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Efficace comme pas un

par Staff Writer / Montréal Canadiens

MONTRÉAL – Vous pensez que Tomas Plekanec a connu une saison décevante en 2011-2012? Ravisez-vous, voici quelques chiffres qui vous prouveront le contraire.

Avec tous les impondérables que Plekanec apporte à l’alignement des Canadiens année après année, il est difficile de croire qu’il passe toujours inaperçu. Alors que le trio Cole-Desharnais-Pacioretty a volé la vedette durant toute la saison, il a discrètement réussi sa troisième campagne consécutive d’au moins 50 points – quelque chose qu’aucun autre membre de l’édition actuelle du Tricolore est passé près de réussir.

La marque de commerce d’un bon joueur est qu’il trouve toujours le moyen d’avancer, peu importe les conditions. Bien que le premier trio du Tricolore en 2011-2012 est demeuré intact durant la majorité de la saison, chacun des membres de l’unité aidant les autres à connaître la meilleure saison de leurs carrières. Plekanec suivait de près malgré la valse des ailiers qui se sont succédés à ses côtés en raison de leurs insuccès ou des blessures.

« Ce serait bien d’avoir une stabilité au niveau de mes compagnons de trio », admet le Tchèque, qui a évolué avec 11 différents attaquants du Tricolore lors de la dernière saison. « D’un côté, c’est bien parfois pour un joueur de ne pas devenir trop confortable en jouant avec seulement un ou deux gars, parce que si l’un d’eux se blessait soudainement, alors tout serait chambardé parce que vous ne jouez pas avec les gars que vous souhaitiez.

« D’un autre côté, lorsque vous avez une certaine constance, vous jouez avec des gars que vous savez ce qu’ils peuvent faire », ajoute-t-il. « Vous pouvez savoir où ils se trouveront, en offensive comme en défensive. »

Le joueur de centre de 29 ans est peut-être reconnu pour faire bondir les partisans de leurs sièges avec ses habiletés de fabricant de jeu, mais ce sont ses prouesses dans sa zone qui font de lui un des joueurs les plus polyvalents chez le Tricolore. En plus d’avoir terminé au quatrième rang des pointeurs à Montréal, Plekanec s’est démarqué en devenant un élément important des très efficaces unités d’infériorité numérique du club, passant en moyenne presqu’une minute de plus sur la glace en désavantage numérique que tout autre attaquant des Canadiens.

« Être un centre important dépend du nombre de minutes que vous jouez et des situations où on vous place sur la glace », explique Plekanec qui a prouvé à plus d’une reprise qu’il n’était pas seulement efficace à tuer les punitions – mais également qu’il était dangereux. Il en est devenu presqu’une habitude de voir le joueur originaire de Kladno s’élancer seul devant les gardiens adverses en infériorité numérique, créant des opportunités de marquer ou forçant l’adversaire à se compromettre du même coup.

Plekanec a terminé au quatrième rang dans la LNH avec trois buts inscrits en désavantage numérique. Son plus spectaculaire : un but marqué sans aide lors du dernier match de la saison durant un cinq contre trois, quelque chose réussi que par un seul autre joueur – Matt Cooke des Penguins – en 2011-2012.

« Ça peut devenir un avantage d’avoir un entraîneur qui croit que vous pouvez jouer contre n’importe qui ou qui vous place dans différentes situations tout en étant efficace », mentionne Plekanec au sujet du Tricolore qui a terminé au deuxième rang dans la LNH pour son efficacité en infériorité numérique derrière les Devils du New Jersey.

« Ce sera à l’entraîneur la saison prochaine de me placer dans des situations qu’il croira être les meilleures pour moi », affirme-t-il. « Avec tout ce qui s’est passé cette saison, ce ne fut pas toujours facile. Personne ne veut voir des situations pareilles survenir. Mais vous devez vivre avec, être fort mentalement, vous concentrer sur le hockey et simplement tenter d’être le meilleur joueur possible. »

Pour le futur immédiat, Plekanec améliorera son jeu en jouant davantage; se déplaçant en Europe pour représenter la République tchèque au Championnat du monde 2012. En ce qui concerne la recette pour ramener les Canadiens dans la bonne voie, le membre de longue date de l’organisation tentera d’atteindre les objectifs élevés qu’il se met lui-même. Mais il sait que tout repose sur un jeu d’équipe solide, peu importe le visage que l’équipe aura la saison prochaine.

« Si vous faites un retour en arrière de quelques années lorsque nous avons atteint la finale d’association, nous n’étions pas l’équipe la plus robuste de la Ligue. Nous donnions tout ce que nous avions, nous suivions le système, nous étions rapides, intelligents et avions un très bon gardien – c’est pour ça que nous sommes allés loin. La robustesse peut aider, mais il existe plus d’une façon de faire une équipe », conclut Plekanec, qui n’a raté que 10 matchs au cours des six dernières saisons pour le Tricolore, comparativement aux 440 matchs de perdus en raison de blessures cette saison uniquement.

« Nous avons un bon groupe de joueurs qui ont connu de bonnes saisons cette année », rajoute-il. « Nous avons un excellent gardien. Nous devons simplement voir ce que la direction pensera qui est de mieux pour s’améliorer. Il faut maintenant tourner la page. »

Justin Fragapane écrit pour canadiens.com. Texte traduit par Hugo Fontaine.

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