Mêler les cartes

Le Tricolore a perdu tout un pan de sa défensive en la personne de Hal Gill, lors de la rencontre de samedi, alors que le patin de Chris Kunitz a atterri derrière la jambe du colosse. Gill a dû demeurer à Pittsburgh après la rencontre pour y recevoir des traitements, revenant seulement au Québec dimanche. Son état sera évalué au jour le jour.

Du côté de Brossard, Andrei Markov a fait une apparition sur la glace, en survêtement de sport, en compagnie du thérapeute de l’équipe Graham Rynbend. Se joignait à eux quelqu’un qu’on n’avait pas vu depuis un certain moment, Paul Mara, qui lui portait un équipement complet. Dans le cas de ces deux défenseurs, une date de retour n’a pas été avancée. Finalement, c’est un Jaroslav Spacek souriant qui a rencontré les membres des médias, le défenseur tchèque visiblement très près d’un retour au jeu.

«Depuis la semaine dernière, je commence à me sentir mieux et plus à l’aise. La face que vous voyez maintenant est exactement la même que celle que vous avez vue tout au long de la saison » a laissé savoir Spacek, éclatant de rire au passage.

«J’ai le feu vert des médecins. Par contre, je dois me donner mon propre feu vert » a expliqué Spacek, affecté par un virus depuis un bon moment déjà et qui a raté les neuf dernières rencontres. «Avant de jouer, je veux savoir que je suis prêt à jouer. Je suis très près de m’approcher d’un retour. Par contre, je dois me préparer à être à 100% avant de pouvoir aider mon équipe. »

Et c’est en effet d’un Jaroslav Spacek en pleine possession de ses moyens qu’aura besoin le Tricolore face à Sidney Crosby et sa bande, surtout si Hal Gill n’est pas en uniforme.

« Nous avons beaucoup de profondeur. S’il [Gill] n’est pas là demain, ce sera à d’autres gars dans la chambre à prendre le flambeau et à montrer plus de leadership» a laissé savoir le partenaire de Gill à la ligne bleue, Josh Gorges, qui ne s’est pas fait prier pour expliquer l’influence que le défenseur format géant a eue sur son propre jeu.

« Tout sera différent, si Gill est absent. Il est un formidable partenaire. Il rend tellement ça facile pour moi. Il est volubile et prend tellement de place sur la glace. La  moitié du temps, tu n’as même pas à regarder où tu vas, tu le sais déjà puisqu’il te le dit» a confié Gorges.

Avec des blessés de la trempe de Gill et de Markov, plusieurs pensent que le leadership dans le vestiaire est de moins en moins présent. Rien de plus faux selon le pilote du Tricolore Jacques Martin.
 
«En perdant Markov au début de la série, tout le monde se disait que nous étions cuits. Nous avons prouvé le contraire. Nous excellons devant l’adversité. C’est seulement une autre occasion de se remonter les manches» a laissé savoir Martin. «On a un groupe qui est sorti du lot contre Washington. Maintenant, on s’attend à ce que notre groupe de leaders ressortent et que notre groupe de support nous en donne encore plus demain. »

Vincent Cauchy écrit pour canadiens.com.

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