De la parole aux actes
par Staff Writer / Montréal CanadiensTORONTO – Les joueurs des Canadiens sont passés de la parole aux actes samedi soir face aux Maple Leafs.
Trois jours entre deux matchs au cours d’une saison de hockey, c’est considéré long. Surtout lorsque ces journées surviennent durant une des pires périodes léthargiques des dernières années et que votre directeur général effectue une sortie publique pour calmer la tempête. Ils auraient sûrement espéré le faire d’une manière un peu moins stressante que de l’emporter 3 à 2 en tirs de barrage, mais après tout ce qui s’est déroulé dernièrement dans l’univers du Tricolore, cette victoire était véritablement la bienvenue.
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« On méritait de gagner ce match-là. On avait beaucoup d’intensité. On s’est retrouvé dans une position où après trois périodes, on avait concédé quelque chose comme 15 lancers aux Leafs. Il ne faut pas en vouloir à Mike Condon parce qu’il a effectué des gros arrêts. On est passé proche de marquer avant le surtemps. Mais pour moi, ce qui était important, c’était la manière qu’on jouait et on a joué un match solide », a mentionné l’entraîneur-chef Michel Therrien au terme de cette victoire qui mettait un frein à une séquence de cinq défaites consécutives pour les Montréalais. « C’était en effet du travail récompensé cette victoire-là. On méritait de gagner. On méritait assurément un meilleur sort que d’aller en prolongation, on est passé proche de finir ça avant. Mais les joueurs ont été récompensés. »
Alors que la course au classement dans l’Association de l’Est est à un point serrée que même si nous sommes en janvier, des rencontres comme celle de soir pourraient s’avérer cruciales en avril, les joueurs des Canadiens étaient très au courant de cette situation. Mais lorsque les Leafs ont réussi à combler leur retard de deux buts en début de troisième période, certains ont assurément dû commencer à penser que la malchance des dernières semaines revenait les hanter.
Passant bien près de mettre un terme aux hostilités en fin de temps réglementaire et lors de la prolongation, les pensées de malchance sont revenues en tirs de barrage lorsqu’après que Toronto ait pris les devants, Brian Flynn est passé à quelques centimètres de neige de créer l’égalité, mais la rondelle n’a pas voulu pénétrer dans le filet. Mais toutes ces mauvaises pensées se sont dissipées lorsque Max Pacioretty a réussi à déjouer Reimer pour ramener les deux équipes à la case départ et lorsque Lars Eller – qui avait disputé une solide rencontre – a permis à tout le monde de respirer un peu en mettant fin à la rencontre.
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« Ça fait du bien. Au cours du dernier mois et demi, nous avons toujours été les victimes des petites choses qui déterminaient l’issue des rencontres. Ça fait longtemps que nous attendions un résultat comme celui de ce soir, un match serré où nous en sortons vainqueurs et avec deux points », admet Eller, qui en plus d’avoir marqué en tirs de barrage, avait tout fait pour mettre la table à Tomas Fleischmann avant que celui-ci n’inscrive le deuxième but du Tricolore en première période. « Le match de ce soir est allé en montages russes. Nous avions connu une excellente première période, mais nous avons pris du recul en deuxième période et ça allait des deux côtés en troisième. Mais nous n’avons jamais paniqué et nous sommes demeurés dans le coup. »
Avec une série aller-retour face à l’équipe qui occupe le dernier rang au classement de l’Association de l’Est – les Blue Jackets de Columbus – au programme lundi et mardi, l’occasion est idéale pour les Canadiens de continuer sur leur lancée et de mettre en banque quelques points supplémentaires et très atteignables. Mais si la victoire de samedi soir est rassurante et fait beaucoup de bien au moral des troupes, cela ne sent pas encore la coupe pour autant. Le fait que les Leafs cognaient continuellement à la porte et qu’ils étaient toujours dans le coup en a fait réfléchir plus d’un. Mais comme l’a dit Marc Bergevin cette semaine, il voulait que son équipe ne soit pas sur la défensive et qu’elle ne joue pas sur les talons. Ces paroles ont eu tout leur sens samedi soir.
« En première période, on est sortis très forts, mais tu vois quand on se fait marquer un but, c’est encore très fragile. Mais on essaye de se rappeler ce que Marc a dit et justement de ne pas jouer avec de la peur de perdre, mais plutôt avec le désir de gagner », conclut David Desharnais, auteur du premier but de la rencontre. « Est-ce qu’il y a moins de pression sur nous maintenant qu’on a gagné? Oui et non. On prend encore un match à la fois et jusqu’à la fin de l’année ça va être comme ça. C’est une victoire, nous sommes contents. Mais il va falloir recommencer au prochain match. »
Hugo Fontaine écrit pour canadiens.com.
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