L’expérience ne s’achète pas
par Staff Writer / Montréal CanadiensBROSSARD – Alors que les Canadiens s’envolent pour Boston pour disputer le match #7 face aux Bruins, le moral est à son meilleur chez le Tricolore.
Au lendemain de ce que plusieurs ont qualifié comme étant le meilleur match de toute la saison du côté de la troupe de Michel Therrien, la très grande majorité des joueurs qui avait affronté les Bruins lundi soir ont décidé de ne pas sauter sur la glace du Complexe sportif Bell de Brossard et d’amorcer différemment leur préparation pour le match ultime de mercredi.
Comme l’avait affirmé P.K. Subban suite à la victoire de lundi, la partie de mercredi sera possiblement la plus importante de la carrière de plusieurs de ses coéquipiers depuis leur entrée dans la LNH. Faisant face à un défi de taille contre une puissance comme les Bruins, à Boston de surcroît, il sera important que ceux qui ont déjà vécu des situations similaires par le passé mènent la charge. Mais malgré l’importance de cette rencontre, les vétérans comme Brian Gionta savent qu’il faudra tout de même savourer ce moment qui s’avérera unique.
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« [Les matchs #7] sont amusants. Vous devez vous présenter et profiter de la situation. Chaque enfant rêve à ce genre de moment. C’est spécial d’en faire partie », explique le capitaine du Tricolore, qui a pris part à trois matchs ultime avec Montréal depuis son arrivée avec l’équipe en 2009-2010. « Tout est amplifié dans ces matchs. Il faut gagner sinon c’est terminé. Si vous êtes quelqu’un de nature compétitive et que vous exercez ce métier, c’est des situations comme celle-ci que vous souhaitez. »
Si on se fie à la façon dont la dernière rencontre s’est conclue, alors que les esprits se sont échauffés et que quelques joueurs ont quitté vers le vestiaire prématurément dans la dernière minute de jeu, la table est mise pour ce qui s’annonce une autre guerre de tranchées. C’est un secret de polichinelle que les membres des deux équipes ne s’inviteraient pas pour souper en temps normal, chose qui pouvait sûrement s’appliquer aux joueurs qui ont porté cet uniforme depuis l’époque des « Original Six ». Malgré tout, personne ne s’attend à ce que les choses reprennent là où elles se sont terminées lundi.
« Si ça avait été en saison régulière peut-être, mais ce sera le match #7. Personne ne tentera de donner des coups de bâton ou d’écoper de punitions stupides », admet Brandon Prust, qui a disputé deux matchs sans lendemain lors du parcours des Rangers de New York jusqu’en Finale de l’Association de l’Est, en 2011-2012. « Je suis certain que les deux équipes seront disciplinées. Nous sommes aussi une équipe qui ne se laisse pas intimider. Nous ne sommes pas trop préoccupés par ce que les Bruins font. Nous voulons seulement amener la même intensité que lors du match #6. »
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Alors que la rencontre de mercredi pourrait rappeler quelques mauvais souvenirs à certains joueurs du Tricolore qui avaient vécu la défaite crève-cœur en prolongation lors de leur dernière présence à Boston dans un septième match, le 27 avril 2011, c’est tout le contraire pour Daniel Brière. La dernière fois qu’il s’était présenté au TD Garden dans un match ultime, Brière, alors porte-couleurs des Flyers, avait mené son équipe à un des plus grands revirements de l’histoire de la LNH.
Tirant de l’arrière 0-3 dans leur série, le vétéran joueur de centre et sa formation ont réussi à provoquer un septième match, à Boston, se permettant même de l’emporter à l’étranger après avoir fait face à un déficit de trois buts tôt dans la rencontre. C’est pour des situations comme celle-là qu’il a justement été approché par le Tricolore l’été dernier.
« Il n’y a pas doute que c’était probablement un des matchs les plus spécial de ma vie, en plus c’était à Boston pour un match #7. Ce serait le fun de reproduire le même scénario, mais c’est très, très peu probable. C’est le genre de matchs qu’on ne voit pas souvent », raconte Brière, au sujet de cet événement survenu le 14 mai 2010, soit exactement quatre années avant la date du septième match de mercredi. « C’est l’exemple parfait qu’il faut rester en contrôle, ne pas paniquer, attendre nos chances et d’être prêts quand ça se produit. On perdait 3 à 0 dans les 10 premières minutes du match et on a été capable de revenir pour l’emporter 4 à 3. Ce qui est le fun c’est que ça s’est produit à Boston. J’aimerais ça revivre quelque chose de similaire. »
Tout comme les partisans du Tricolore.
Hugo Fontaine écrit pour canadiens.com.
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