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Site officiel des Canadiens de Montréal

L’Unifolié juste avant le Tricolore

par Hugo Fontaine / canadiens.com

MONTRÉAL - Avant d'arriver sur une base permanente à Montréal, Shea Weber a encore une tâche à accomplir dans un autre uniforme.

La majorité des partisans des Canadiens n'ont jamais véritablement eu l'occasion d'apprécier le travail et l'impact de Shea Weber sur la patinoire. Peut-être à l'exception des deux duels annuels face aux Predators de Nashville prévus au calendrier de la LNH et lors des deux dernières présentations des Jeux d'hiver à Vancouver et à Sotchi.

 

Au cours des prochaines semaines, Weber enfilera de nouveau le traditionnel uniforme rouge et blanc lors de la prochaine Coupe du monde de hockey. Onze années après son baptême au sein de la formation canadienne, le natif de Sicamous en Colombie-Britannique est toujours aussi fébrile à l'idée d'aider son pays à terminer au sommet du podium d'une compétition internationale.

« Chaque fois que vous avez l'occasion d'enfiler le chandail de votre pays, votre niveau d'adrénaline augmente et vous avez très hâte que ça commence. Peu importe que vous ayez 19, 30 ou 40 ans, c'est une opportunité tellement spéciale que vous ne la prenez jamais pour acquise », mentionne Weber, qui a représenté le Canada pour la première fois de sa carrière à l'âge de 19 ans au Championnat du monde de hockey junior de 2005. « [Ces compétitions] soutirent le meilleur de chaque athlète. C'est la crème de la crème. Si vous souhaitez compétitionner et aider votre nation à l'emporter, vous devez être à votre meilleur. Ce genre de compétition a été le tremplin pour beaucoup de gars et ça ne fera que continuer. »

Avant de retrouver ses coéquipiers à Montréal au début du mois d'octobre, Weber rejoindra au cours des prochains jours les autres membres de la troupe de Mike Babcock à Ottawa, pour un court camp d'entraînement avant le début du tournoi, le 17 septembre prochain. Le défenseur retrouvera également quelques visages familiers avec qui il a remporté plusieurs compétitions internationales depuis les Mondiaux juniors.

Alors que la familiarité entre les joueurs peut jouer un très grand rôle lors d'un tournoi aussi court que la Coupe du monde, Weber n'en revient tout simplement pas qu'après avoir connu autant de succès avec plusieurs membres de ce groupe, il aura l'occasion de récidiver cette année, avec certains d'entre eux qu'il connait depuis la fin de l'adolescence.

« C'est difficile à croire. Lorsque vous regardez en arrière, beaucoup de gars ont été repêchés en 2003 et on parle encore du grand nombre d'excellents joueurs qui proviennent de cette cuvée. C'est incroyable que les gars de cet âge et de ce groupe avons toujours joué ensemble. Espérons que nous pourrons continuer d'avoir du succès au Canada cette année », souligne Weber, qui renouera à la Coupe du monde avec Sidney Crosby, Patrice Bergeron, Ryan Getzlaf et Jeff Carter de l'édition 2005 d'Équipe Canada junior. « Je ne me sens pas vieux, peut-être que je le ferai lorsque je commencerai à y penser. Je me sens toujours bien, mon corps se sent bien. Je suis jeune de cœur. »

La feuille de route de Weber sur la scène internationale est plutôt impressionnante : une médaille d'or aux Mondiaux juniors, une d'or et une d'argent au Championnat du monde [2007 et 2009 respectivement], sans oublier ses deux titres olympiques en 2010 et 2014. Avec un palmarès aussi impressionnant que le sien, celui qui amorcera cet automne sa 12e campagne chez les professionnels admet qu'il a de la difficulté à cerner son fait saillant par excellence avec l'Unifolié. Mais un en particulier possède une signification un peu plus spéciale.

« Si je dois absolument choisir, ce doit être d'avoir remporté l'or aux Jeux olympiques de Vancouver. Sans rien enlever à Sotchi ou aux Mondiaux juniors - c'étaient de grandes performances et de grandes équipes - mais l'emporter chez nous au Canada était très spécial. Surtout que c'était dans ma province natale avec toute ma famille sur place », partage Weber, qui avait été nommé au sein de l'équipe d'étoiles aux Jeux d'hiver de 2010. « Je suis certain que les partisans [de Toronto à la Coupe du monde] seront aussi passionnés que ceux à Vancouver. Vous savez à quel point les Canadiens sont impliqués lors des compétitions internationales. Ils sont derrière leur pays. »

Lorsque s'amorcera la Coupe du monde, Weber se retrouvera en terrain connu puisqu'un seul résultat ne sera accepté du public qui scrutera à la loupe ses coéquipiers et lui : la première place et rien d'autre. Ayant vécu la pression de faire partie de l'équipe hôtesse en 2010 et d'être les champions en titres en 2014, l'athlète de 31 ans sait comment composer avec les projecteurs braqués sur lui en tout temps.

Ce qu'il vivra à Toronto bientôt ne sera pas différent de ses expériences antérieures avec l'équipe nationale, c'est pourquoi il n'est aucunement intimidé par le défi qui l'attend.

« Il y a de la pression à tous les niveaux. Les gens au Canada s'attendent naturellement à ce que leur équipe gagne et nous sommes tellement fiers de notre programme de hockey », souligne Weber, qui sera en compagnie de Jonathan Toews un des adjoints au capitaine de la formation canadienne, Sidney Crosby. « Peu importe lorsque vous enfilez ce chandail, il y a de la pression et vous devez apprendre à composer avec. J'ai été chanceux d'avoir pu évoluer sur la scène internationale à un si jeune âge et de gagner de l'expérience. »

La Coupe du monde permettra à Weber de non seulement retrouver ses repères avant le début du calendrier régulier dans la LNH, mais également de se familiariser encore davantage avec son futur coéquipier chez le Tricolore, Carey Price . Les deux comparses se connaissent depuis longtemps et ils ont fait des flammèches ensemble à Sotchi, mais le nouveau numéro 6 est bien heureux que contrairement aux années antérieures, ils ne partiront pas chacun de leur côté à la fin du tournoi mais se dirigeront plutôt ensemble vers Montréal.

« Carey est un des meilleurs gardiens dans le monde et il l'a prouvé au cours des dernières années. Sa place parle d'elle-même. Savoir que derrière vous se trouve un gars aussi stable est rassurant, non seulement ça mais il est tellement bon en contrôle de la rondelle », conclut Weber au sujet de partenaire d'entraînement estival qu'il côtoiera dorénavant à tous les jours à Montréal. « En tant que défenseur, c'est tellement gros de savoir ce qu'il peut faire pour vous aider. J'ai très hâte de pouvoir maintenant jouer en sa compagnie sur une base régulière. »

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