KentHughes Chaumont

VANCOUVER – Les Sharks de San Jose ont gagné la loterie pour Macklin Celebrini et pour une deuxième année d’affilée, les Canadiens ont hérité du cinquième choix au total.
 
En visioconférence quelques minutes après les deux loteries qui se déroulaient dans les bureaux de la LNH à Secaucus au New Jersey, Kent Hughes a bien caché ses cartes, demeurant assez discret sur ses stratégies.
 
À l’exception du nom de Celebrini, le DG des Canadiens n’a pas dévoilé un seul nom parmi les autres gros espoirs en vue du repêchage qui se déroulera les 28 et 29 juin prochain dans la sphère de Las Vegas.
 
« Dès que la saison se termine, on pense qu’on choisira cinquième, a dit Hughes. C’est naturel. Nous espérions gagner la loterie, comme toutes les équipes. Nous sommes heureux de savoir que nous repêcherons au cinquième rang. Nous discuterons de nos options. »
 
Hughes n’avait pas un objet porte-bonheur à ses côtés pendant qu’il regardait Bill Daly retourner les cartons avec les logos des 16 équipes.
 
« Je ne suis pas très superstitieux, a-t-il affirmé. Il y a d’autres personnes dans l’organisation qui le sont plus. C’est la troisième fois que j’y participe à la loterie. L’an dernier, nous avions une chance de repêcher Connor Bedard, cette année c’est Celebrini. La réalité, c’est que nous avions plus de chances de repêcher au sixième rang que de rester au cinquième. Dans cet angle, nous avons obtenu un bon résultat. »
 
Le Tricolore n’a pas glissé d’un rang ou deux puisque la logique a été respectée avec les Sharks et les Blackhawks qui ont remporté les deux loteries.
 
De bons candidats
 
À l’image du repêchage de 2023, le CH croit être en mesure d’obtenir un espoir doué au cinquième rang. À Nashville l’an dernier, Nick Bobrov et Martin Lapointe ont misé sur le défenseur autrichien David Reinbacher. Après Bedard, il y avait un consensus parmi les recruteurs pour les quatre premiers choix. Leo Carlsson, Adam Fantilli et Will Smith, trois attaquants, devaient sortir dans l’ordre ou le désordre. Matvei Michkov représentait l’autre grande intrigue, lui qui a finalement connu son sort au septième échelon avec les Flyers.
 
Pour la cuvée de 2024, les recruteurs ont une vision différente. Il y a plusieurs candidats possibles entre les deuxième et dixième rangs. 
 
« Je peux vous dire que nos recruteurs ont bon espoir de repêcher un très bon joueur au cinquième rang. Je ne peux pas comparer avec les années dans le passé. Mais le top-10 ressemble à l’an dernier pour le talent. »
 
« Pour prédire qui sortira au deuxième rang, ça dépend de l’équipe qui parlera à ce rang (Chicago), a poursuivi Hughes. Ça dépend des préférences des équipes. Mais nous savons que nous aurons un bon joueur. »
 
À l’image de ses déclarations lors du bilan de l’équipe, le DG du Tricolore a réitéré son désir de repêcher un attaquant. Mais il n’a pas fermé la porte à un défenseur, surtout s’il est droitier.
 
« Écoutez, ce que j’ai dit c’est que nous aimerions mieux un attaquant à talent égal, a affirmé Hughes. Nous nous assoirons avec nos recruteurs. C’est difficile d’y répondre à l’avance. Je ne peux pas dire que nous repêcherons assurément un attaquant. Mais c’est notre but. »
 
« On croit qu’on a une profondeur à la défense, surtout avec les défenseurs gauchers, a-t-il précisé un peu plus tard lors de la conférence. Si on peut chercher un autre attaquant, un joueur de premier plan dans le top-6, ça nous intéresse. Nous pourrions regarder pour un défenseur droitier si nous sommes pris et que nous pensons qu’il est le meilleur joueur disponible. »
 
Artyom Levshunov (2e en Amérique du Nord), Zayne Parekh (5e en Amérique du Nord) et Carter Yakemchuk (11e en Amérique du Nord) sont trois défenseurs droitiers.
 
Parmi les attaquants susceptibles de grimper rapidement sur la scène après Celebrini avec les Sharks, il y a le Russe Ivan Demidov (2e espoir international) et les Canadiens Cayden Lindstrom (3e en Amérique du Nord), Berkly Catton (8e) et Tij Iginla (9e).
 
Questionné sur la possibilité d’échanger son choix, Hughes n’a pas fermé cette porte sans trop l’ouvrir en même temps.
 
« On est toujours ouvert pour améliorer notre équipe, a-t-il répondu. Je pense que c’est fort probable qu’on repêche. Ça prendrait une offre où on avancerait l’an prochain, mais aussi dans le futur. Je m’attends à repêcher. »
 
Avec douze choix en banque au prochain repêchage et une banque de jeunes défenseurs, l’ancien agent de joueurs aurait également les munitions pour tenter de s’avancer de quelques rangs. Mais il pourrait aussi choisir de descendre s’il a le sentiment de pouvoir repêcher le même joueur un peu plus tard.
 
« À la première année, nous avions le premier choix. Je ne pouvais pas monter. Je n’ai pas reçu d’appels pour ce choix. L’an dernier, nous étions au cinquième rang. Nous avons fait des appels pour monter et nous en recevions aussi pour notre choix. Je m’attends à obtenir des appels et j’en ferai aussi. Je ferai mes devoirs. C’est difficile de prédire si une équipe voudra descendre ou monter. Si une équipe sent qu’il y a une bonne différence entre le deuxième ou troisième choix et entre le septième ou huitième choix, elle ne bougera pas. »