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Les trois réunis

par Staff Writer / Montréal Canadiens

MONTRÉAL – Le Big Three sera de nouveau réuni cet automne.

Trois décennies après avoir accroché ses patins, le défenseur Guy Lapointe rejoindra l’élite de l’organisation des Canadiens dans les hauteurs du Centre Bell. Au cours de la prochaine saison, le défenseur membre du Temple de la renommée deviendra le 18e membre de l’organisation – et le premier depuis 2009 – à voir son chandail flotter à côté des 24 bannières de la coupe Stanley, rejoignant les deux autres éléments du Big Three, au côté de qui il a disputé l’ensemble de sa carrière dans la métropole, Serge Savard et Larry Robinson.

«Guy Lapointe mérite amplement de se retrouver là-haut, avec Larry et Serge », a soutenu le propriétaire, président et CEO des Canadiens, Geoff Molson, qui a eu la chance de voir Lapointe et cie de près, alors qu’il était enfant, après que son père, Eric, ait ramené les Canadiens dans le giron de la famille Molson, en 1978. «Je l’imagine encore marquer d’un tir frappé de la pointe. Pendant plus d’une décennie, ils étaient la meilleure unité défensive de la LNH, et de loin. »

Combinant leurs efforts pour un total de 20 coupes Stanley avec les Canadiens – incluant quatre conquêtes de suite de 1975-1976 à 1978-1979 – le Big Three a terrorisé les attaquants adverses, mais aussi les gardiens adverses. Spécialiste de l’avantage numérique avec un flair certain pour le fond du filet, Lapointe détient toujours le record d’équipe pour le nombre de buts par un défenseur au cours d’une seule saison, une marque qu’il a obtenue il y a 39 ans, alors qu’il a fait scintiller la lumière rouge 28 fois, en 1974-1975. Si Savard et Robinson ont vu leurs numéros 18 et 19 être respectivement retirés en 2006 et en 2007, le troisième membre du trio défensif iconique a dû attendre un peu plus longtemps.

«Guy a toujours été sur notre radar. D’une certaine façon, il a été un peu dans l’ombre du Big Three. Au chapitre des points par match, c’est un des meneurs de la Ligue chez les défenseurs », a expliqué Molson au sujet du volubile défenseur, qui a obtenu 622 points en 894 matchs en saison régulière, en plus d’ajouter 70 points en 123 matchs de séries et de toujours détenir le record du plus de buts par un défenseur recrue avec 15. «Les statistiques sont là. Au cours de sa carrière de 16 saisons, Larry Robinson et Bobby Orr ont remporté le trophée Norris pour un total combiné de neuf fois. C’était un des critères que nous regardions chez les membres du Temple de la renommée pour prendre une décision à propos du retrait de chandail : ils avaient tous remporté des honneurs individuels, excepté Butch Bouchard, puisque cet honneur n’existait pas dans son temps. Guy n’a jamais remporté le Norris, mais c’est facile de comprendre pourquoi. »

Bien que le numéro 5 ait déjà été retiré en l’honneur de Bernard «Boom Boom» Geoffrion depuis 2006, la porte n’a jamais été fermée à l’idée d’ajouter Lapointe à la liste exclusive des joueurs qui ont vu leur numéro être retiré par l’équipe, incluant deux autres numéros qui ont été retirés en l’honneur de deux différents membres du Temple de la renommée (12 pour Dickie Moore et Yvan Cournoyer et 16 pour Elmer Lach et Henri Richard).

«Dans l’ère moderne, il fait partie des joueurs qui ont excellé dans leur position pour une longue période de temps. Je ne crois pas qu’on peut se tromper », a expliqué Molson au sujet de la décision d’attendre cinq ans entre la dernière cérémonie et celle-ci. «Tu n’as pas à tout décider en une seule année. C’est un processus graduel. J’ai passé quelques années à penser au bon moment. C’est impressionnant ce qu’il a fait, sans toutefois que ce soit souligné. Il a contribué à l’équipe autant qu’un Larry Robinson, sans toutefois en retirer d’honneur individuel. »

Reconnu comme un des meilleurs défenseur offensif de l’histoire de la LNH, Lapointe a été intronisé au Temple de la renommée du hockey en 1993 et détient encore quelques records d’équipe, un demi-siècle après avoir fait ses débuts dans la Ligue, en 1968-1969. Bien que les nouvelles générations de partisans pensent plus à Chris Chelios ou à P.K. Subban lorsqu’ils pensent à des défenseurs offensifs, Molson voulait s’assurer que le nom d’un des meilleurs joueurs ayant tenu ce rôle soit gravé à jamais dans la mémoire des partisans.

«Le Big Three était quelque chose de très important à Montréal et il en faisait partie », a-t-il conclu. «Il était temps de le réunir cette année.»

Shauna Denis écrit pour canadiens.com. Traduit par Vincent Cauchy.


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