Différentes façons pour différentes personnes
par Rob Brodie / Ottawa Senators| Pour les espoirs qui ont participé au camp de perfectionnement des Sénateurs, un répit après une semaine de travail intensif était nécessaire (Photo par André Ringuette/NHLI via Getty Images). |
La fondation doit être solidement en place.
Maintenant, les choses sérieuses commencent alors que les joueurs des Sénateurs d’Ottawa pressent le pas dans leur programme d’entraînement hors-saison. Toutefois, la phase 2 de ce processus, comme on l’appelle, varie d’un joueur à l’autre pour toutes sortes de raisons.
« Pour les vétérans, (les phases) 1 et 2 sont à peu près semblables », a déclaré Chris Schwarz, l’entraîneur en conditionnement physique des Sénateurs. « Sauf que la charge de travail est beaucoup plus lourde. Nous les poussons à fond en juin afin qu’ils soient prêts en juillet. Ensuite, nous augmentons la cadence de façon modérée.
« Pour un joueur plus jeune, c’est la même chose, mais de façon un peu plus intensive, selon le cas. »
Cependant, pour les 31 joueurs qui ont participé au camp de perfectionnement des Sénateurs plus tôt ce mois-ci, il y a un peu de répit avant le prochain effort. C’était nécessaire pour eux, de dire Schwarz, après sept jours de travail ardu.
« Après un camp de perfectionnement, les joueurs ont besoin de ralentir la cadence pendant une semaine, a-t-il dit. Car ils se présentent ici et nous les soumettons à des tests et des entraînements éreintants, autant sur la glace qu’à l’extérieur de la patinoire. Donc, ils vivent une semaine éprouvante et après ils bénéficient d’une petite pause. Si vous ne leur accordez pas ce répit, ils seront exténués lorsque le mois d’août arrivera. »
Cela brave la philosophie d’ensemble des programmes estivaux de conditionnement, qui sont conçus afin que le joueur soit en condition physique optimale à l’ouverture du camp d’entraînement en septembre.
« Les plus jeunes joueurs sont probablement davantage dans le gymnase que les plus vieux, a dit Schwarz. Les jeunes joueurs ont besoin du travail, mais les joueurs plus âgés l’ont déjà. J’appelle cela la force de l'homme. Ils portent déjà l'usure de leur corps et nous devons nous assurer que nous ne leur en mettons pas trop sur eux pendant l'été.
« Il faut surtout s’assurer qu’ils se sentent bien, frais et dispo en septembre, et en forme. »
Alors que Schwarz est l’homme de la situation pour élaborer les programmes hors-saison pour les joueurs des Sénateurs, il est aussi conscient qu’il ne faut pas trop perturber les choses qui fonctionnent pour un vétéran. Particulièrement pour un type comme Sergei Gonchar, un défenseur de 36 ans nouvellement acquis par l’équipe et qui est parvenu à établir une routine d’entraînement qui l’a bien servie depuis 15 saisons dans la Ligue nationale de hockey.
« Pour ces joueurs qui font partie de la ligue depuis très longtemps et qui savent ce qui fonctionne pour eux, mon approche personnelle consiste à intégrer ces éléments (dans leur programme d’entraînement), a dit Schwarz. On ne peut pas leur dire “voici la recette pour la prochaine année, vous allez la préparer selon mon livre de recettes. "Ça ne fonctionne pas comme ça. Il faut déceler ce qui fonctionne pour eux, ce qui ne fonctionne pas et émettre des suggestions.
Pour ces joueurs qui font partie de la ligue depuis très longtemps et qui savent ce qui fonctionne pour eux, mon approche personnelle consiste à intégrer ces éléments (dans leur programme d’entraînement). On ne peut pas leur dire “voici la recette pour la prochaine année, vous allez la préparer selon mon livre de recettes. "Ça ne fonctionne pas comme ça. Il faut déceler ce qui fonctionne pour eux, ce qui ne fonctionne pas et émettre des suggestions. - Chris Schwarz
« Dans le cas de Sergei, il porte une très bonne attention aux détails à propos de son corps. Il sait quoi, comment et quand le faire. En vieillissant, vous constatez que vous avez besoin de moins de temps et les moments pour vous entraîner avec plus d’intensité et d’autres avec moins d’intensité. »Un autre élément important, de dire Schwarz, est d’adapter un programme de conditionnement pour différents types de joueurs. Des défenseurs mobiles comme Gonchar et Erik Karlsson, par exemple, ont besoin de protéger cet aspect de leur jeu, car cela les rend très efficaces.
« Voilà un aspect de l’entraînement qui a beaucoup changé au cours des cinq dernières années, a dit Schwarz. Oui, vous avez besoin de puissance et de force, mais sans sacrifier la mobilité. C’est le style de Gonchar, celui d’être en mesure de circuler et de se déplacer, ainsi que faire des choses qu'il doit être en mesure de faire. En tant qu’entraîneur en conditionnement physique, il faut être en mesure de connaître le joueur, connaître son style et de s’assurer que ce que vous faites n’affectera pas son jeu.
« Si nous ajoutons 20 livres sur Erik Karlsson, il ne sera pas mobile. Mais si nous lui mettons 10 livres et que nous lui permettons de s’adapter à cela, il sera en bonne position. Avec les programmes eux-mêmes, vous devez vraiment tenir compte du joueur et du style de jeu qu'il pratique. Erik va possiblement passer sa carrière à 185 livres. Mais un joueur comme Jared Cowen possède la stature et les habiletés pour évoluer à 240 livres. »
Le maintien de la forme physique pendant les mois d’été est aussi primordial. Gonchar et le capitaine Daniel Alfredsson jouent beaucoup au tennis pendant la saison morte. Schwarz amène régulièrement un groupe de joueurs à une séance de squash. D’autres s’adonnent à des parties improvisées de basketball.
« Je crois beaucoup à l’entraînement aux poids, pour être plus fort et plus puissant, a dit Schwarz. Mais il faut aussi maintenir l’aspect sportif. Vous ne voulez pas être sportif toute la saison, et ensuite pendant quatre mois ne faire que des poids et haltères. Il faut conserver un certain équilibre. »
