Quand les chiffres parlent – Les contraires s’attirent
par Staff Writer / Montréal CanadiensMONTRÉAL – Ketchup et moutarde; petits pois et carottes; rythme et blues. Certaines choses sont faites pour bien aller ensemble. C’est le cas pour deux des attaquants de premier plan des Canadiens, Max Pacioretty et David Desharnais. Différents sur plusieurs facettes, leur combinaison produit un des duos offensifs les plus spectaculaires et productifs des cinq dernières saisons.
![]() |
Sur la glace par contre, ce qui différencie principalement Pacioretty et Desharnais est représenté par leurs tendances au niveau des tirs. Tel que vu dans un texte précédent, Pacioretty a été le tireur le plus fréquent des Canadiens depuis ses débuts à temps plein avec l’équipe en 2009, envoyant en moyenne 3,11 tirs vers le filet adverse par match. Tous les joueurs détenant une moyenne de plus de trois tirs font généralement partie des tireurs d’élite. C’est donc sans surprise que l’Américain ait dominé l’équipe au niveau des buts au cours des trois dernières saisons. Pour un joueur qui voit son tir comme un atout de taille, il prouve qu’il sait s’en servir à merveille.
Tirs : Mi-saison 2013-2014 (5 vs. 5, à la mi-saison)
Nom Tirs Distance moyenne (pieds) % eff.
Desharnais 48 22.9 14.5
Galchenyuk 77 24.4 12.2
Brière 48 26.0 14.4
Eller 81 26.4 11.3
Gallagher 112 27.7 11.4
Pacioretty 128 32.0 10.6
Plekanec 114 33.0 10.9
Ce que Pacioretty présente en force et en volume, Desharnais le présente en intelligence et en opportunisme. Pour un joueur qui tire en moyenne 1,23 fois au filet par match, le joueur de centre est tout de même une menace constante autour du filet, grâce à sa capacité à garder la rondelle au milieu de la circulation dense et de s’amener aussi près que possible du gardien adverse avant de tirer. Le tableau ci-contre présente la relation existante entre la distance de laquelle les tirs sont pris et le pourcentage d’efficacité. Cette corrélation pourrait expliquer l’efficacité remarquable de Desharnais en carrière de 14,8%. Dans l’histoire récente des Canadiens, seul Mike Ribeiro s’approche d’un tel résultat à 14,7%. Les deux joueurs sont d’habiles manieurs de rondelles qui tirent rarement (1,61 tir en moyenne pour Ribeiro.)
Tirs: Mi-saison 2013-14 (5 vs. 4, mi-saison)
Nom Tirs en AN Distance moyenne (pieds) % eff.
Galchenyuk 18 16.4 11.1
Gallagher 19 19.6 21.1
Plekanec 12 22.2 25.0
Eller 12 25.8 16.7
Pacioretty 27 26.0 22.2
En allant encore plus loin, en avantage numérique on peut voir que Pacioretty est bien servi par l’espace supplémentaire sur la glace. En tirant la rondelle à partir d’un point plus près du filet en avantage numérique, son taux d’efficacité fait plus que doubler. De son côté, le côté passeur ressort encore plus chez Desharnais avec l’avantage d’un homme. Après 42 matchs, il avait seulement tiré trois fois au but en supériorité numérique, à une moyenne de 22,7 pieds du filet, marquant une fois.
Jack Han écrit pour canadiens.com. Traduit par Vincent Cauchy.
À VOIR AUSSI
Quand les chiffres parlent : les comparables de Plekanec
Quand les chiffres parlent – La Fête des gardiens
Quand les chiffres parlent – Les jeunes vétérans