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Site officiel des Canadiens de Montréal

Mathieu Carle, prise 3

par Staff Writer / Montréal Canadiens
MONTRÉAL – La saison 2008-2009 s'annonçait pourtant différente. Malheureusement pour Mathieu Carle, on a cru assister à une scène sortie directement du film « Le jour de la marmotte ».


Après cinq minutes de jeu lors de son premier match préparatoire avec le Tricolore en 2008-2009, Carle a été victime d'une violente mise en échec qui l'a laissé inconscient, gracieuseté de Tomas Kopecky des Red Wings. Il a quitté le Joe Louis Arena sur une civière, victime d'une commotion cérébrale qui allait le tenir à l'écart jusqu'à la fin octobre.

Mathieu Carle
À ses débuts professionnels en 2007-2008, c'était une blessure au genou qui l'avait mis hors de combat, jusqu'en novembre cette fois-là.

Pour un joueur qui n'avait manqué que quelques matchs au cours de son stage junior de trois saisons, ces deux départs ratés chez les professionnels auraient pu ébranler sa confiance. Même s'il avait espérer un scénario différent, le joueur de 21 ans est loin de broyer du noir.

« Je voulais démontrer que j'avais ma place chez les pros, ça a donc été dur à prendre », a-t-il expliqué au sujet de sa commotion cérébrale. « J'y ai pensé pendant quelque temps, mais je devais rapidement laisser ça derrière moi. Je suis passé à autre chose et me suis concentré sur la saison. »

Plus facile à dire qu'à faire pour plusieurs. Mais grâce à l'aide et au support de l'expérimenté Joël Bouchard, qui a porté l’uniforme des Bulldogs, Carle a été en mesure prendre les choses en mains.

« Nous avons été mangé ensemble et avons discuté de hockey et de bien d'autres choses », s'est rappelé Carle à propos du vétéran défenseur qui a disputé 20 matchs avec les Bulldogs en 2007-2008. « Il s'agissait de ma première année chez les professionnels et lorsque je suis revenu de ma blessure, j'ai été laissé de côté pour la première fois de ma carrière. Il m'a aidé à voir le côté positif de cette situation. »

Se reconnaissant dans le jeune défenseur, Bouchard ne s’est pas fait prier pour prendre la recrue sous son aile.

« Amorcer sa carrière professionnel est intimidant », a-t-il expliqué. « Je lui ai laissé savoir que ce n'est jamais aussi dramatique que ça en a l'air [être laissé de côté] et qu'il devait tenter de s'améliorer. Certaines personnes ne prennent pas les conseils au sérieux, mais pas lui, il les a mis en application. »

Le désir de Carle de percer un jour dans la LNH remonte à un très jeune âge et il en fallait bien davantage pour l'arrêter.

« J'ai commencé quand j'avais trois ou quatre ans. Mon père m'avait fait suivre des cours de patinage artistique pour que j'apprenne à patiner puis je suis passé au hockey », a raconté Carle. « Je n'ai jamais manqué une pratique à moins d’être malade, et même là, je tenais à y aller et j'étais furieux de ne pas pouvoir."


Il attribue une grande partie de ses succès à son père, qui se levait aux aurores pour le conduire de leur résidence de Gatineau jusque loin en Ontario, où il jouait régulièrement durant son hockey mineur. 

L'influence  de son père s'est même fait sentir sur la glace.

« Raymond Bourque était le joueur préféré de mon père, je le regardais donc jouer souvent et je copiais son style. »

Alors que le membre du Temple de la renommée a eu un impact sur le jeune Mathieu Carle, aujourd'hui, c'est plutôt un joueur du Tricolore qui sert de modèle au choix de troisième ronde des Canadiens en 2006.

« Andrei Markov est un défenseur très intelligent », a-t-il dit. « Il est toujours au bon endroit au bon moment. Il est très efficace en avantage numérique et tout ce qu'il fait, il le fait bien. »

Carle poursuit son développement à Hamilton et effectue des présences régulières en désavantage numérique. Il joue avec confiance et, sans surprise, est en voie de surpasser sa production de 2007-2008.

Les blessures ont peut-être ralenti la progression de Carle, mais il est bon de rappeler que les débuts de Markov avaient également été marqués par de nombreux séjours à l'infirmerie.

Souhaitons que la suite de l’histoire se révèle aussi brillante. 

Félix-Antoine Viens écrit pour canadiens.com
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