Aller-simple vers Montréal
par Staff Writer / Montréal CanadiensMONTRÉAL – Nathan Beaulieu s’est assuré cette saison de ne plus avoir à refaire la navette vers la Ligue américaine.
Depuis ses débuts chez les professionnels il y a deux ans suite à une belle carrière au niveau junior, le chemin de Nathan Beaulieu vers la LNH s’est fait de manière progressive, avec les hauts et les bas qui viennent avec cette longue ascension. Après quelques séjours avec le grand club au cours des dernières saisons, dont un rappel en deuxième ronde des séries éliminatoires 2014, le jeune défenseur s’est mérité un poste avec le Tricolore à l’issue d’un très bon camp d’entraînement de sa part l’automne dernier.
Toutefois, le fait qu’il ait amorcé la campagne à Montréal ne lui garantissait pas une place à temps plein dans la formation, ce qu’il a appris à ses dépens lors du premier quart du calendrier en étant cédé à deux reprises à Hamilton. Situation qui a été difficile pour lui à digérer au départ.
« Lorsque j’ai été cédé [dans la Ligue américaine], j’étais misérable. J’étais frustré. Il n’y avait personne d’autre à blâmer pour cette situation que moi », admet Beaulieu, qui a fini par disputer 64 rencontres avec les Canadiens cette saison, surpassant de loin son sommet précédent de 17 établi en 2013-2014. « Mais je savais que lorsqu’on me rappellerait, je ferais tout pour les convaincre de ne pas me rétrograder de nouveau. »
Son regain de confiance et ses performances solides dans la grande Ligue ont coïncidé avec l’arrivée à Montréal de Sergei Gonchar en novembre. Alors que le vétéran défenseur a été amené avec le bleu-blanc-rouge pour venir solidifier la brigade défensive, c’est Beaulieu qui, avec l’aide et les nombreux conseils du Russe, est devenu un élément important à la ligne bleue montréalaise. Tellement qu’il a surpassé Gonchar et Mike Weaver dans la hiérarchie, malgré un très modeste bagage d’expérience dans la LNH comparativement à ses deux aînés, qui n’ont pas hésité à l’épauler dans son apprentissage en cours de route.
« Ils m’ont beaucoup aidé cette saison. J’avais côtoyé Weaves lors des séries la saison précédente et Gonch a tellement été bon avec moi cette année. Il m’a tellement appris. J’ai été très chanceux. C’est une expérience sur laquelle je pourrais revenir lorsque je serai plus vieux et qui m’a beaucoup aidé au début de ma carrière. Il a été très bon avec moi et il connait son hockey », raconte Beaulieu, qui a inscrit son premier but en carrière dans la LNH, le 18 février dernier face aux Sénateurs d’Ottawa. « Je crois que je me suis finalement établi comme un joueur de la LNH cette année. Je sens que j’ai compris comment fonctionne cette ligue et là c’est à moi d’exploiter encore plus mon jeu et de démontrer ce que je peux faire, maintenant que j’ai effectué mes premiers pas. C’était une bonne année pour m’affirmer. Je suis heureux de la manière dont les choses se sont passées. »
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Joueur autonome avec compensation le 1er juillet prochain, le choix de première ronde du Tricolore en 2011 ne sait pas encore quel type de contrat il recevra de la part de l’équipe. S’il y a une chose à laquelle Beaulieu est certaine est que s’il espère évoluer à Montréal encore longtemps, il devra passer encore plus de temps au gymnase au cours de l’été s’il veut survivre aux rigueurs de la NLH. L’ayant appris à la dure au printemps en subissant une fracture du sternum suite à percutante mise en échec d’Erik Karlsson au premier tour des éliminatoires, le défenseur de 22 ans est prêt à faire ce qu’il faut au cours de la saison morte pour y remédier.
« Je veux devenir encore plus fort physiquement. Mon corps n’est pas encore assez prêt pour le style de jeu que je tente d’avoir sur la glace », conclut Beaulieu, qui a passé en moyenne 15:41 sur la glace par partie, au septième rang chez les arrières montréalais cette saison. « Je veux être un joueur qui aura beaucoup de minutes de jeu. Alors ma force et mon endurance sont probablement les aspects que j’aurai le plus à travailler cet été. »
Hugo Fontaine écrit pour canadiens.com.
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