Skip to main content
Site officiel des Canadiens de Montréal

Mikhail Grigorenko s’est facilement adapté

par Staff Writer / Montréal Canadiens

Il n’est pas en Amérique du Nord depuis très longtemps, mais Mikhail Grigorenko a prouvé qu’il apprenait vite.

Qu’il s’agisse de s’adapter à un nouveau style de jeu avec les Remparts de Québec dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec ou à une nouvelle culture, Grigorenko excelle partout où il passe.

Qui est Mikhail Grigorenko?

Le joueur de centre de 1,91 m (6’ 3") et 91 kg (200 lb) a mené toutes les recrues du circuit au chapitre des buts et des points et il a pris le deuxième rang pour les assistances en saison régulière. Ses 40 buts lui ont valu la cinquième position ex aequo parmi tous les joueurs de la ligue et il partage le huitième rang des compteurs avec 85 points en seulement 59 parties, le plus bas total parmi les 10 meilleurs marqueurs.

Il est le deuxième meilleur espoir chez les joueurs évoluant en Amérique du Nord d’après la Centrale de recrutement de la LNH.

« Son gabarit, son habileté avec la rondelle… Je pense que ce jeune est très bon », a révélé Christian Bordeleau, dépisteur pour la Centrale de recrutement de la LNH, à LNH.com. « Je l’ai vu travailler fort sur la glace et faire des petites choses que la plupart des gens ne remarquent pas. »

L’entraîneur des Remparts de Québec, Patrick Roy, a aidé Grigorenko à améliorer son jeu dans les deux sens de la patinoire.

« C’est quelqu’un qui travaille fort, autant sur la glace qu’à l’extérieur de la patinoire », a raconté Roy à LNH.com. « Il veut apprendre le style de jeu nord-américain pour atteindre la LNH et avoir un impact dans ce circuit. Il possède une excellente vision du jeu et c’est un très bon passeur. Il est capable de voir et d’exécuter des jeux sous pression. »

« Patrick m’aide constamment sur la glace, a avoué Grigorenko. Il sait ce que je dois faire. Il est incroyable. Il nous parle toujours. Il est très drôle en dehors de la glace, mais quand vient le temps de passer aux choses sérieuses, il est exigeant. C’est un très bon entraîneur. Il aide tout le monde. Je crois que nous avons une très bonne équipe et c’est grâce à Patrick. »

Grigorenko s’est également épanoui loin de la patinoire et il s’est habitué à sa nouvelle vie à Québec.

« Je ne parlais pas anglais à mon arrivée, a-t-il dit. J’ai suivi quelques cours et j’ai une professeure russe. Ça me facilite la tâche. J’ai cinq cours d’anglais par semaine. »

Et ses cours portent leurs fruits, car Grigorenko s’est bien débrouillé devant les médias anglophones lors du Match des meilleurs espoirs de la LCH/LNH 2012 à Kelowna, en Colombie-Britannique, le mois dernier.

Roy tenait tellement à Grigorenko qu’il a transigé afin de pouvoir le choisir au deuxième rang lors de la Séance de sélection européenne de la Ligue canadienne de hockey de l’été dernier.

« C’était le type de joueur dominant dont nous avions besoin, a déclaré Roy. On a réussi à obtenir la 11e sélection, mais on savait qu’il fallait monter encore. On a donné beaucoup, mais on a obtenu une très belle récompense en retour. »

Roy était ravi de mettre la main sur Grigorenko et le jeune joueur originaire de Khabarovsk, en Russie, l’était tout autant de venir en Amérique du Nord.

« Je veux seulement jouer dans la LNH et je crois que la LCH nous y prépare bien, a affirmé Grigorenko. J’ai dit à mon agent que je voulais aller jouer dans la LCH et il m’a trouvé une équipe. Il m’a dit que les Remparts de Québec étaient très bons. »

Grigorenko a rapidement montré toute l’étendue de son talent.

En plus de connaître une saison exceptionnelle avec les Remparts, il a inscrit deux buts et trois mentions d’aide en six matchs pour aider la Russie à remporter la médaille d’argent lors du Championnat mondial de hockey junior 2012. Et il a réalisé cette belle performance alors qu’il était ennuyé par une blessure à la cheville gauche subie dans un match de la ronde préliminaire contre la Lettonie.

« Pendant le match contre la Lettonie, j’ai reçu une mauvaise passe de mon défenseur et je n’ai pas vu arriver mon adversaire, a expliqué Grigorenko. Je l’ai vu à la dernière minute. J’ai tenté de m’écarter de son chemin, mais il m’a poussé et je me suis tordu la cheville. »

Il a fait l’impasse sur la dernière rencontre de la Russie dans la ronde préliminaire (une partie contre la Suède), mais il est revenu au jeu à temps pour la ronde des médailles. Il a préparé ce qui s’est avéré être le but gagnant en demi-finale contre le Canada, mais il était sur la glace en prolongation lorsque Mika Zibanejad a compté le but qui a donné la médaille d’or à la Suède en finale.

« Je n’étais pas entièrement rétabli, mais je crois avoir bien joué sans la rondelle », a dit Grigorenko à propos de son expérience à ce tournoi. « Je ne tenais pas absolument à compter lorsque j’avais la rondelle, je voulais juste aider mon équipe, rester dans ma zone et aider mes défenseurs. Je pense avoir très bien performé. »

Un de ses principaux objectifs cette saison était d’améliorer son jeu défensif. Grigorenko ne sera jamais confondu avec le légendaire attaquant défensif Bob Gainey, mais il cherche constamment à s’améliorer.

« Ce n’est pas encore très bon, mais c’est de mieux en mieux, a avoué Grigorenko. L’an passé, je ne savais tout simplement pas comment jouer dans ma propre zone. Je ne comprenais pas ce qui se passait. Patrick m’a beaucoup aidé et maintenant, je comprends mieux ce que je dois faire. »

Roy a remarqué cette amélioration.

« Il a amélioré son jeu défensif dans sa propre zone, a dit Roy. Il est plus intense et il suit mieux le jeu. »

Grigorenko sait qu’il sera très demandé d’ici le Repêchage de la LNH, mais il tente d’en faire abstraction et de se concentrer sur les séries éliminatoires de la LHJMQ.

« Quand je suis sur la glace, je ne pense qu’à jouer au hockey, a affirmé Grigorenko. Je ne pense pas au repêchage ou à mon classement. J’y pense parfois après les parties et en dehors de la patinoire, mais je n’y accorde pas trop d’importance. »

Roy a comparé Grigorenko à Evgeni Malkin des Penguins de Pittsburgh, un sérieux candidat au trophée Hart cette année.

Malkin est demeuré une saison supplémentaire en Russie après avoir été repêché et Roy croit que Grigorenko devrait suivre son exemple.

« Ça dépend de l’équipe qui va le repêcher, a admis Roy. Il a le gabarit et la vision du jeu pour jouer dans la LNH, mais s’il fait une autre année dans le junior, il sera encore mieux préparé. »

Adam Kimelman écrit pour NHL.com.

VOIR AUSSI
Qui est Mikhail Grigorenko?

En voir plus