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Site officiel des Canadiens de Montréal

Au Nord du 54e

par Staff Writer / Montréal Canadiens

MONTRÉAL – Nikolas Koberstein est bien fier d’avoir élu domicile en Alaska pour son hockey universitaire.

Faisant partie des huit joueurs de première année occupant des postes au sein de l’équipe de l’Université d’Alaska Fairbanks, le défenseur de 20 ans, repêché au 125e rang par les Canadiens en 2014, a passé les six derniers mois à apprendre les rudiments du hockey de la NCAA sous l’œil averti de son entraîneur, Dallas Ferguson, tout en s’habituant à la vie à près de 300 kilomètres du ranch familial, en Alberta.

Crédit photo: Todd Paris

«C’est plutôt unique ici. Il faut s’habituer aux éléments comme la température et la neige, mais Fairbanks est une très belle ville. Il y a environ 30 000 habitants ici et presque 100 000 dans les environs. C’est une communauté relativement petite et tout le monde est tricoté serré. Les gens sont géniaux », reconnaît Koberstein qui a grandi à Barrhead, une petite bourgade d’environ 4 000 âmes à 120 kilomètres au nord-ouest d’Edmonton. «De vivre ici avec mes coéquipiers, c’est une bonne expérience aussi. Nous sommes toujours ensemble, à l’entraînement, au gymnase, en classe et lors des déplacements. Ça crée des liens solides. C’est spécial. »

Sur la glace, Koberstein a patrouillé la ligne bleue des Nanooks pour 23 matchs en 2015-2016, faisant de son mieux pour éviter les pièges et les obstacles qui surviennent lorsqu’on fait le saut des rangs juniors vers une ligue ultra-compétitive comme la Western Collegiate Hockey Association (WCHA). Il s’agit d’une expérience importante pour l’ancien de l’AJHL et de l’USHL qui a accepté le défi à tête baissée.

«C’était particulièrement fascinant dès le début. Il y avait un certain apprentissage à faire parce que c’est très différent. Tu joues contre des gars qui sont plus gros, plus forts et plus rapides quand tu passes du junior pour te ramasser avec des gars de 24 ou 25 ans. La force et la rapidité avec laquelle se passe l’action sont différentes. Je dirais que c’est une excellente ligue de développement », indique le défenseur de 6-pieds-2, 195 livres qui étudie en administration des affaires et qui a obtenu son premier but le 2 janvier contre Bemidji State. «Il n’y a pas autant de matchs que dans les rangs juniors. On joue le vendredi et le samedi soir, alors on ne peut pas vraiment se concentrer sur les entraînements sur glace et hors glace durant le reste de la semaine. »

Koberstein met l’emphase sur l’amélioration de ses talents de patineur cette saison, et ce, pour une bonne raison. Les Nanooks disputent leurs matchs locaux au Carlson Center, une patinoire de taille olympique. Être en mesure de couvrir plus de distance, plus rapidement, est donc un atout de taille pour tout défenseur évoluant dans ce type d’environnement.

«Mon coup de patin est ce qui est le plus important pour moi en ce moment, surtout de façon soutenue. La glace est plus grande, c’est une chose. Le patin et la prise de décision sont des choses qui vont ensemble. Si tu prends des décisions, mais que tu ne patines pas bien, la vitesse avec laquelle tu décides de ton jeu importe peu », explique Koberstein. «Je tente aussi de demeurer agressif et d’éviter les moments d’hésitation. J’étais prudent à mon arrivée dans cette ligue parce que je jouais contre des gars que je ne connaissais pas. Avec les matchs, je suis devenu plus confortable et confiant. Cette saison mon objectif est de m’améliorer et de me pousser à fond. Je veux attaquer ma deuxième saison en étant un joueur d’impact. »

Crédit photo: Paul McCarthy

Ferguson a joué un rôle clé dans l’intégration de Koberstein, les deux hommes ayant bien des choses en commun. En plus d’être Albertain, Ferguson a également joué pour l’Université d’Alaska Fairbanks où il était aussi défenseur. Il a été facile pour numéro 5 des Nanooks de s’associer à son entraîneur à son arrivée à Fairbanks l’été dernier.

«Dallas a été fantastique pour moi jusqu’à présent. Il tente toujours d’améliorer le talent de ses joueurs et n’hésite pas à prendre du temps individuellement avec chacun de nous. C’est fantastique. Il a aussi joué au niveau professionnel alors il sait ce que ça prend pour faire grimper ton jeu au niveau suivant. Écouter ses conseils a été très bénéfique et nous travaillons bien ensemble » a louangé Koberstein, qui a été convaincu d’aller à Alaska Fairbanks après une visite de Ferguson en Alberta. «Il a déjà été dans mes souliers. Il sait ce que je vis et connaît le chemin qui se trouve devant moi. »

Ça n’a pas fait de tort à Koberstein d’amorcer sa carrière universitaire après avoir goûté, bien que brièvement, à ce que la LNH peut représenter. Il a participé au camp de perfectionnement des Canadiens lors des deux dernières saisons, ce qui a aussi fait grimper son niveau de confiance à l’approche d’un nouveau chapitre de sa vie de hockeyeur.

«Tu peux vraiment apprendre beaucoup en regardant attentivement ce que font les gars autour, en voyant comment ils réagissent, ce qu’ils font. On apprend de leurs habitudes. C’est important d’en retirer certains éléments et de les intégrer dans ton jeu. J’ai beaucoup d’appui de la part de Martin Lapointe [directeur du développement des joueurs] et de Rob Ramage [entraîneur en développement des joueurs]», atteste Koberstein qui a également eu l’appui d’un confrère albertain à Brossard l’été dernier. «Daniel Carr m’a pris sous son aile. C’est un gars fantastique. Nous avons joué dans la même ligue en Alberta, c’est de là que vient la connexion. Il m’a beaucoup appris. »

Cela étant dit, ça n’a pas été une saison facile pour les Nanooks qui se battent toujours pour l’obtention d’une place dans les séries de WCHA. Avec seulement six victoires dans leur conférence cette saison, la troupe de Ferguson est au neuvième rang, deux points derrière Alaska Anchorage, avec deux matchs à faire contre leurs rivaux d’État pour finir la saison. Les huit premières équipes participent aux séries.

Crédit photo: Paul McCarthy

«Ça a été une année de défis, mais à long terme, c’est certain que c’est bon pour les gars. L’adversité n’est pas une mauvaise chose. On va tous dans la même direction. On essaie de s’améliorer et de gagner en équipe », observe Koberstein. «Évidemment, les résultats n’ont pas été ceux que nous voulions. On y travaille toujours. On demeure positifs et on tente de finir la saison en beauté. »

Et pour Koberstein, le plan d’avenir est plutôt simple.

«Je veux continuer à m’améliorer. Je veux finir avec un bang », dévoile le défenseur qui compte Brent Seabrook, Johnny Boychuk et Chris Pronger dans sa liste d’influences. «Je veux me rapprocher de ce que les Nanooks et éventuellement les Canadiens ont besoin. Je veux toujours faire des pas vers l’avant. »

Matt Cudzinowski écrit pour canadiens.com. Traduit par Vincent Cauchy.

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