Au revoir, M. Moore
par Staff Writer / Montréal CanadiensLa grande famille des Canadiens a rendu lundi un dernier hommage à Dickie Moore, décédé le 19 décembre dernier à l'âge de 84 ans.
Famille, amis, anciens coéquipiers et anciens Canadiens se sont réunis à l’Église Mountainside United de Montréal pour porter l’ancien numéro 12 à son dernier repos.
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« Dickie était beaucoup aimé de ses coéquipiers. Pour moi, c’était une idole. Comme joueur de hockey, il m’a donné le goût de réussir. C’est lui, avec Jean Béliveau entre autres et tous les anciens, qui m’a montré à gagner. Il était un des leaders des Canadiens”, de se remémorer Yvan Cournoyer, qui a vu son numéro 12, le même que Moore, être retiré le 12 novembre 2005. « Je n’ai pas eu la chance de jouer avec lui, mais nous avons partagé la patinoire lorsque les Canadiens ont retiré notre chandail. C’est un beau souvenir. Il était un travaillant exceptionnel, un gagnant. J’étais très honoré de porter son numéro. »
Intronisé au Temple de la renommée du hockey en 1974, Moore a disputé 12 de ses 14 saisons dans la LNH dans l’uniforme tricolore, avec lequel il a amassé 594 points (254B-340A), bon pour le 13e rang des pointeurs du club. Il a également remporté six coupes Stanley, dont cinq de suite entre 1956 et 1960.
« Il faisait partie d’une des plus belles lignes d’attaque qu’il n’y a jamais eu dans le hockey: les deux Richard [Maurice et Henri] avec Dickie », se souvient Ronal Corey, ancien président des Canadiens. « Il n’y a pas un entraîneur qui n’aimerait pas avoir ce trio-là. »
« Il a marqué l’histoire du club, il a remporté cinq coupes Stanley et remporté le championnat des marqueurs deux fois. On perd un des grands de l’histoire des Canadiens », de confier Serge Savard, qui a fait ses premiers pas dans la Ligue au moment où Moore en était à sa dernière saison. « Je l’ai vu jouer lorsque j’étais jeune, mais je l’ai connu beaucoup plus après. J’ai seulement joué contre lui lorsqu’il est revenu au jeu avec les Blues de St-Louis. »
Au-delà du hockey, Moore était aussi un homme exceptionnel, ont reconnu à l’unanimité ceux qui l’ont côtoyé dans l’organisation.
« C’était un vrai gentleman, il aimait avoir du fun et faire des blagues. Tous les joueurs aimaient jouer avec lui. Tous ceux qui jouaient avec lui et que j’ai rencontrés au fil des ans m’ont dit à quel point ils aimaient jouer avec Dickie Moore. Ça veut dire beaucoup », d’admettre Réjean Houle, président des Anciens Canadiens.
« En plus du joueur de hockey, Dickie Moore était tellement extraordinaire au point de vue humain, il était toujours intéressé s’impliquer avec les anciens joueurs. J’ai créé l’Association des anciens des Canadiens avec lui, Béliveau et Maurice Richard », d’ajouter Ronald Corey. « S’il y avait un ancien dans le trouble, il allait toujours l’aider. »
« On était des bons amis, on se connaissait depuis le junior, ça fait longtemps », de conclure Élise Béliveau, dont le mari, Jean Béliveau, est décédé il y a un peu plus d’un an. « Je ne pense pas qu’il y ait quelqu’un sur la Terre qui n’aime pas Dickie. Tout le monde l’aimait. Il était très bon, très humain. »
Vincent Régis écrit pour canadiens.com.
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