Montrer ses vraies couleurs
par Staff Writer / Montréal CanadiensMONTRÉAL – Ça n’arrive pas souvent qu’un partisan des Bruins change d’allégeance pour supporter les Canadiens. C’est pourtant l’histoire de Brian Flynn en 2015.
Natif de Lynnfield au Massachusetts, à seulement 40 minutes de Boston, Flynn, comme bien d’autres jeunes de la région, a été élevé dans une famille où les Bruins étaient l’équipe de prédilection. L’attaquant de 26 ans a toutefois rejeté toute affiliation au noir et or lorsqu’il est passé au bleu-blanc-rouge.
« Je ne vais pas mentir; en grandissant, j’ai vu pas mal de matchs des Bruins, autant à la télévision que sur place. C’était quelque chose de très géographique. Selon la région où tu grandis, tout le monde fait ça. Mais plus aujourd’hui », admet le diplômé de l’Université du Maine, qui a été acquis des Sabres de Buffalo à la date limite des échanges en mars 2015. «Quand tu deviens professionnel, tu n’es plus partisan d’aucune équipe, à l’exception de celle pour laquelle tu évolues. Tu es partisan de l’équipe pour laquelle tu joues et tu veux gagner. J’étais excité de m’amener avec cette organisation; je savais ce que ça représente de porter ce chandail. »
Agent libre avec compensation le 1er juillet, l’ancien joueur étoile de la NCAA aimerait bien porter de nouveau le chandail iconique la saison prochaine, et pas seulement pour participer à la fameuse rivalité Montréal-Boston qu’il a adoré regarder étant jeune.
Quoique cette opportunité ne ferait pas de tort.
Tout comme les Canadiens, reconnus pour jouer leur meilleur hockey contre les Bruins, Flynn connait aussi d’excellents moments contre les Bostonnais, ayant obtenu 40 % de ses matchs multipoints en carrière contre eux.
C’est une tangente sur laquelle l’Américain compte bien poursuivre alors qu’il est en quête non seulement d’un nouveau contrat cet été, mais aussi d’un rôle accru sur la glace à l’automne.
« Je suis rapide, je patine bien. Je sais que les Canadiens sont une équipe qui patine vraiment bien et j’espère y trouver ma place », expose l’ailier de 6-pieds-1 qui a principalement été utilisé au sein d’un quatrième trio, en compagnie de son ancien coéquipier des Sabres et nouveau coéquipier chez les Canadiens, Torrey Mitchell. «Quand je suis en uniforme, je performe et je me donne à 100 %. J’ai une bonne éthique de travail et je travaille dans les deux sens de la patinoire. »
Depuis qu’il a paraphé une entente en 2012 avec Buffalo en tant qu’agent libre non repêché, Flynn s’est tranquillement établi en tant que joueur de profondeur qui peut contribuer offensivement, obtenant sa meilleure production dans l’ouest de l’État de New York, obtenant 17 points en 54 matchs avec les Sabres, avant d’arriver à Montréal le 2 mars.
Si Marc Bergevin savait ce qu’il obtenait en envoyant un choix de cinquième ronde de 2016 à Buffalo, Flynn avait une très bonne idée de ce qui l’attendait en mettant le pied dans la métropole québécoise.
« C’est le plus gros marché de hockey. Je le savais en arrivant et ça a rendu les choses encore plus excitantes. [Brian] Gionta et [Josh] Gorges avaient seulement de bonnes choses à dire à propos de tout le monde dans cette organisation », se souvient Flynn, qui a côtoyé les deux anciens Canadiens après qu’ils se soient joints aux Sabres l’été dernier. « Ils m’avaient dit que la chimie était incroyable et que j’allais bien cadrer avec le groupe. Ça m’a donné confiance et a rendu la transition plus facile. »
Bien que l’attaquant d’énergie n’ait ultimement enfilé l’uniforme que pour neuf matchs en saison régulière, il a été utilisé durant de longues minutes en désavantage numérique en plus de faire passer son efficacité au cercle des mises en jeu de 48 % à Buffalo à 51% à Montréal.
« Je retire de la fierté d’être solide dans les deux sens de la patinoire, d’être quelqu’un sur qui on peut compter en zone défensive, pour écouler des pénalités en fin de match, ce genre de choses », poursuit Flynn. « C’est dans ces situations que tu veux être sur la glace. C’est une grosse partie de mon jeu et je crois que je m’améliore encore dans cette facette. »
Le jeune vétéran de trois saisons dans la LNH avait gardé le meilleur pour la fin.
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À sa première présence en séries de fin de saison à la mi-avril, Flynn a marqué le but gagnant dans le premier match de la série contre les Sénateurs d’Ottawa.
« C’est un fait saillant, sinon le fait saillant de ma carrière. Le hockey des séries, c’est très différent de la saison régulière », a admis celui qui avait été nommé première étoile du match cette soirée-là, obtenant également deux mentions d’aide, pour une récolte de trois points à son premier match au printemps. « Je savais à quoi m’attendre. J’ai regardé les séries et j’avais joué quelques matchs au Centre Bell. Un samedi soir, c’est le genre de match que tu encercles dans le calendrier. Je savais que l’ambiance monterait d’un cran en séries, mais depuis que j’ai expérimenté la chose, je peux dire que c’est encore plus intense que ce à quoi je m’attendais. »
Pour Flynn, le changement de décor a été le jour et la nuit. Il est passé de Buffalo, une équipe qui flirtait au bas fond du classement, à Montréal, une équipe qui se battait soir après soir pour conserver sa place au sommet du classement.
« Quand tu marches dans la rue ici, on dirait qu’une personne sur deux a un chandail des Canadiens. Tu sens vraiment la foule quand tu sautes sur la glace et que tu vois les serviettes s’agiter », insiste Flynn. « Même à ton casier avant le match, tu peux entendre les gens chanter Ole. »
La question est maintenant de savoir si les bons moments vont se poursuivre pour Flynn en 2015-2016.
« Je veux gagner, c’est ça l’important. Je vais jouer autant que demandé et faire tout ce qui m’est demandé, si ça peut aider cette équipe à gagner. »
Steven Nechay écrit pour canadiens.com. Traduit par Vincent Cauchy.
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