Les Canadiens retireront les chandails de Moore, Geoffrion et Cournoyer
par Staff Writer / Montréal Canadiens
L'hommage à Dickie Moore (gauche) et à Yvan Cournoyer (droite) sera rendu le samedi 12 novembre alors que la cérémonie réservée à Bernard Geoffrion (centre) aura lieu le samedi 11 mars.
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
MONTRÉAL - Le Club de hockey Canadien rendra hommage à trois des plus grands joueurs de son histoire pendant la saison 2005-2006 en retirant les chandails de Dickie Moore et Yvan Cournoyer (numéro 12) ainsi que celui de Bernard Geoffrion (numéro 5).
Cette initiative fait partie de la démarche en vue du Centenaire du Club de hockey Canadien, qui sera célébré de grandiose façon en 2009. D'autres grands noms de l'histoire des Canadiens seront également honorés d'ici 2009.
« Nous sommes fiers de célébrer ces grands porte-couleurs des générations précédentes des Canadiens de Montréal dont l'histoire et la tradition font ce que nous représentons aujourd'hui », a indiqué le propriétaire George Gillett. « C'est un grand jour pour notre organisation. »
L'hommage à Dickie Moore et à Yvan Cournoyer sera rendu avant la rencontre du samedi 12 novembre contre les Maple Leafs de Toronto. La cérémonie réservée à Bernard Geoffrion aura lieu le samedi 11 mars, avant le match entre les Canadiens et les Rangers de New York.
Au fil de son histoire, le Club de hockey Canadien a retiré les chandails de sept de ses plus grands joueurs : Howie Morenz (numéro 7, le 2 novembre 1937), Maurice Richard (numéro 9, le 6 octobre 1960), Jean Béliveau (numéro 4, le 9 octobre 1971), Henri Richard (numéro 16, le 10 décembre 1975), Guy Lafleur (numéro 10, le 16 février 1985), Doug Harvey (numéro 2, le 26 octobre 1985) et Jacques Plante (numéro 1, le 7 octobre 1995).
Dickie Moore
Né à Montréal le 6 janvier 1931, Dickie Moore a évolué avec les Canadiens de 1951 à 1963 et a fait partie de six équipes gagnantes de la coupe Stanley. En 654 matchs avec les Canadiens, ce spectaculaire et talentueux ailier gauche a amassé 254 buts et 340 passes pour un total de 594 points.
« Je ne peux vous dire tout ce que cela peut représenter pour un garçon de Parc Extension, non seulement d'évoluer pour les Canadiens, mais de voir son numéro retiré par l'organisation », a confié Moore. « Aucun mot ne peut réellement exprimer ce que tout cela représente, à l'exception de dire merci à tous ceux qui ont rendu le tout possible. »
Au faîte de sa carrière, Moore a remporté le trophée Art-Ross en 1957-1958 et en 1958-1959. Sa récolte de 96 points, dont 41 buts, en 1958-1959 lui a permis d'effacer la marque de 95 points appartenant à Gordie Howe depuis la saison 1952-1953. Ce record a résisté jusqu'à ce que Bobby Hull amasse 97 points sept ans plus tard.
En séries éliminatoires, Moore a joué dans 112 matchs dans l'uniforme des Canadiens, totalisant 94 points dont 38 buts. Pendant 15 ans, il a été l'exclusif détenteur du record pour le plus grand nombre de points lors d'un match éliminatoire, avec six, une marque établie le 25 mars 1954 dans une victoire de 8-1 contre les Bruins de Boston.
Dickie Moore, qui est aujourd'hui un influent homme d'affaires dans la communauté montréalaise, a été élu au Temple de la Renommée du hockey en 1974.
Bernard Geoffrion
Coéquipier de Dickie Moore pendant la glorieuse époque des Canadiens à la fin des années 50, Bernard Geoffrion, un ailier droit né le 14 février 1931 à Montréal, a joué pendant 16 saisons dans la LNH, dont 14 avec les Canadiens, entre 1950 et 1964.
«Je ne pouvais le croire lorsque j'ai reçu le coup de fil de Réjean Houle pour m'annoncer la nouvelle», a soutenu Geoffrion en parlant du président des anciens Canadiens. « Je voudrais remercier l'organisation de m'accorder cet honneur. J'ai donné ma vie aux Canadiens de Montréal et je le ferais à nouveau sans hésiter. »
En 766 matchs avec les Canadiens, Geoffrion a marqué 371 buts et ajouté 388 mentions d'aide, pour un total de 759 points. En séries éliminatoires, Geoffrion a récolté 115 points, dont 56 buts, en 127 matchs.
Reconnu comme étant l'inventeur du lancer frappé, ce qui lui a d'ailleurs valu le surnom de « Boom-Boom », Geoffrion est devenu le deuxième joueur dans l'histoire de la LNH, après Maurice Richard, à inscrire 50 buts en une saison. Cet exploit, réalisé en 1960-1961, lui a permis de mettre la main sur les trophées Hart et Art-Ross.
Geoffrion a aussi gagné le trophée Art-Ross en 1954-55, après avoir inscrit 38 buts et 37 passes. Vainqueur du trophée Calder en 1952, Bernard Geoffrion a fait graver son nom six fois sur la coupe Stanley et a été intronisé au Panthéon du hockey en 1972. Il vit présentement à Atlanta, en Georgie.
Yvan Cournoyer
Au moment où s'est terminée la carrière de Dickie Moore avec les Canadiens s'amorçait celle d'une autre future étoile de la LNH : Yvan Cournoyer. Pendant 16 saisons avec les Canadiens, de 1963 à 1979, cet ailier droit, né à Drummondville le 22 novembre 1943, a contribué à 10 conquêtes de la coupe Stanley. Seul Henri Richard en a gagné plus dans l'histoire de la LNH, avec 11.
«C'est le rêve de tout jeune qui a grandi en jouant au hockey dans la rue qu'un jour de porter l'uniforme des Canadiens de Montréal », a clamé Cournoyer. « Et maintenant d'avoir l'honneur de voir mon gilet retiré est une façon parfaite de compléter ce rêve. Je voudrais remercier tous mes coéquipiers au fil des ans qui, sans eux, tout ceci n'aurait pu se concrétiser. »
En 968 matchs avec les Canadiens, ce marchand de vitesse surnommé le Road Runner, a totalisé 428 buts et 435 passes, pour un total de 863 points. L'un des joueurs clés de la Série du Siècle de 1972 face à l'URSS, Cournoyer a remporté le trophée Conn Smythe en 1973 grâce à une récolte de 15 buts, un record de la LNH qui a résisté jusqu'en 1976.
Cournoyer, qui a été sélectionné sur l'équipe d'étoiles de la LNH en six occasions, a totalisé 127 points, dont 64 buts, en 147 matchs éliminatoires.
Capitaine de l'équipe de 1975 jusqu'à la fin de sa carrière, en 1979 et Ambassadeur des Canadiens depuis 1998, Yvan Cournoyer a été admis au Temple de la renommée du hockey en 1982.