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Confiance méritée

par Staff Writer / Montréal Canadiens

BROSSARD – Devante Smith-Pelly se plait – et connait du succès – dans son nouveau rôle depuis le début de la saison.

Utilisé surtout en missions défensives au sein de la quatrième ligne d’attaque complétée par Torrey Mitchell et Brian Flynn, l’attaquant avoue jouer un style passablement différent de celui qu’il a toujours préconisé.

« Je joue plus la rondelle et je ne vise pas toujours la grosse mise en échec. J’essaie d’utiliser mon bâton et de créer des revirements. C’est quelque chose qu’on ne me demandait pas de faire auparavant », d’affirmer l’ancien des Ducks d’Anaheim. « On me demandait toujours de frapper, rien d’autre. »

Échangé au mois de février dernier, Smith-Pelly est le premier à reconnaître que son arrivée dans la métropole québécoise n’a pas été facile et qu’il lui a fallu un bon moment d’adaptation.

« La dernière année a été difficile, j’ai dû m’adapter à la suite de l’échange, ce que je n’avais jamais expérimenté avant. Les deux équipes avaient un style complètement différent, donc c’était un gros ajustement pour moi », admet Smith-Pelly, qui a notamment fait face à quelques critiques à son arrivée avec l’équipe. « Je ne m’en fait pas vraiment avec ça. Je me soucie seulement de ce que l’entraîneur, Marc Bergevin et les autres joueurs dans le vestiaire pensent de moi. »

S’il souhaite évidemment mieux faire qu’en 2014-2015, le joueur originaire de Scarborough en Ontario ne dit pas vouloir nécessairement tourner la page sur cette année plus ardue.

« Tu veux t’améliorer à chaque année – même les vedettes comme Subban qui a récolté 60 points ou Price qui a tout raflé la saison dernière veulent être meilleures que la saison dernière. Je ne vois pas cette saison comme un nouveau départ, je veux simplement être meilleur par rapport à l’an dernier », de confier celui qui a mis les bouchées doubles à l’entraînement cet été chez lui à Toronto. « Je savais que j’avais des choses à améliorer durant l’été et c’est ce que j’ai fait. J’ai travaillé ma vitesse, ma force, la force du bas de mon corps. Je voulais être certain de gagner de la vitesse, mais aussi de devenir plus fort. »

Et jusqu’ici, on peut dire que les efforts portent fruit. Son trio, appelé à neutraliser les meilleurs joueurs de l’équipe adverse, remplit son rôle à merveille et contribue même à l’attaque.

« Notre vitesse est en bonne partie la raison de nos succès. On fait tout pour ce que soit difficile pour nos adversaires de sortir de leur zone. C’est ce qu’on nous demande et je crois qu’on fait un bon travail. Les deux autres gars [Flynn et Mitchell] sont très rapides, donc je n’ai qu’à envoyer la rondelle en fond de territoire et le défenseur adverse va avoir de la misère à la sortir parce que les deux vont appliquer rapidement de la pression », d’expliquer l’ailier droit, qui compte une passe à sa fiche cette saison. « Nous sommes tous les trois un peu différents, mais c’est ce qui fait que la combinaison fonctionne. Moi je fonce au filet, c’est l’endroit où ils vont regarder en premier s’ils me cherchent. Ils sont rapides et sont capables de faire des jeux. Ça a cliqué rapidement entre nous. »

Mais Smith-Pelly n’est pas en reste non plus offensivement, selon Torrey Mitchell.

« Il possède de bonnes habiletés. Notre responsabilité cette année est de jouer un jeu simple et d’être responsable défensivement, mais ça ne veut pas dire qu’on ne peut pas créer des chances de marquer et il en est très capable, je n’ai aucun doute là-dessus », d’assurer son compagnon de trio, qui a lui-même inscrit son deuxième filet de la saison lors du dernier match contre les Blues de St-Louis. « Il est fiable, responsable avec la rondelle et c’est facile de jouer avec lui. Il joue toujours dans les endroits difficiles. »

Habitué à remplir le filet dans les rangs juniors, Smith-Pelly prend fierté aujourd’hui à blanchir les meilleurs joueurs de la Ligue, un exploit non-quantifiable statistiquement, mais que les entraîneurs remarquent à tout coup.

« Chaque fois qu’on te fait confiance pour jouer contre les gros trios des autres équipes, ça te donne une dose d’énergie – comme lorsque nous avons joué contre Sidney Crosby et Evgeni Malkin l’autre soir. C’est très satisfaisant après lorsque tu réalises qu’ils n’ont pas inscrit de points », de conclure Smith-Pelly, qui présente un différentiel de plus-2 en sept parties cette saison. « Je suis très heureux que les entraîneurs nous fassent confiance lors de ces situations et j’espère que nous poursuivrons notre bon travail. »

Vincent Régis écrit pour canadiens.com.

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