La folie du repêchage
par Staff Writer / Montréal CanadiensBUFFALO – Lorsque Marc Bergevin a rencontré les médias jeudi à Buffalo, il a voulu mettre certaines choses au clair.
Comme ses 29 homologues de la Ligue nationale de hockey, Bergevin a participé à une réunion des directeurs généraux à l’aube du repêchage 2016, où plusieurs sujets étaient à l’ordre du jour. Mais c’est davantage ce qui se passait à l’extérieur de cette salle de conférence de l’hôtel Hyatt qui semblait attirer l’attention, alors que de nombreuses rumeurs entourant une possible transaction impliquant P.K. Subban fusaient de toutes parts.
Sachant ce qui l’attendait à sa sortie, le directeur général du Tricolore a voulu mettre fin à ces distractions en affirmant haut et fort que son défenseur vedette n’était pas sur le marché.
« Je n’ai jamais magasiné P.K. Je ne l’ai jamais fait et je ne le fais pas », a indiqué Bergevin, qui a passé la majorité de sa rencontre avec les journalistes à discuter de Subban. « Je ne peux pas empêcher les autres équipes de m’appeler et c’est ça la situation. C’est ça le marché de Montréal et du Canada. Que je dise n’importe quoi, les rumeurs vont toujours être là. Quand les autres équipes appellent j’écoute, mais je réponds non. Il est un défenseur étoile. Il est extrêmement talentueux. Si j’étais avec une autre équipe, j’appellerais aussi. »
Indiquant que le marché des transactions semble beaucoup plus animé cette année suite à l’arrivée prochaine d’une formation à Las Vegas qui entraînera la tenue d’un repêchage d’expansion en 2017, Bergevin est à l’écoute de tout ce qui se passe autour afin de redresser le navire chez les Canadiens et éviter le scénario désastreux de la dernière saison.
« Il y a environ deux jours on a appris une excellente nouvelle alors que Carey Price est maintenant rétabli à 100 % de sa blessure. Déjà là on est une meilleure équipe avec un Carey Price en santé », souligne celui qui vient de compléter sa quatrième saison comme directeur général du Tricolore. « Mon but comme D.G. est d’améliorer l’équipe à court et à long terme, je vais donc toujours être à l’écoute. C’est bien de parler au neuvième rang au repêchage cette année, mais nous avons payé le prix la saison dernière. »
Parlant du repêchage puisque nous sommes à moins de 24 heures de l’encan amateur de la LNH, Bergevin portera également une attention particulière aux sélections précédant la sienne en première ronde, lui qui n’a pas caché qu’il voudrait améliorer son choix de quelques rangs si l’occasion est bonne pour l’organisation. Ne se sentant pas obligé d’effectuer un coup d’éclat, le dirigeant montréalais a toutefois laissé entendre qu’il y a une possibilité qu’il échange son premier choix contre de l’aide immédiate si ce joueur peut l’aider et qu’il est relativement jeune.
Advenant le cas qu’il garde le statu quo, Bergevin serait très surpris de voir le joueur qu’il pourrait sélectionner au neuvième rang avoir un impact à Montréal dès la saison prochaine. Mais comme nous l’avons vu dans la LNH depuis plusieurs années, tout est possible concernant le futur des jeunes espoirs, peu importe où ils sont repêchés.
« Nous pensons que le joueur que nous aurons au neuvième rang en sera un très bon durant longtemps », conclut Bergevin. « Sera-t-il un joueur de concession? Si vous me le demandez aujourd’hui, probablement pas. Mais nous avons vu d’autres joueurs [le devenir] – comme Jamie Benn qui était un choix de cinquième ronde. Il est aujourd’hui un joueur de concession, donc on ne sait jamais ce qui peut arriver. »
Hugo Fontaine écrit pour canadiens.com.
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