À qui la chance?
par Staff Writer / Montréal CanadiensBROSSARD – L’heure est aux décisions. Cinq jours après l’ouverture du camp des recrues, trois parties simulées et d’innombrables tests physiques plus tard, les cartes sont mises et les jeux sont faits.
L’état-major des Canadiens devra désormais choisir quels joueurs les ont assez impressionné pour obtenir un laissez-passer pour le camp d’entraînement du grand club, qui prendra son envol jeudi matin au Complexe sportif Bell à Brossard.
Il s’agissait d’une première expérience pour le premier choix des Canadiens au repêchage en 2014. D’abord affaibli par un virus, Nikita Scherbak a participé à son tout premier match simulé mardi matin, le dernier du camp.
« C’était excitant de participer au camp des recrues. J’étais à Saskatoon et je me préparais pour ça. Je me sentais malade les trois premières journées, par contre. C’était difficile à regarder. Je me promenais et tous les gars patinaient et se pratiquaient pendant que je ne me sentais pas bien. C’était frustrant. », explique le jeune espoir russe, qui a manqué les deux premières rencontres simulées du camp avant de participer à la dernière. Son seul et unique but: le camp principal de l’équipe. « Je suis excité à propos du camp d’entraînement. C’est mon rêve. Je vais travailler fort. Je vais devoir être patient parfois, aussi. Je veux montrer comment je peux jouer. »
Pendant son séjour à Brossard, Scherbak en a profité pour apprendre à mieux connaître certains de ses compatriotes comme Andrei Markov, Alex Galchenyuk et Alexei Emelin. « Ce sont des bons gars. J’ai beaucoup parlé à Emelin et Galchenyuk dans le vestiaire hier. J’aime parler russe avec les autres. Ils me supportent. C’est bon pour moi. »
Nikita Scherbak n’est pas le seul espoir qui a profité de son temps à Brossard pour parler à des vétérans de la ligue et apprendre de leur expérience. Daniel Audette a lui aussi pris le temps d’aller voir des joueurs, notamment Francis Bouillon, avec qui il s’est entraîné.
« J’ai vraiment pris note du niveau de maturité des professionnels et à quel point ils travaillent fort », explique Audette, qui affirme vouloir prendre de la masse et devenir plus fort, tout en améliorant sa vitesse. « Ils travaillent vraiment très fort à l’entraînement. Je vais ramener ça à Sherbrooke avec moi et appliquer leurs leçons. »
Christian Thomas, qui s’est illustré lors du match simulé de mardi en inscrivant le deuxième but de la rencontre pour les Blancs, dénote qu’il était beaucoup plus confiant cette fois-ci que l’année dernière, étant l’un des espoirs les plus âgés du camp.
« Je sais à quoi m’attendre. », soutient Thomas, qui en est à son deuxième camp des recrues avec les Canadiens. « Je sais à quel point c’est difficile après tous les tests physiques, donc maintenant que c’est terminé, je suis prêt à ce que le camp principal commence. Je vais me concentrer sur ce que je fais sur la glace et jouer de mon mieux pour montrer aux gars en haut que je suis prêt à jouer. C’est évidemment difficile d’intégrer l’équipe à chaque année. Il y a des jeunes qui tentent chaque année de prendre la place de gars sur l’équipe et je vais faire de mon mieux. »
Alors que la présence de Tim Bozon au camp des recrues semblait incertaine suite à son dur combat contre la méningite, le jeune espoir français semblait plutôt satisfait des derniers jours et trace un bilan positif de son expérience au camp.
« Je pense qu’il y a toujours des trucs qu’on peut améliorer. Dans ces quatre premiers jours, c’est de travailler fort, d’aller au filet, de travailler sur l’échec avant et arrière. Après, on ne se connait pas avec les autres joueurs. C’est dur de trouver de la chimie sur la glace et de produire du beau jeu, mais l’important c’est de travailler fort, de montrer à l’organisation qu’on en veut et c’est ce que j’ai essayé de faire, » soutient Bozon. « Si je vais au prochain camp, c’est sûr qu’il y aura plus d’opportunités pour moi et plus de place pour me faire valoir. Je voulais vraiment travailler fort aujourd’hui et les autres jours pour montrer que je mérite ma place. »
Il ne reste plus qu’à attendre la liste pour savoir si les efforts des jeunes auront porté fruit.
Élise Robillard écrit pour canadiens.com.
VOIR AUSSI
Camp des recrues - Jour 5
Coup de théâtre
Une première tardive
Sous la loupe
Tim le survivant