Défi relevé
par Staff Writer / Montréal CanadiensMONTRÉAL – Pour être les meilleurs, il faut battre les meilleurs. Et c’est exactement ce que la troupe de Michel Therrien a fait samedi soir.
Chacun des joueurs y a mis du sien. De George Parros qui a servi d’écran à Andrei Markov pour son premier but de la rencontre à Tomas Plekanec qui a dirigé 11 tirs vers Corey Crawford, en passant par Carey Price qui n’a cédé qu’une seule fois sur 20 tirs, c’est un véritable travail d’équipe que les Canadiens ont fait sur la glace, au grand plaisir des 21 273 spectateurs présents au Centre Bell pour un rare affrontement avec les Blackhawks.
«On a joué tout un match de hockey. C’est une belle victoire d’équipe. C’est sûrement un de nos meilleurs matchs de la saison, contre une des meilleures équipes de la Ligue », a lancé Michel Therrien, visiblement fier de ses ouailles qui ont eu le dessus les champions en titre de la coupe Stanley. «Tout le monde était impliqué dans le match. Je suis très fier de mon équipe, je suis très fier de mes joueurs parce qu’ils méritaient d’avoir du succès ce soir. »
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Et pourtant avant la rencontre, en regardant les fiches comparatives des deux formations, rien ne laissait présager de l’issue de la rencontre, même si les Blackhawks n’avaient pas réussi à l’emporter à Montréal depuis le 3 décembre 2001.
«Quand on regarde les statistiques avant le match, il faut donner l’avantage aux Hawks. Mais ce qui est intéressant, c’est que ces statistiques sont du passé », a mentionné l’entraîneur-chef, qui en était justement à son premier passage derrière le banc des Canadiens, en 2001. «Ce qui est important pour nous, c’est le présent et on s’est concentrés pour le contrôler ce soir. »
Dans ce présent, l’émotion était au rendez-vous, notamment parce que les Blackhawks représentent une puissance dans le hockey, eux qui occupent le deuxième rang dans la LNH. Pour certains joueurs du Tricolore, il s’agissait également d’une première en carrière contre l’équipe de la Ville des vents.
«Nous étions excités de jouer contre eux. Ce sont les champions de la coupe Stanley. C’est une excellente équipe et nous voulions savoir où nous nous situions. Nous avons fait du bon travail », a souligné Brendan Gallagher qui a ajouté un autre fait d’armes plutôt rare à sa fiche de samedi, en laissant tomber les gants devant Kris Versteeg. «Je me suis fait frapper une fois. Prust est venu me critiquer après mon combat, alors j’ai beaucoup à apprendre.»
Si Gallagher a beaucoup à apprendre de Prust au niveau des combats, Markov, lui, a beaucoup à apprendre de Gallagher au niveau des expressions faciales. Quoique le sourire était plutôt facile à venir pour le vétéran russe de 35 ans, généralement réservé, après avoir marqué son premier but gagnant de la saison, contre les Blackhawks et en prolongation de surcroît.
«C’était bon à voir. Vous auriez dû voir Chucky [Alex Galchenyuk]; il riait en voyant sa célébration. Je ne l’ai jamais vu aussi expressif – en fait non, ce n’est pas vrai », s’est souvenu Gallagher. «Plus tôt cette année, il a touché le poteau à l’entraînement et a forcé les entraîneurs à patiner. C’était donc le deuxième plus gros sourire que j’ai vu dans le visage de Marky.»
La première étoile du match était également tout sourire lorsqu’il est venu sur la glace pour saluer la foule après avoir été nommé première étoile de la rencontre, fort de ses deux buts.
«C’est toujours spécial; tu sautes sur la glace devant 21 000 partisans. C’est bien d’être choisi », a laissé entendre Markov qui compte maintenant 24 points à sa fiche, bon pour le quatrième rang des pointeurs du Tricolore. «C’était un gros match pour nous. Nous savions que nous allions devoir jouer contre une des meilleures équipes de la Ligue et je crois que c’était un de nos meilleurs matchs cette saison. On a joué du début à la fin. Nous avons été solides et nous devons continuer sur cette voie. »
Les Blackhawks auront droit à une revanche le 9 avril prochain, mais d’ici là, les Canadiens ont encore bien des rencontres à disputer, en commençant avec le duel de mardi soir contre les Devils, au Centre Bell. Autant de matchs, autant d’occasions pour Michel Therrien de parfaire son concept d’équipe et d’affronter de nouveaux défis.
Vincent Cauchy écrit pour canadiens.com.
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