme.
«Quand tu as de la pression, ça veut dire que tu as une chance de gagner », explique le pilote d’Équipe Canada, Mike Babcock, qui veut permettre au Canada de remporter deux médailles d’or de suite pour la première fois depuis 1952. «Si ton équipe n’est pas bonne, quand tu vas aux Olympiques, il n’y a pas de pression. Tu fais ton choix. »
Grâce à la migration des Red Wings de Detroit dans la conférence de l’Est en 2013-2014, Babcock a déjà eu la chance de faire un peu de repérage auprès de ses deux « recrues » olympiques avant la mise en jeu initiale, contre la Norvège, le 13 février. Pouvant compter sur le détenteur du trophée Norris en 2013 en Subban et sur un gardien qui compte trois Matchs des étoiles à sa fiche en Price, l’entraîneur des Red Wings – et ancien capitaine des Redmen de l’Université McGill – sait exactement à quoi s’attendre du duo des Canadiens.
«Ce sont deux joueurs d’élite. Carey a tout une année. C’est un excellent patineur, un gros bonhomme, il joue bien la rondelle et il est tellement en contrôle que quand la rondelle le frappe, elle reste sur lui », a louangé Babcock, qui n’a toutefois pas voulu dire qui de Price, Roberto Luongo ou Mike Smith allait être son homme de confiance pour amorcer le tournoi. «Il a connu un excellent départ cette saison et il fait partie des raisons pour lesquelles les Canadiens de Montréal ont du succès. »
«Et P.K. est reconnu comme un gars qui est dangereux offensivement. Son tir est une arme efficace », a ajouté Babcock au sujet du meilleur pointeur du Tricolore, qui est à égalité avec Shea Weber pour les points en avantage numérique chez les défenseurs nés au Canada. «Maintenant en tant qu’entraîneur, il faut qu’on trouve une façon de forger un groupe qui nous donnera la meilleure chance de gagner.»
Dans certains pays, jouer dans la LNH et détenir un passeport est tout ce qui est requis pour avoir la chance de représenter son pays aux Olympiques. Au Canada, ce n’est pas tout à fait le cas. Avec assez de joueurs d’élite pour former deux équipes qui pourraient aspirer aux grands honneurs, Équipe Canada aura au moins un champion de la coupe Stanley, un gagnant d’un trophée de la LNH ou un médaillé d’or sur la passerelle chaque soir.
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«Nous avons trois gardiens, huit défenseurs et 14 attaquants et au moins un d’entre eux à chaque position ne sera pas en uniforme », a mentionné Babcock, au sujet de son alignement de 25 joueurs qui sera diminué à 21 pour les matchs. «Mais il faut se souvenir que cette équipe est en constante évolution. Par exemple, Patrice Bergeron était l’ailier droit de Sidney Crosby au début du tournoi en 2010 et à la fin, il ne jouait presque plus. Est-ce que les joueurs dans les estrades seront les mêmes du début à la fin du tournoi? Nous verrons et nous prendrons des décisions. L’équipe qui grandit ensemble et qui devient meilleure chaque jour est celle qui gagnera le tournoi. »
Avec autant d’armes à sa disposition dans son arsenal, Babcock aura amplement de choix. Par contre, il a eu la moitié de la saison dans la LNH pour se faire une petite idée.
«Ils ont gagné ma confiance grâce à leurs jeux respectifs avec leurs équipes et non par ce qu’ils vont faire lors d’un court tournoi », a expliqué le champion de la coupe Stanley en 2008, qui amène dans ses bagages cinq des dix meilleurs pointeurs de la LNH à Sotchi. «C’est certain qu’on a suivi nos joueurs de très près. Ils n’auraient pas été de cette équipe s’ils n’avaient pas fait des choses positives. »
Avec quatre blanchissages et un pourcentage d’arrêts de 0,925 après 48 départs cette saison, Price s’est assuré d’être considéré dans les choix lorsque viendra le temps de décider qui est devant le filet du Canada. Bien qu’il n’ait pas encore d’expérience olympique, Price n’est pas étranger à la scène internationale, ayant notamment aidé le Canada à remporter l’or au Championnat du monde junior en 2007, remportant le titre de joueur par excellence du tournoi au passage.
«C’est le genre de gars qui a toujours aimé ce genre de situation », a expliqué Jonathan Toews, qui a été nommé sur l’équipe d’étoile du Championnat du monde junior en 2007, avec Price, et qui sera assistant-capitaine à Sotchi. «Nous avons beaucoup de confiance dans les gardiens qui ont été choisis et en leur capacité à jouer sous pression. Carey fait partie de ceux qui, avec une telle constance, fera partie de ceux qui peuvent faire le travail, mais il risque d’élever encore plus son jeu aux Olympiques. »
Avec un différentiel de plus-6, 39 points et un temps de jeu incroyable, Subban pourrait également se retrouver sur la grande surface glacée lorsque la rondelle tombera pour le duel face à la Norvège. Peu importe, le pilote d’Équipe Canada s’attend à un apport égal de ses 25 Olympiens.
«Cette compétition, ce n’est pas à propos de Steve Yzerman, Mike Babcock, P.K. Subban ou Carey Price; c’est à propos du Canada », a souligné Babcock. «Quand tu mets l’uniforme du Canada, tu dois faire tout en pouvoir pour aider l’équipe à gagner.
«Ton travail en tant que joueur, c’est de trouver ta place dans notre système de jeu. C’est notre travail en tant qu’entraîneur de trouver les situations où un joueur peut aider l’équipe », a-t-il ajouté. «On va tirer profit de leur talent et trouver où ils s’insèrent dans l’équipe qu’on veut voir sur la glace. Est-ce qu’il va y avoir des embûches? J’espère bien, parce que c’est l’adversité qui mène aux championnats. »
Même les championnats qu’on remporte un à la suite de l’autre.
Shauna Denis écrit pour canadiens.com. Traduit par Vincent Cauchy.
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