Doux réveil

Malgré la fatigue, la troupe de Michel Therrien a tenu tête aux Bruins, qui s’amenaient au Centre Bell avec un plan bien établi: vider les réservoirs des joueurs des Canadiens et profiter de leur fatigue pour repartir vers Boston avec une victoire en poche. Mais c’était sous-estimer la quantité d’essence qu’il restait dans le réservoir, surtout pour une équipe qui n’avait pas subi la défaite en temps règlementaire à ses huit dernières rencontres.

Angle impossible? Pas pour Pleky!

Après une première période pendant laquelle le Tricolore n’a obtenu que trois tirs en tentant de contenir la troupe de Claude Julien, la machine s’est mise en marche, alors que 18 tirs ont été dirigés vers le filet défendu par Tuukka Rask. Et deux de ces tirs ont déjoué la vigilance du gardien finlandais, soit ceux de Tomas Plekanec et de Max Pacioretty.

« Une équipe avec des jambes fraiches comme Boston, nous savions qu’ils allaient envoyer des rondelles en fond de territoire et essayer de nous épuiser. Nos gars ont vraiment juste travaillé fort. C’est vraiment sur ça qu’il faut mettre l’accent, le travail de nos joueurs », a souligné le gardien Carey Price, qui était bien placé pour voir le travail de ses coéquipiers, stoppant lui-même 32 des 33 tirs dirigés vers sa cage.

Derrière le banc, Michel Therrien n’a jamais appuyé sur le bouton panique, connaissant mieux que quiconque les capacités de ses joueurs, qui ont enregistré 17 points sur une possibilité de 18 lors de leurs neuf derniers duels.

« Je suis très fier de mes joueurs. Ils ont tout laissé sur la patinoire. Même si nous avons connu un lent départ, nous nous sommes bien ajustés en deuxième période et nous sommes allés chercher deux gros buts », a mentionné le pilote du Tricolore, qui multiplie les journées de congé, en raison d’un horaire extrêmement chargé.

D’ailleurs, le fait de savoir qu’ils allaient bénéficier d’une journée de congé vendredi après un marathon de six matchs en neuf jours a certainement été un incitatif supplémentaire à tout laisser sur la glace du Centre Bell. Les 27 tirs, 30 mises en échec et 22 tirs bloqués en font foi.

« Pour nous, c’était l’occasion idéale de tout donner. Nous savions que nous aurions probablement une journée de congé vendredi pour nous recentrer », a souligné P.K. Subban qui a été utilisé durant 26:50 jeudi soir. « C’est vraiment satisfaisant de savoir que tu es l’équipe au sommet parce que tu as travaillé, que tu as gagné des matchs à la maison, des matchs sur la route et tout ça en tant qu’équipe. On prouve jour après jour qu’on peut faire partie de l’élite de la LNH. »

Ayant une place privilégiée dans le vestiaire, tout juste devant le tableau de classement, Carey Price avoue aimer beaucoup plus ce qu’il voit présentement que ce qu’il voyait il y a de cela quelques semaines. Mais le gardien de 26 ans, qui a enregistré une sixième victoire de suite, allouant seulement 10 buts au passage, sait très bien qu’il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué.

« C’est bien de regarder le classement, mais en même temps il ne faut pas s’asseoir sur nos lauriers. C’est un accomplissement, mais nous n’avons rien gagné encore. Nous n’en sommes pas encore à la moitié de la saison et il reste beaucoup de hockey à jouer », a souligné la première étoile de la soirée.

Mais chose certaine, le réveil sera quand même plus doux au cours des prochains jours, en voyant le logo des Canadiens trôner au sommet dans la division Atlantique… jusqu’au prochain test.

Vincent Cauchy écrit pour canadiens.com.

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