Je me souviens

Chaque partisan a eu droit à un moment devant le cercueil de M. Béliveau en plus de serrer la main d’Élise, son épouse, et des membres de la famille du grand capitaine. La scène à l’intérieur de la « chapelle » de 21 287 sièges? est grandiose. Un seul siège ressort du lot, celui qu’occupait M. Béliveau. On y a posé son chandail, illuminé depuis les hauteurs du Centre Bell. Derrière le cercueil et les membres de la famille Béliveau, on retrouve tous les trophées remportés par le grand joueur : le Hart, le Art-Ross, le Conn-Smythe et, bien sûr, la Coupe Stanley – tous les vrais, prêtés par le Temple de la Renommée du hockey pour l’occasion.

Crédit photo: Daniel Kudish

Une scène grandiose et sobre, à l’image de l’homme qu’était Jean Béliveau, mais émouvante, selon plusieurs des partisans qui sont venus offrir leurs condoléances à la famille et honorer le grand capitaine des Canadiens.

« L’hommage a été très bien fait, avec beaucoup de respect, comme l’homme qu’on vient célébrer aujourd’hui », a affirmé Steven Côté, partisan des Canadiens. « Je n’ai jamais eu la chance de le voir jouer personnellement, mais je suis fan des Canadiens depuis que je suis né. À travers les témoignages, à travers les vidéos, juste l’impression qu’il a laissé sur les gens, ça démontre quel genre de personne il était. »

« Un homme extraordinaire », s’est souvenue Josée Lebuis, accompagnée de son père Pierre, qui tenaient tous les deux à rendre hommage à M. Béliveau. « On est très émus. On a déjà soupé à côté de lui, lors de l’anniversaire de mon père. Il était avec Céline Dion et René Angélil. Il a tout de même pris le temps de venir souhaiter un bon anniversaire à mon père. L’hommage était très beau. C’est extraordinaire. Ça prend de la patience et du courage pour une famille comme ça. Beaucoup de respect pour la famille de nous offrir ça. »

« C’était très, très sobre, mais il était une légende et plusieurs personnes sont venues montrer leur respect et donner leurs condoléances », a décrit John Torres, qui est venu au Centre Bell sur son heure de dîner. « J’ai trouvé ça très touchant de voir la famille remercier tout le monde. Je le voyais souvent aux matchs de hockey, il était toujours là. C’est pour ça que j’ai voulu venir aujourd’hui. »

« Ce que je me rappelle surtout, c’est son après-carrière », a ajouté Gisèle Ravary de Hawkesbury en Ontario, qui a commencé à suivre le hockey à la toute fin de la carrière de Jean Béliveau. « Toutes les œuvres caritatives pour lesquelles il a travaillé, comment il était avec le public et ses partisans. Il était très gentil et humble. Il était près des gens. »

Si tous n’ont pas pu le voir jouer, d’autres se souviennent de son grand talent de hockeyeur.

« Je l’ai vu quand j’étais assez jeune au vrai Forum de Montréal », s’est rappelé Alain Bellier, partisan de longue date. « C’est un gentleman, un vrai. C’est un homme qui a les deux pieds à terre. Pour moi, c’est le plus grand joueur de toute l’histoire du hockey. »

« Je me rappelle de lui surtout comme joueur de hockey », a affirmé Richard Pagé, qui a commencé à écouter le hockey alors que Béliveau était capitaine du Tricolore. « Il a été ma première idole. Ce qui m’a toujours fasciné chez Jean Béliveau, c’est sa bonne âme, son don de soi. Il s’occupait de causes caritatives à l’extérieur de la patinoire. Il a su faire deux bonnes carrières, sur la glace et à l’extérieur de la glace. »

L’équipe actuelle des Canadiens est aussi venue rendre hommage à la légende lundi matin. Les Canucks de Vancouver, de passage en ville en raison de la rencontre Canadiens-Canucks de mardi soir, ont aussi pris un moment pour visiter la chapelle ardente au Centre Bell.

Élise Robillard écrit pour canadiens.com

VOIR AUSSI
Témoignages à propos de Jean Béliveau
Au revoir M. Béliveau
La folle journée de Sven Andrighetto
Le jeu des chiffres - 6 décembre 2014